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La Presse du Jour N° 4439 du 24/9/2014

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Me Adrien Houngbédji Sur « Zone Franche » de Canal3 dimanche dernier : «Je voudrais demander à Yayi de faire l’impossible que les élections se déroulent à bonne date »
Publié le mercredi 24 septembre 2014   |  La Presse du Jour


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© Autre presse par DR
Me Adrien Houngbédji, président du parti le PRD


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Pour mémoire, nous publions ici l’intégralité des déclarations de Me Adrien Houngbédji, président du Parti du renouveau démocratique (Prd) tenues le dimanche 21 septembre 2014 sur l’émission «Zone Franche» de Canal3.
Canal 3 : Me Adrien Houngbédji, c’est quoi l’université de vacances du Prd et pourquoi cette année encore vous remettez cela ?
Me Houngbédji : Merci Malick, merci André de m’avoir invité à cette émission. C’est toujours un honneur et un plaisir d’être dans votre station. Merci à toute l’équipe. Merci à vos téléspectateurs qui donnent une partie de leur temps pour écouter ce que j’ai à vous dire. Moi, j’en suis très flatté. J’ai écouté l’introduction. Bon, il y a quelques propos flatteurs, et beaucoup de flèches. Je ne les considère pas comme des flèches à charge, mais plutôt le résultat de certaines incompréhensions, de certains malentendus et si je suis ici sur ce plateau aujourd’hui, c’est pour dire aux Béninois que je n’ai pas changé. Je suis un homme de conviction et tous les actes que je pose et que j’aide le Prd à poser se situent dans la ligne droite des convictions qui ont toujours été les nôtres. Nous, nous n’avions pas fait une entrée au gouvernement. Nous avons dit non. On ne va pas entrer au gouvernement parce que les conditions pour y rentrer ne sont pas réunies et ces conditions, nous les connaissons. Donc, quand vous dites, vous avez failli, non. Nous avons dit non, que nous y allons que s’il y a dialogue, que s’il y a gouvernement d’union nationale. Nous le disions dès le lendemain du fameux KO.
Sur cette question- là précisément, il a été dit que vous aviez été trop exigeants et que la question s’est jouée sur le nombre de portefeuille.
Rire. Franchement. Je peux vous dire que c’est faux. Dès la fin des élections de 2011, nous avons dit que si le Chef de l’État tend la main dans de bonnes conditions, fait le dialogue national, s’il nous propose d’entrer au gouvernement, nous n’allons pas refuser parce que le Bénin est la chose de tous. Nous tous, avons intérêt à ce que le Bénin aille de l’avant. Donc, nous n’avons jamais failli à rentrer au gouvernement. Si quelqu’un dit cela, c’est faux. Nous n’avons pas été gourmands. Qu’on dise qu’on a été gourmand, il fallait qu’on soit tombé d’accord sur le principe. Jamais, la discussion n’a porté sur cela. Jamais. Donc, c’est des affabulations. Nous y sommes habitués. Nous ne ferons jamais rien de bon pour les Béninois. Nous sommes habitués à prendre les coups comme vous le dites. Mais nous sommes résilients parce que nous estimons que ce que nous faisons est bon pour le pays. Voilà.
Monsieur le Président, nous allons commencer par suivre le rythme auquel nous nous sommes convenus lors de la préparation. Nous allons parler des universités de vacances au Parti du renouveau démocratique. On l’a dit, c’est une habitude que vous avez amenée au niveau du pays et on a pensé que cela a fait un feu de paille, mais cela continue. Pourquoi cette université de vacances ? Et quelle est la spécificité de celles qui vont se dérouler cette année ?
Merci infiniment. L’habitude a été prise de faire les universités de vacances parce que la réunion du congrès ordinaire de notre parti se fait avec une périodicité de 5 ans. Pendant ces 5 ans, bien de choses se déroulent, bien de situations interpellent le parti qui, n’avaient pas été prises en compte au moment du congrès. Donc, nous avons instauré ces universités de vacances pour que les cadres, les responsables du parti puissent accompagner la direction nationale du parti et le bureau dans les prises de décision qui engagent le pays, qui engagent le parti pendant l’intervalle de ces universités de vacances. C’est un forum de cadres. Bien évidemment, ce sont les résolutions ou les recommandations faites par l’université de vacances qui sont prises en compte par le bureau et sont adoptées ou rejetés. Une fois qu’elles sont adoptées, elles deviennent la loi du Parti en attendant la prochaine réunion du congrès ordinaire du Parti. Voilà l’objectif de ces universités de vacances. Comme nous en sommes à la cinquième édition, je crois pouvoir dire que c’est non seulement une innovation, nous l’avons réussi. Sans compter que c’est aussi une occasion de mobilisation. Vous avez vu ce qui s’est passé à Cotonou, il y a deux ans ? Vous avez vu ce qui s’est passé à Sèmè Podji l’année dernière ? Je suis persuadé qu’à Avrankou, en tout cas, d’après ce que me disent les responsables de la localité, nous verrons une meilleure mobilisation qu’à Sèmè. C’est bon pour un parti de pouvoir mobiliser.
Combien de ministres sont attendus cette année ?
Tout dépend du thème. Vous savez, c’est un forum. Ce n’est pas une auberge espagnole, ce n’est pas un marché. Donc, en fonction du thème choisi, la présence de tel acteur est nécessaire.
En avez-vous invité cette fois-ci les ministres ?
Non. Là, nous n’en avons pas invité parce que c’est la loi électorale. Nous n’avons pas besoin de la présence de ministres à cette rencontre. Par contre, lorsque nous avions fait notre séminaire sur le Pvi et la politique cotonnière, nous avons voulu que le gouvernement soit présent pour nous expliquer sa politique en matière de Pvi, en matière de coton et nous avons voulu aussi que les acteurs du Pvi, les acteurs de la filière cotonnière viennent aussi nous expliquer. C’était un forum extraordinaire. On a entendu le ministre Djènontin parler du point de vue du gouvernement sur le Pvi. On a entendu le ministre Sabai Katé sur la politique du coton et on a entendu Codo nous parler du Pvi avec compétence. Nous avions entendu des cadres parler de la filière coton. Ce que nous avions déploré est que le principal protagoniste de la filière c’est-à-dire la Sodéco elle- même ne soit pas venue elle-même à ce forum- là parce que cela nous aurait permis de réfléchir après et de faire des propositions aussi. L’année dernière, nous n’avons pas invité de ministres parce qu’il s’agissait de la gouvernance. Mais le gouvernement est venu. Mais nous ne les avions pas invités. Quand nous les avions invités, ils ont participé. Ils ont fait des communications, ils sont intervenus pour enrichir nos débats. Mais là, nous pensons que par courtoisie, ils sont venus à Sèmè, mais la courtoisie aurait dû s’arrêter à ce qui se passe quand on invite d’autres partis politiques à venir à ces genres de forum. Il font une intervention à l’ouverture mais, ils ne viennent pas dans la salle, participer au débat, apporter la contribution au débat et cela a été très mal vécu par le parti.
