Me Adrien Houngbédji mérite respect et considération #aCotonou

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Me Adrien Houngbédji mérite respect et considération

Publié le mercredi 24 septembre 2014 | 24 heures au Bénin

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Nouvel Porto-Novo : Me Adrien Houngbédji leader du parti du renouveau démocratique Prd conforte les détracteurs de Océni Moukaram

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- 22/9/2014

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Me Adrien Houngbédji a révélé le complot qui se tramait contre la République. Un complot que le Chef de l’Etat a confirmé à travers sa déclaration sur la démocratie du dimanche dernier. Pour cette raison on devra donc rendre un hommage mérité au président du Parti du Renouveau démocratique (Prd)

Yayi Boni a mis en danger toute la République dans une déclaration incendiaire relayée en boucle par la télévision nationale.

« Les élections coûtent cher au Bénin. Depuis 2006, nous avons déboursé plus de 100 milliards pour les élections. Il faut près de 22 milliards dans une situation où la trésorerie publique ne se porte pas bien. Le financement du Cos-Lépi plus le financement de la Céna fait un minimum de 20 milliards. On me dit que le Cos-Lépi a déjà encaissé entre 5, 6, 7 milliards. La Cena en demande 8. Je lance un appel au dialogue », a-t-il déclaré.

Et de poursuivre

« Les sollicitations sont nombreuses. Discutons pour voir ce que nous pouvons faire vu l’état actuel de notre trésorerie. Il faut s’asseoir pour sortir de la grave situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui ».

Pour le Chef de l’Etat, le Bénin vit une situation dangereuse qui l’empêche d’organiser les élections prochaines et il faut donc une assise nationale. Mais plusieurs observateurs trouvent que le gouvernement fait du dilatoire. C’est plutôt, à les entendre, une stratégie conçue pour faire durer les choses afin d’entrainer le pays dans l’impasse. Une stratégie relevant d’un vrai complot que le président Adrien Houngbédji a révélé dimanche dernier lors de son passage sur Canal 3 Bénin.

« Si nous arrivons en avril 2015 et que l’Assemblée nationale n’a pas été renouvelée. Cela veut dire qu’il n’y a pas plus de Parlement au Bénin. Mais si nous arrivons le 6 avril 2015, et qu’il n’y a pas d’élection, nous pensons qu’il n’y aura plus de Parlement, et le problème de la majorité des trois quart nécessaire pour réviser la Constitution sera résolu de lui-même. Le 06 avril (2015, Ndlr), il n’y a plus de Parlement, on va passer au référendum. Il va faire son référendum directement puisqu’il n’y a pas de Parlement. Ce n’est même pas une question de couplage. C’est en fait, arriver à la révision de la Constitution en sautant l’obstacle de l’Assemblée nationale. Car cette Assemblée-ci ne peut pas lui accorder les trois quart dont il a besoin », a fait remarquer Me Adrien Houngbédji.

Il a ajouté

« La prochaine Assemblée qui arrive en 2015 ne lui donnera pas davantage les trois quart. Il vaut mieux donc se passer d’Assemblée nationale en laissant le mandat de cette Assemblée nationale se terminer. Et comme il n’y a plus rien, il va gouverner par ordonnance, il fait le référendum par ordonnance. Vous me direz que c’est le pire mais il faut déjà commencer par envisager le pire. Et je vous prie de me croire ».

Le leader des Tchoco-Tchoco avait donc vu juste. Yayi feint d’appeler au dialogue. Et personne ne peut le nier. Son vrai objectif est de provoquer une situation de non droit au Parlement et d’en profiter pour passer son vieux projet de révision de la Constitution. Me Adrien Houngbédji avait donné l’alerte et le peuple doit lui en être reconnaissant. Aujourd’hui, c’est aux défenseurs des libertés et aux autres membres de l’opposition de jouer leur partition afin de sauver le Bénin de la main du dictateur Yayi.

Jean Tonon

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