Monsieur le président, vous avez dit que c’est une bonne innovation. Mais le constat est que malgré cette université de vacances, le Prd devient comme une peau de chagrin. La plupart de vos différents maires vous quittent. La plupart des cadres s’en vont.
Merci de me parler de ça. J’ai l’impression que nous risquons de laisser les questions essentielles. Quand on dit que le Prd devient une peau de chagrin, on dit tellement cela que si on doit écouter ceux qui disent cela, à Avrankou,il n’aura personne. Mais venez à Avrankou. Nous sommes aujourd’hui dimanche. Venez le samedi. S’il y a moins de 10.000 personnes, alors ce n’est pas le Prd. A sèmè, on avait dit cela, il n’y avait pas moins de 7 mille. Et aux autres partis ? Parce que nous sommes au moins 200 partis au Bénin. Demandez-leur de faire pareille mobilisation chaque année, d’animer la vie politique comme nous le faisons. Le Bénin doit se féliciter de l’existence du Prd. C’est mon point de vue.
Tous les partis politiques y compris les tout jeunes sont capables de mobiliser du monde.
Qu’ils le fassent. C’est tant mieux.
C’est bien votre capacité de mobilisation. Mais vous devez aussi constater avec nous que des personnalités quittent le Prd.
Les personnalités qui nous quittent savent les raisons pour lesquelles elles sont venues au Parti. Nous constatons que la direction du Parti existe, que la ligne du parti n’a pas changé d’un iota. Si vous prenez notre congrès de février 2012, vous verrez que tout ce que nous avions dit, nous sommes en train de le mettre en œuvre ligne par ligne. C’est cela un parti. Mais ceux qui viennent parce qu’ils pensent qu’en venant, ils obtiennent un avantage, un poste, une fois le poste obtenu, ils s’en vont chercher meilleurs postes ailleurs. Mais ils sont libres. Qu’ils continuent leur chemin. La partie continue son chemin. Je voudrais vous faire remarquer qu’aucun de ceux qui nous ont quittés depuis bientôt 20 ans, aucun n’a fait chemin. Je ne veux pas citer de nom. Mais il y a n’a pas un seul.
Il y a un qui a réussi à se faire élire
Ecoutez. Il n’a pas réussi à faire deux promotions. Ils ont été élus avec nous, ils nous ont quittés. C’est bien. Liberté. Après c’est fini. Ne faut-il pas aussi attendre ? J’aimerais qu’on arrête là parce que je ne voudrais pas flécher les anciens camarades. Je ne voudrais faire de mal à qui que ce soit
Ont-ils eu des raisons de le faire ?
Non. Je constate et les militants le disent. Ils nous ont quittés, cela leur a donné quoi ? C’est vrai ils ont obtenu de postes. Qui, un poste de ministre, cela n’a pas duré longtemps, qui d’autre, un poste de Préfet, cela n’a pas duré longtemps. Le Parti continue (rire). Venez à Avrankou. Vous verrez. Aujourd’hui regardez. Tous les maires de l’Ouémé à une exception près, ont été élus Prd. Tous les maires. Aujourd’hui, il n’en reste plus que deux qui sont restés Prd. Nous allons voir si ceux qui nous ont quittés après avoir bénéficié de nos soutiens, nous allons voir s’ils vont être réélus maires. Nous allons voir si ceux qui sont restés seront reconduits. C‘est à cela qu’il faut mesurer la force d’un parti.
Monsieur le Président on en a connu qui vous ont quittés et qui, jusque-là, ont refusé de vous critiquer et font leur chemin au plan académique et universitaire pour ne pas le nommer votre ancien Directeur de cabinet.
Non. Ne personnalisons pas. Nous ne sommes pas là pour personnaliser le débat. Parlons des sujets importants. J’ai 72 ans. Si Dieu me prête vie, je ne serai pas actif pendant encore plus de quelques années . Je suis persuadé que le Prd va continuer. C’est cela qui est important. Je voudrais que ce soit la même chose pour tous les partis politiques. Nous avons 25 ans d’âge bientôt, officiellement. Je suis persuadé que le Prd va continuer. Il faut nous féliciter pour cela et en rester là et souhaiter que les autres grands partis en fassent de même. La démocratie béninoise a besoin de repère. La démocratie béninoise a besoin de partis qui soient pérennes. Certains partiront. Mais il y a les autres. Ceux qui ont voté pour nous, il y a 25 ans, ce n’est pas eux qui vont voter pour le Prd la prochaine fois.
Mais est-ce que vous ne faites pas de l’autocritique pour voir les causes ?
Si nous ne faisons pas de l’autocritique, nous ne ferions pas l‘université de vacances. Je voudrais que ceux qui sont partis, viennent sur votre plateau vous le dire. Je n’en ai pas vu un seul qui en 25 ans soit venu dire au cours d’une émission, nous avions quitté le Parti pour telle ou telle raison. Interpellez-les. Ce n’est pas nous qui sommes partis, ce sont eux.
Il y en a qui a parlé.
Il a dit quoi ?
Il a écrit les raisons de son départ.
Mais il n’a jamais critiqué le Parti. Comme il a quitté le parti et a créé son propre parti. Ce qui fait la crédibilité d’un parti, ce sont les élections. Bravo, il a évolué. Lorsqu’il reviendra comme député à Cotonou ou à Porto-Novo, je tirerai chapeau. Mais pour le moment, sincèrement arrêtons. Je ne suis pas venu pour parler des autres.
Parlons des innovations du Code électoral.
Voilà des questions qu’il faut poser. Sincèrement, il faut élever le débat. Moi , je vais vous dire que nous avons choisi le thème « Le code électoral et les prochaines élections au Bénin », parce que c’est un sujet de grande préoccupation. Nous sommes en démocratie. L’un des fondamentaux de la démocratie, c’est d’organiser les élections de façon régulière, à bonne date et de les organiser de façon transparente c’est-à-dire avec une loi électorale juste, avec une organisation transparente, avec une liste électorale qui soit le reflet de la réalité et avec des résultats qui ne soient pas contestées. Voilà. Ensuite, c’est une préoccupation parce que le pays est quand même traumatisé par ce qui s’est passé en 2011. Je ne dis pas que l’opposition est traumatisée. Je ne dis pas le Prd. Je ne dis pas Adrien Houngbédji. C’est le pays qui est traumatisé par ce qui s’est passé en 2011. Et tout le monde vit dans l’espoir qu’il aura bientôt de nouvelles élections. Donc, c’est un sujet de préoccupation et j’ajoute que nous sommes dans une situation où les élections municipales qui devraient se dérouler depuis un an et demi ne se sont pas déroulées. Même aujourd’hui, nous ne savons pas encore quand elles se dérouleront. Donc, c’est des sujets de préoccupation et un parti comme le Prd a le devoir de contribuer au débat. Et cette université de vacances a pour objectif de dire ce qui a été fait, de dire où nous en sommes et de dire quelles sont les perspectives électorales.
Justement Monsieur le Président. Avant le code électoral, il y a un principe. Celui posé par la Cour constitutionnelle qui dit qu’il faut aller aux élections avec la Lépi. Et jusque-là, une Lépi qui tarde, qui ne sort pas. Vous avez dit que le principe cardinal de la démocratie, c’est l’organisation des élections. On a raté les communales et municipales. Il y a les échéances en vue. On ne dit rien et la situation est comme cela.
Moi, je souhaite que chacun prenne sa part de responsabilité. Nous, nous avons toujours assumé. Quand nous faisons quelque chose, nous pouvons bien agir ou mal agi. Nous assumons toujours. Si vous voulez parler de la Lépi et de la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui, il faut faire un historique. Il faut faire un retour d’abord en arrière. Retour en arrière c’est quoi ? On a fait des élections en 2011. Tout le monde a crié. Le KO, c’est une fraude. Le KO, c’est une mascarade. Le KO, c’est un hold up. Tout le monde. Et il était difficile de faire entendre notre voix. Pourquoi ? Parce que lorsque nous disons ça, nous avons contre notre opinion, l’Union européenne, la France et le Pnud qui disaient non, cela a été parfait. Votre Lépi a été une Lépi parfaite. Tout le monde le sait. Je n’invente rien en le disant. C’est difficile pour un petit Bénin. C’est difficile pour un petit parti. C’est difficile pour un candidat déclaré vaincu de dire non, c’est de la fraude et d’être entendu. Nous avons joint nos voix à tout le pays, à tous ceux qui dans le pays considéraient que c’était une fraude énorme. Nous en étions là lorsqu’à la demande du Président Yayi Boni qui avait, à un moment donné, présenter quelques vagues excuses au peuple. L’Oif, à la demande du président Yayi Boni a déposé un rapport sur notre Lépi. Et en termes diplomatiques, c’est normal en termes contrôlés, l’Oif a dit pour l’essentiel que notre Lépi n’était pas bonne. Nous nous sommes emparés de ce document de l’Oif. Je suis allé voir le chef de l’État. La première fois que j’ai vu le chef de l’État, ils ont dit « ils sont allés prendre la main tendue, ils sont allés prendre deux milliards ». C’était cela. C’était avec le dossier, les documents de l’Oif que je suis allé lui dire, « écoutez ce que dit le peuple. Lisez ce qu’a dit l’Oif à votre propre demande. On ne peut pas rester comme cela. Il faut bouger. C’est de là que nous avons dit que pour faire bouger les choses, nous allons, nous autres, faire un séminaire sur la Lépi. Mais ce séminaire, nous avons fait appel à des cadres nationaux. Des cadres comme Makpénon, comme Olihidé, Amègbédji, des cadres de partis comme Zossou. On a fait appel à des structures étrangères pour dire : écoutez, nous voulons faire un séminaire sur la question. Faites-nous ce travail-là. Le travail a été fait. Il a été bien fait. Nous avons à la suite de ce document que j’ai ici, nous avons fait tirant les leçons de ce qu’il y a dans les travaux du séminaire. Nous avons fait une proposition de loi portant correction de la Lépi. Bien sûr, cela n’a pas plu à tout le monde, parce que c’est normal, dans l’opinion il y avait des gens qui pensaient qu’il faut tout raser. Le gouvernement ne voulait pas tout raser, les partenaires au développement ne voulaient pas en entendre parler parce que c’est 40 milliards et plus dedans. Donc, nous avions fait cela. Nous avions soumis cela à l’Assemblée et le document a plu. L’assemblée a fait un groupe de travail. Un Groupe de travail qui inclut la mouvance et les autres formations présentes à l’Assemblée. Et c’est ce groupe de travail qui a amendé nos propositions. Et c’est cela qui a sorti la Lépi. Donc, le Prd a pris une grande part dans ce qui a été fait et lorsque vous globalisez, je dis non. Il y a une situation dont notre pays a hérité qui était mauvaise. Mais nous avons avec tous les autres, dénoncé la situation. Et mieux que les autres, nous avions fait un séminaire. Nous avions traduit les résultats en une proposition de loi électorale. Nous l’avons déposé à l’Assemblée nationale et par consensus, l’Assemblée a adopté. Je voudrais à cette occasion, remercier l’Assemblée, toute tendances confondues pour cette ouverture d’esprit qui a permis d’’harmoniser. Alors, vous me demanderez si on a réussi. Vous allez me demandez, la nouvelle Lépi est où ? Là encore, il faut situer les responsabilités. Je vous ai dit la part que le Prd a prise. Je suis persuadé que la Lépi qui a été proposée et qui est actuellement sur le tapis est une bonne Lépi.
Qu’est-ce qui vous permet de dire qu’on a une bonne Lépi ?
Vous et moi nous ne sommes pas là-dedans. Mais nous écoutons, nous observons.
Vous avez deux honorables députés dedans
Oui, mais pas nous seuls
Mais vous par rapport à nous
Oui. Nous avons deux honorables et croyez-moi, ils auront chaud le samedi prochain à Avrankou parce que les gens veulent savoir. Les militants veulent savoir. Nous avons deux représentants, l’Un a deux représentants. La mouvance à cinq représentants et ils font du bon travail. Le travail qu’ils font est basé sur la loi. S’ils faisaient du mauvais travail, vous qui êtes à l’extérieur, vous aurez les échos quand même. Un homme comme Vlavonou, un homme comme Ahossi n’auraient pas couvert par leur silence. Un homme comme Ahouanvoébla, comme Honfo puisque l’objectif, ce n’est pas de frauder mieux que ceux qui ont fait en 2011. C’est de corriger. Donc, ils sont en train de corriger.
Donc, c’est formidable, c’est beau…A quoi servent toutes ces démarches de qualité si cela ne doit pas nous permettre d’organiser les élections ?
Dites-nous si c’est une bonne démarche de crier haro sur le baudet et de s’en tenir là ? Ou bien de crier haro sur le baudet mais de réfléchir et de faire des propositions de sortie de difficultés. C’est cela la démarche. Est-ce qu’il vaut mieux se contenter et de dénoncer ?
Mais ma question est liée à la mise en œuvre de la proposition. La Lépi en dépit de l’accord des acteurs prend du temps
Voilà. Je suis d’accord avec vous. C’est là où encore une fois, vous devez interpeller le gouvernement. D’après ce que dit Sacca lafia. D’après ce que nous disent les membres du Cos-lépi, ils ne peuvent avancer qu’en fonction des ressources dont ils disposent.
Oui mais ce langage est récent. On a vu l’Honorable Ahouanvoébla qui, à la sortie d’une audience à la Présidence, a dit que nous ne devrons plus nous en prendre au gouvernement, mais plutôt qu’à eux.
Oui il a dit cela. Vous savez, le gouvernement promet une chose qu’il ne fait pas puisque vous savez à ce jour, le gouvernement doit encore 3 milliards pour qu’ils finissent le travail
Justement par rapport à ce montant-là, le gouvernement a dit qu’il faut aller à un audit, qu’il faut évaluer. Que pensez-vous en tant que Chef de Parti
Malick. Vous savez, moi je ne vends pas mon âme au diable. C’est une mauvaise querelle. Cela ne tient pas ce que dit le gouvernement. Cela ne tient pas. Dites-moi, le Cos Lépi a un budget. C’est une institution autonome dont le budget a été voté par l’Assemblée nationale. C’est 9 milliards. Tant que vous ne leur avez pas remis les 9 milliards jusqu’au dernier sou, vous ne pouvez pas dire qu’ils ne font pas le travail. Vous leur remettez les 9 milliards, ils font le travail. Vous avez le droit, même le devoir d’envoyer un audit. Mais, je vous ai donné 9 milliards. Mais rendez-moi compte de ce que vous en avez fait. On ne dit pas cela et on dit avant qu’on ne vous donne les 9 milliards, on va d’abord voir ce que vous avez fait, on va faire un audit. L’audit peut durer six mois. Cela peut durer 1 an, même beaucoup plus. C’est pourquoi je vous demande, vous journalistes, de prendre vos responsabilités. Qui est responsable ? Ce n’est pas la classe politique, ce n’est pas les députés. C’est le gouvernement.
Nous avons dit par exemple qu’il est de bonne foi pour le gouvernement d’aller auditer. Mais qu’on ne doit pas arrêter le processus, qu’on doit pouvoir donner les moyens. Et nous avons dit que, ne pas le faire ainsi, c’est peut être qu’il y a un calendrier caché que nous ne connaissons pas. Par rapport à cette question, pourquoi le Parti du renouveau démocratique ne dit rien ?
Comment ça ? Je vais vous dire une chose. Le Parti du Renouveau démocratique n’est pas le seul au Bénin. Il y a 200 partis. C’est à ces 200 partis de prendre leurs responsabilités. Je suis persuadé que si toute la classe politique dénonçait comme nous le faisons. Nous avons dénoncé. J’ai fait exprès d’apporter les communiqués. Le gouvernement, ce n’est pas sérieux. 40 milliards pour faire la Lépi, et 9 pour la corriger et il refuse.
Encore que personne n’est allé auditer pour les 40 milliards
40 milliards, c’est le gouvernement et les partenaires au développement.
Mais on vous voit, de plus en plus, au contact désormais du Chef de l’Etat. Il semble que vous avez de très bonnes relations. Vous avez cet atout de lui parler, de le convaincre de mettre les moyens.
Je ne voudrais pas qu’on conjecture, qu’on imagine. Non. Cela ne se passe pas comme cela. Les discussions entre responsables d’un certain niveau, quand on les a, on ne vient pas sur la place publique dire : on a discuté de ceci, de cela. Non. C’est aujourd’hui, pour la première fois, que je vous révèle que ma toute première rencontre avec le Chef de l’Etat, télévisée et tout, c’est à propos de la Lépi. Vous ne savez pas ce que je lui ai dit. Vous savez que je suis un homme de conviction. Je ne me gêne pas pour vous dire ce que je vous dis. Je ne voudrais pas que notre émission soit encore une émission de polémique. Laissez-moi dire ce que je veux dire.
Dites-nous si le gouvernement persistait dans son jusqu’au boutisme, à ne pas donner de l’argent, que fera la classe politique ?
Je ne suis pas d’accord avec cette façon de procéder. Je ne suis pas la classe politique. Je suis le Prd. Je peux répondre de ce que fait le Prd. Je ne peux pas répondre de ce que fait la classe politique. Nous allons faire l’université de vacance. L’objectif, c’est de décortiquer la loi électorale, c’est de décortiquer les travaux du Cos Lépi et de dénoncer ce qu’il y a à dénoncer. Si c’est le Cos Lépi qui tâtonne, on le dira. Si c’est le gouvernement, nous le dirons.
Seulement dénoncer ?
Qu’est-ce que nous pouvons faire ? Les marches ? J’ai 72 ans. Je ne suis pas partie prenante aux marches. Qu’est-ce que nous allons faire ?
Il y a d’autres méthodes. Les contestations. Vous pouvez vous retrouver au sein de la classe politique
Encore une fois, je réponds du Prd. On a fait beaucoup de choses. La seule réaction qu’on a eu après, c’est celle de la Cour constitutionnelle qui a dit qu’on ne peut aller aux élections sans la Lépi. Que voulez-vous du Prd ? Nous allons porter la croix de tout le Bénin ? Vous exagérez. Le Prd a 25 ans d’opposition. Il a le droit d’être fatigué.
Dites-nous que vous êtes fatigué
Le parti n’est pas fatigué. Supposons que le Prd croise les bras. Que font les autres ? Attaquez un peu les autres. Laissez le Prd un peu tranquille. Ce n’est pas bien. Encouragez ceux qui font quelque chose.
Revenons sur la Lépi. La Cour en a fait une conditionnalité. Le temps passe on n’a pas organisé les municipales depuis 2 ans, les législatives sont là. Ne faut-il pas que vous votez une loi à l’Assemblée nationale et aider la Cour constitutionnelle ou à défaut, la mettre à l’épreuve.
Je vous dis ce que je pense. La Cour constitutionnelle est une institution oxymore. C’est-à-dire qu’elle dit une chose et son contraire. La Cour constitutionnelle est une juridiction qui doit dire le droit. Mais c’est aussi une institution politique. Politique par le mode de désignation de ses membres, politique par sa composition et par son mode de fonctionnement. Ils sont 7 et les 7 sont de la mouvance. 4 sont désignés par le bureau de l’Assemblée nationale qui est un bureau monocolore et 3 par le Chef de l’Etat. Je suis persuadé qu’ils font un effort pour que le droit soit le droit. Mais la tentation est grande pour eux de mettre le droit au service de la politique. Je ne fais offense à personne mais c’est cela la réalité. Nous devons réfléchir à la manière de désignation des membres de la Cour constitutionnelle
Comment pensez vous qu’on peut sortir de l’impasse ?
On peut sortir de l’impasse si le gouvernement et la Cour constitutionnelle veulent en sortir. Si le gouvernement ne veut pas, on ne le fera pas. Si la Cour constitutionnelle ne veut pas, on ne le fera pas. C’est cela la réalité.
Tel que cela se passe, il est possible que le gouvernement et la Cour prennent tout le pays en otage.
Moi je vais plus loin que vous. Je peux vous dire que si d’ici 2 semaines, le Chef de l’Etat ne convoque pas le corps électoral, pour les élections municipales, nous ne les ferons pas en 2014. Je suis précis. Nous sommes aujourd’hui le 21. Si le 5 octobre, le corps électoral n’est pas convoqué, c’est impossible. Pour convoquer le corps électoral, 2 mois avant, il faut que la Lépi soit sortie, il faut que la Cena fasse son travail. Cela n’aura pas lieu. C’est la faute au gouvernement. C’est la faute à la Cour constitutionnelle qui dit sans Lépi pas d’élection. Nos compatriotes disent, ils veulent coupler les élections. J’ai lu la loi et il y a une partie où c’est autorisé. Je crois que si nous couplons, nous n’allons pas répondre cette préoccupation-là parce qu’il faut se demander pourquoi le gouvernement traine à organiser les élections. Pourquoi ?
Le gouvernement répondra en disant que la classe politique n’a pas mis la Lépi à disposition
Et vous croyez à cela ? On dit de donner 3 milliards, vous ne donnez pas. Si c’est pour mener le débat de cette façon, cela ne tient pas. Vous promettez 3 milliards, mais trouvez-leur les 3 milliards. C’est cela le langage que vous devez tenir dans les journaux, dans la presse, à la télévision, partout.
Vous vous êtes demandé pourquoi le gouvernement tarde à organiser les élections. Pourquoi ? Mais vous ne répondez pas.
Moi, j’ai ma réponse
Donnez-nous-la.
Le gouvernement ne veut pas faire les élections parce que ce gouvernement se dit qu’il va perdre. Ce n’est pas plus compliqué que cela. Quand un gouvernement fait du dilatoire, ne veut pas faire les élections ou bien avance des raisons budgétaires, nous, notre réponse est ceci. Pour ceux qui disent qu’on va coupler, nous ne sommes pas sûrs que ce soit pour coupler. Parce que cela va changer quoi ? Si on couple les élections, le gouvernement perdra là où il doit perdre. Dans la 15ème circonscription électorale, il perdra. Dans d’autres régions aussi, il perdra. Cela ne réglera pas. Il aura un petit cafouillage mais le résultat sera le même. Il y a une stratégie cauchemardesque. Nous avions pensé que le gouvernement ne veut pas organiser ni les élections municipales, ni les élections législatives. Si on arrive en avril 2015 et que l’Assemblée nationale n’est pas renouvelée, cela veut dire qu’il n’y a plus de Parlement au Bénin. Le problème de la majorité des ¾ nécessaires pour réviser la constitution, cela sera résolu. Si le 6 avril 2015, il n’y a pas de Parlement, on passe au référendum. Il fait son référendum. Ce n’est même plus une question de couplage. C’est d’aboutir à la révision de la constitution en sautant l’obstacle de l’Assemblée nationale. Cette Assemblée nationale ne peut pas lui donner les ¾ et l’Assemblée qui viendra ne lui donnera pas. Donc, autant se passer de l’Assemblée nationale et gouverner par ordonnance. C’est à dire faire le référendum par ordonnance. Vous me direz que c’est le pire. Mais il faut commencer déjà par envisager le pire.Je vous prie de me croire qu’au Prd, nous avons déjà mis sur pieds un groupe de travail qui est en train de réfléchir à cette hypothèse à savoir la fin du mandat de l’Assemblée nationale sans les élections législatives.
A cette question, ne faut-il pas aller au-delà des frontières du Prd et introduire une démarche nationale, de la classe politique.
Mais laissez-nous d’abord finir la réflexion. Nous verrons. Je vous ai dit que nous avons fait le séminaire sur la Lépi. Nous l’avons déposé. Cela a marché. L’ensemble de l’Assemblée nationale a accepté et il y a eu un consensus, il y a eu des amendements. Nous avions déposé la loi pour faire les élections anticipées. Bon. L’Assemblée n’a même pas eu le temps de se prononcer avant que la Cour constitutionnelle ne la dégage. Là nous sommes en train de réfléchir et lorsque nous aurons fini d réfléchir, nous rendront public les fruits de nos réflexions et voir ce que nous pouvons faire ensemble. On ne peut pas faire plus. Tout le monde dit, le Prd. Mais, c’est exagéré. Nous ne sommes pas seuls. Vous nous agressez-là.
Ce scénario, est-ce que vous ne pensez pas que ce serait suffisamment grave.
Ce serait une catastrophe pour le pays. Un pays où on ne fait pas les élections municipales, ni législatives et qu’il n’aurait que, face à face, le Président de la République et la Cour constitutionnelle monocolore pour gouverner le pays. Ce serait une catastrophe. Je souhaite que ce ne soit qu’une hypothèse de cassandre. Mais gouverner, c’est prévoir, diriger un parti, c’est prévoir. Au cours de cette université de vacances, nous allons mettre en place un groupe de travail qui va se pencher sur la question.
La Cena institutionnalisée. Pensez-vous que c’est une évolution comme le code électoral ?
La Cena a été institutionnalisée, c’est une bonne chose. Mais, on n’aurait pu faire mieux parce que tout à l’heure, j’ai parlé d’une Cour constitutionnelle oxymore. Je serai tenté de dire la même chose pour la Cena. Pourquoi ? Parce que l’organe qui coiffe cette Cena est entièrement politique. Avec cependant cette nuance de taille, qu’ils sont cinq et que sur les 5, il y a 2 de l’opposition et 3 de la mouvance. Cela au moins, ce n’est pas comme si c’étaient 7 mouvanciers. Je veux dire que la Cena institutionnalisée est une bonne chose. Que c’est une bonne chose que les deux tendances, c’est-à-dire la majorité et l’opposition soient dedans. Maintenant, elle sera performante et efficace que si ceux qui la composent ont l’élévation nécessaire pour la doter d’une administration dépolitisée, basée sur la compétence. Si ceux qui la composent, se mettent lèvent au dessus de leurs intérêts politiques et sachent qu’ils ont entre les mains, un outil dont dépendent toute la démocratie, et tout le pays. Je dis que c’est une bonne chose que cela soit institutionnalisé, mais encore je dis que tout dépend de ce que les gens vont en faire. Mais je n’ai pas de conseils, ni d’avis à leur donner. Mais je pense que l’administration de cette Cena sera très importante. Dans d’autres pays où la Cena est institutionnalisée, c’est une véritable administration qui est là. Il y a un organe politique qui donne les orientations et impulsion, mais c’est l’administration qui fait le travail.
Parlant de la composition de cette Cena, vous aviez estimé qu’il y a dedans 3 membres de la mouvance et 2 de la minorité.
Vous savez, moi je ne dis pas les choses comme ça par hasard. Aussi, il faut qu’on fasse un historique. Si on ne fait pas d’historique, on fait de faux procès, les racontars de la ville. Il faut qu’on fasse la Cena. La loi a dit que la Cena doit être composée de cinq membres dont deux de la mouvance présidentielle, deux de l’opposition et un magistrat. A partir de ce moment-là, ce sont les magistrats qui envoient le nom de celui qui va siéger au titre des magistrats. Ils devraient envoyer trois noms. Au Prd, notre position a été claire. Nous avons dit que nous devons respecter le choix des magistrats. Monsieur Aloukpè, je l’ai vu une seule fois de ma vie. Le jour où il est venu me dire qu’il est candidat à ce poste, je lui ai dit, Monsieur je ne vous connais pas, vous avez été choisi par vos pairs, c’est pour que les nôtres puissent voter. Vous allez voir. Et c’est ce que nous avons fait. Nous avons voté pour Aloukpè. Mais, il faut les 2/3. Aloukpè n’a pas eu les deux tiers. Qu’est-ce qu’on fait ? Nous nous sommes réunis et on a dit, voilà. Le deuxième choix, c’est Madame Ayémona qui est une femme combattante que je connais bien. Je connais le mari qui était un homme bien. Mais pour ce deuxième choix, nous avons eu un barrage. Je ne sais pas pourquoi. Les gens n’ont pas voulu de Madame Ayémona. Je suppose que c’est parce qu’elle est étiquetée politiquement. Les gens ont dit non. Ah, qu’est-ce qu’on va faire ? Nous avons commencé à nous concerter en disant, si nous continuons comme ça, est-ce qu’on prend le troisième ? Ah, il faut se débrouiller pour voir si on peut prendre le troisième, parce que si on ne prend pas le troisième, cela veut dire que le dossier ira à la Cour constitutionnelle. Et c’est la Cour constitutionnelle qui va fait le travail à la place des députés. La Cour constitutionnelle, vraiment, il vaut mieux s’en passer. Moi j’ai dis écoutez. Moi, j’aie la Cour constitutionnelle. Mais telle qu’elle est là, est-ce que vous êtes sûrs que ça va donner quels résultats. Si nous devons nous dépouiller de nos attributs que la loi nous a donnés, que la Cour constitutionnelle les exerce à notre place, je ne sais pas ce que ça va donner. On ne peut pas trouver une solution. On en était là lorsque les responsables de la mouvance nous ont dit qu’ils sont prêts à soutenir la troisième. Pendant ce temps, aucun responsable de l’opposition. Notez bien ce que je dis. Aucun responsable de l’opposition ne m’a dit qu’il faut voter pour la dame. Je dis bien aucun. S’il y en un à qui vous dit qu’en tant que responsable de l’opposition, qu’il est allé me dire soutenons la dame, aucun. C’est la mouvance qui m’a dit qu’il faut soutenir la dame. Je ne connais pas la dame. Même à l’heure où je vous parle, je ne l’ai jamais vu. Même pas à la télé. Parce que je ne regarde pas la télé. Je ne sais pas qui s’est ? Donc, c’est la mouvance qui a proposé son nom. Des amis, ils ne sont pas politiques parce qu’un ami dit prenez celui-là, c’est autre chose. Mais quand un parti politique vous propose et dit prenez telle personne, c’est autre chose parce qu’il y a des engagements. Et en politique, les engagements sont souvent réciproques. Donc c’est la mouvance qui l’a positionnée. Et quand nous nous sommes renseignés, j’ai appris qu’effectivement, elle aurait été une ou deux fois Directrice de cabinet, son mari aurait été conseiller. On m’a dit un tas de choses qui prouvent qu’elle est plus proche de la mouvance que d’aucun autre bord. C’est la mouvance qui l’a proposé. On s’est dit que si ça nous permet de sortir des difficultés. Donc c’est nous qui avons contribué à faire voter pour elle. Nous n’avons rien contre elle. Nous avons demandé à la mouvance quelle est la contrepartie. Tout comme une délégation de l’Un aussi est partie pour dire quelle est la contrepartie. On nous a dit, qu’est-ce que vous souhaitez ? On souhaite le poste de coordonnateur. Nous ne voulons pas la Présidence parce qu’être Président de la Cena contre le gouvernement, regardez Cos Lépi avec le gouvernement et voyez ce qui se passe. A plus forte raison, prendre un Président qui serait contre le gouvernement, autant dire que la Cena ne va pas fonctionner. On s’est dit, donnez nous la Coordination au budget. Les autres aussi ont demandé la même chose. Cela veut dire quoi ? La mouvance puisqu’elle est majoritaire choisit. Nous on a choisit le coordonnateur au budget. On a une place, l’opposition n’a droit également qu’à une place. Qu’est-ce que vous auriez du faire à ma place ?
Lorsque la dame à tourné casaque à sa mouvance et s’est présentée
Ah bon ? Vous savez qu’elle a tourné le dos ? Je n’ai jamais été informé qu’elle ait tourné le dos. Aucun responsable politique. Je pèse mes mots. Je dis, lorsqu’elle s’est présentée candidate contre celui de la mouvance
On l’a su ou ? On l’a su dans la salle.
C’était trop tard ?
Quand même. On a en face de nous, deux candidats de la mouvance. S’il y a un responsable politique béninois qui est venu me demander de soutenir la dame, il faut dire son nom. Nous avons considéré que c’était une démarche individuelle d’une personne qui voulait entrer à la Cena et en être la présidente. Mais nous, nous sommes des politiques. Nous nous sommes engagés à la faire élire, ce serait difficile. Je vais vous donner un exemple. J’ai été élu président de l’Assemblée nationale en 1999 pour la deuxième fois. Nous nous sommes concertés entre partis politique, Fard Alafia, l’Uds, le Car Dunia la Rb et nous. Le conciliabule que nous avions fait, c’est que l’Uds prenait la première vice-présidente. Car-Dunya prenait le deuxième secrétariat. Et la Rb prend le Premier questeur. 2ème questeur, 1er secrétaire parlementaire pour la Rb seule. Nous avons donné notre parole qu’on va le faire. Puisque nous sommes arrivés à l’Assemblée. On a fait pour le Président, j’ai été élu. On a fait pour le Vice président, Sacca Lafia a été élu. On a fait pour le deuxième vice-président, Houéssou Aurelien (Rb) a été élu. On a fait pour le premier questeur, Houédjissin a été élu. J’avais fait une suspension et les coups de fil ont commencé à pleuvoir. Arrêtez la Rb, donnez à d’autres. Moi j’ai été élu. Malgré cela, nous avons donné notre parole. Nous nous sommes réunis, nous avons convenu de cela. Moi je ne veux pas reprendre ma parole. Quand nous donnons notre parole, nous ne la reprenons pas. Paix à son âme. Nahum. Nous l’avons élu 2ème questeur. Atchodé, nous l’avons fait élire. Nous préférons faire la politique comme ça. Le Prd n’a jamais trahi sa parole. C’est pourquoi nous sommes accusés de trahison. Mais c’est mieux comme cela. Mais il vaut mieux. Nous avons en face de nous, deux candidats soutenus par la mouvance. Et nous dribblons la mouvance pour voter pour l’autre. Quand même. D’abord, nous n’aurions pas eu le poste de coordination. Ces gens-là, c’est comme cela, ils sont ? On va donner cela à Fassinou. Nous on n’a pas fait tout ce combat pour donner à un autre. Je n’ai rien contre Fassinou. Je vais vous dire pourquoi nous avions tenu à avoir ce poste. Au Cos Lépi, les choses étaient bloquées. Vous vous soutenez, on voulait parité et les choses étaient bloquées. On voulait arrêter tout le processus. C’est nous qui avons dit, on n’est prêt à leur donner 1 de plus pour qu’il y ait 3. Cela a permis d’avancer. Pour la Cena, si nous étions braqués, on reste comme ça, la Cena n’aurait pas été installée jusqu’à présent. Où alors, la Cour constitutionnelle nous aurait sorti une décision. Peut être cela nous aurait fait plaisir ou non. Nous avons préféré régler le problème politiquement. Je vais dire ceci. Dans toutes les démocraties au monde, surtout dans les démocraties parlementaires, en dehors des postures, les responsables politiques doivent pouvoir se voir, se parler, négocier et trouver des solutions.
Mais cela ne se fait pas au sein de l’opposition.
On peut être de l’opposition et discuter.
Pourquoi cela ne se fait pas ?
Au Bénin ? Je ne sais pas pourquoi cela ne se fait pas. Ailleurs cela se fait. Récemment, François Hollande a nommé Jacques Toubon à un poste important. Cela se fait dans toutes les démocraties parlementaires.
Qu’est-ce qui vous empêche de le faire
On s’est parlé, on se dit beaucoup de choses. Mais il arrive des moments où les partis ont des intérêts.
Parlant des intérêts, Me Adrien Houngbédji en avait puisqu’il a envoyé son fils à la Cena
Ca fait 25 ans que je suis là. J’ai de grands enfants. Des enfants dont la formation aurait permis de devenir députés déjà, de devenir Maire déjà. Je suis sur ce l’échiquier et ma position à la tête du parti me permettait de faire ces genres de chose. Mais je ne l’ai pas fait parce que j’ai considéré que mes enfants ont suffisamment souffert pour la politique. A 7 ans, huit ans, ils avaient été arrêtés avec leur mère. Ils ont quitté le pays. Ils en sont traumatisés. J’ai dit non. Les souffrances, je les endure jusqu’à ce que j’en sorte et on en reste là. Donc je ne voulais pas que mes enfants approchent la politique. Mais, ce qui s’est passé ici, c’est quoi ? C’est que nous avons déjà choisi quelqu’un d’autre pour aller à la Cena. Mais à l’approche de la désignation, les pressions ont été telles que nous avons compris que les enjeux étaient énormes. Parce que non seulement, nous avions l’impression qu’au niveau politique, nous avons aussi d’autres pressions de gens du groupe qui voulaient à tout prix contrôler la Cena. On s’est dit cette histoire là il faut faire attention. Dans les autres Cena où nous avions eu des membres, nous avions été déçus par leur comportement et les enjeux n’étaient pas comme ceux-ci. A plus forte raison, cette Cena avec les pressions, il vaut mieux que nous ayons quelqu’un dont la proximité nous garantisse un peu qu’il va rester loyal jusqu’au bout. Lorsque la question s’est posée, c’est tout de suite et unanimement que les gens ont dit mais Président, pourquoi vous ne mettez pas votre fils ? Si lui il trahit, cela veut dire que vous même vous aurez trahi. C’est comme cela. Le pauvre. L’Assemblée s’est réunie un mardi. Le mardi matin à huit heures, on l’a appelé pour lui dire, est-ce que tu as un Cv. Il a envoyé un Cv qui date de Mathusalem qu’on a corrigé. C’est comme cela qu’il s’est retrouvé membre de la Cena. Voilà la vérité.
La vérité est que pourquoi vous ne laissez pas cela aux autres
Je vous ai dit le contexte. Si je voulais faire la promotion d’un enfant, ce n’est pas la Cena, coordonnateur, ce n’est pas la promotion. J’aurais attendu les prochaines élections législatives, je l’aurai proposé au parti tête de liste. J’aurais proposé au parti de le pousser pour qu’il devienne maire. Cela m’a été proposé à plusieurs reprises. Je l’ai mis simplement parce qu’on estimait qu’il était utile pour que nous sachions ce qui se passe là-bas à la Cena et qu’il soit loyal, c’est tout. Maintenant, si vous voulez qu’on le retire, dites-nous.
Est-ce que c’est parce que Monsieur Houngbédji est forclos
Pourquoi forclos ? Je ne suis forclos de rien. Je suis forclos pour les élections présidentielles jusqu’à nouvel ordre. Mais il n’y a pas que la présidence de la république dans un pays. Je ne suis forclos pour rien. La vraie forclusion, c’est la santé, c’est la vie. Je touche du bois. Je remercie le seigneur. Je me porte bien. Je suis en vie. Je peux encore me retrouver sur n’importe quelle scène électorale. Ne dites plus forclos. Forclos de quoi ?
Si on vous disait d’apprécier les autres Présidents qui ont porté leur fils
Je ne me permettrai pas de les juger. Chacun sait ce qui le motive à poser un acte. Moi je suis venu vous dire que la raison pour laquelle Me Freddy Houngbédji est à la Cena, nous voulions quelqu’un dont la proximité nous garantisse la loyauté. Nous voulons quelqu’un qui regarde de près.
La question de droit de grève au niveau des magistrats
Vous connaissez le Prd depuis toujours. Nous avons une ligne La ligne du parti en ce qui concerne les libertés publiques, nous n’avons jamais pas varié. Nous avons toujours été du côté de ceux qui sont brimés contre ceux qui veulent brimer. Toujours. Je défie quiconque de citer un exemple. Même lorsque nous étions au gouvernement du Président Kérékou. Je ne veux pas citer des exemples parce que je risque de donne des noms, de rappeler des faits, cela risque de blesser des gens. Même quand nous étions dans ce gouvernement, on a toujours dit cela. Quand récemment le gouvernement a frappé les syndicats, nous sommes intervenus nous avons parlé sérieusement. Lorsque pour l’empoisonnement on a arrêté des gens, nous avons dit qu’il faut la justice se prononce.. Ohlàlà. Quel crime n’avions nous pas commis. Des gens ont dit jamais on ne peut pas faire confiance à la justice béninoise. Elle est corrompue, elle est pourrie, jamais jamais jamais. On n’a dit non. Nous n’avons pas d’autres justices que notre justice. Finalement, est-ce que c’est une justice étrangère qui a prononcé le non lieu ? Ce n’est pas le juge de Cotonou ? Ce n’est pas la Cour d’appel ? Et dès que c’est fini, nous avions dit de libérer tous ceux-là qui sont encore des otages d’Etat. Nous l’avions fait oui ou non ? Mieux nous avions fait une proposition de loi pour que demain, lorsque la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel prendra une décision de non-lieu qu’on mette automatiquement les gens en liberté. Sinon, la chicotte qui frappe la première femme finit par frapper la prochaine femme. Donc, voilà. A propos de magistrats. Ils demandent au gouvernement de respecter les règles de fonctionnement de leur corporation. Ils n’ont pas inventé cela, c’est la loi. C’est une tradition héritée depuis la colonisation. Il faut respecter. Si ce n’est pas bon, il faut faire une proposition de loi pour rectifier. Mais vous ne respectez pas la loi et vous interdisez de faire grève. Notre position, je vais vous faire un aveu. Il n’y a même pas eu de concertation au niveau du Prd. Cela paraissait tellement évident que nos députés ont agi spontanément. Nous n’avons pas signé la proposition de loi. Aucun député Prd n’a signé la proposition de loi supprimant le droit de grève. A la commission de loi notre représentant a voté contre. Et ensuite en plénière, vous êtes journalistes de télévision. Vous avait vu la dernier scène qui a mis fin au débat. C’est la scène entre Okounlola et Edmond Zinsou qui est habituellement très calme et Okounlola qui est un garçon remarquable et très bien. Je ne sais pas ce qui a pris, le diable est rentré là. Zinsou a dit, ça suffit. Ne mettez pas le pays à feu. Okounlola s’est fâché et a quitté son pupitre si bien que le bénin tout entier a vu ce qu’on voulait cacher à savoir que le Prd est contre. Donc voilà. C’est fait exprès. C’est que les gens veulent à tout prix que le Prd disparaisse. On n’est pas prêt de disparaitre.
Et par rapport à la Mairie de Porto-Novo
Pour la Mairie de Porto-Novo, je vous dis qu’il faut laisser les électeurs de Porto-Novo régler le problème. Si ce n’était pas la prolongation que le gouvernement est entrain de faire jouer aux élus locaux, le problème aurait trouvé une solution dans un sens ou dans un autre. Moi je suis un démocrate.
De quel problème s’agit-il
C’est cela que je dis. Il y a un divorce. Quand il y a un divorce politique, il n’y a que les électeurs qui tranchent.
Mais est-ce que vous ne pouvez pas laisser l’actuel maire de mener sereinement sa politique
Je suis intervenu 2 fois. Il a dit que j’ai demandé aux conseillers de ne pas faire. Vous étiez là vous ? J’estime que mon statut, le rôle que j’ai joué et que je joue dans ce pays ne me permet pas de rentrer dans les querelles de bas étages. Je n’ai de différends avec le Maire de Porto-Novo que sur trois dossiers. Cela fait bientôt 7 ans qu’il est là, 3 dossiers. C’est un avis que je donne en tant que président du parti auquel il appartient. La construction de l’hôtel de ville de Porto-Novo. Quand il voulait commencer les travaux, alors que le budget de la ville ne permettait pas de faire un investissement de 7 milliards. J’ai dit, on a déjà suffisamment d’éléphants blancs dans la ville de Porto-Novo, il faut d’abord boucler le financement. Une fois que le financement est bouclé, c’est bon. J’ai dit cela, il y a maintenant plus d’un an et demi et moi j’ai fini. Puisqu’ils veulent construire l’hôtel de ville sans financement, ils ont commencé. Le deuxième dossier, c’est l’histoire de bus. C’est une bonne chose que Porto-Novo soit doté d’un service de bus comme toutes les grandes villes du monde. Et dans le cas d’espèce, c’est la ville de Lyon qui voulait nous donner des bus. J’ai dit que je pense qu’ avant de prendre les bus, faites d’abord une étude de rentabilité. On me donne 25 bus, est-ce que j’ai les moyens de les faire tourner. Est-ce que le budget de la ville ne permet de payer le gasoil, de payer les chauffeurs, de faire tourner les bus avec le budget de la ville. Si vous avez les moyens de le faire, faites-le. Mais si vous n’avez pas les moyens de le faire, les bus seront condamnés à être garés. C’est ce que j’ai dit. C’était mon devoir de le dire ? Au moins, on sait que je l’ai dit. Et le troisième dossier, c’est l’histoire de jardin public. On a demandé mon avis. Les conseillers m’ont dit, on n’est au courant de rien. C’est vrai. On n’est au courant de rien. On n’apprend seulement qu’on veut faire à tel endroit. Mon point de vue, c’est qu’un jardin public, on veut le mettre dans le 3ème arrondissement. On a déjà Bayol, il y a le grand jardin des plantes. S’il faut faire un troisième jardin dans un autre arrondissement pour que les populations en profitent. Certains ont proposé Dowa qui est l’arrondissement le plus peuplé. On peut le mettre là pour que les populations de Dowa aient un jardin public. C’est une décision politique qui a été prise contre la majorité. Où est mon problème. Donc, sur 7 ans, voilà les trois cas où j’ai eu de problème avec le maire.
Nous allons aborder une question qui vous intéresse personnellement. Cette question de remboursement des frais de campagne. Est-ce qu’à ce jour, vous êtes remboursé ?
Non ce n’est pas fait. De temps en temps, je lit internet et je lis beaucoup d’insanités qui sont lues là-dessus. Cela m’amuse. Ce n’est pas fait. J’ai été candidat en 2006. J’ai eu les 10 %, je n’ai pas été payé jusqu’à ce jour. J’ai été candidat en 2011, jusqu’à maintenant on m’a donné 200 millions. Depuis le jour où j’ai dit carton rouge pour la révision de la constitution, on ne m’a pas payé. Mais est-ce que cela m’empêche de dire ce que je pense. J’espère que tôt ou tard, on va me payer. Je voudrais dire ceci. J’avais 30 ans. A 30 ans, la maison où j’habite actuellement, j’en étais déjà propriétaire. La maison qui est à côté de l’immigration, c’est à moi. C’est là où j’habitais. Cocotiers, c’est à moi. Mon cabinet d’avocat. J’avais un cabinet d’assurance, à 30 ans. J’ai gagné de l’argent très tôt. Un jour, pour raisons politiques, le gouvernement me prend tout. Ce a duré 15 ans. Je ne suis pas mort. Je suis revenu au bout de 15 ans. On a dit qu’on va indemniser tous les spoliés. On a indemnisé tout le monde. Moi, c’est à petit coup, à petit coup. Il y a à peine 2 ou 3 ans qu’ils ont fini. Je dirai, ils m’ont payé encore 15 millions et je ne suis pas mort. Puisqu’ils me doivent. Ce n’est pas moi qui ai fait la loi. Même la loi nouvelle électorale dit qu’il faut rembourser ceux qui ont 10%. Les vont le faire tôt ou tard. Même s’ils ne me paient pas. Même si je meurs, mes héritiers sont là. Mais on dit qu’à cause de cela, que vais renoncer à mes opinions. Est-ce que vous avez l’impression que j’ai renoncée à une de mes opinions depuis bientôt deux heures qu’on parle ?
Mais est-ce qu’on vous a dit de renoncer à vos opinions pour être payé ?
Jamais. C’est sur internet qu’on lit des inepties comme cela. Jamais. Le gouvernement ne m’a jamais demandé.
Un mot de fin
Mon mot de fin, ce n’est pas aux béninois et béninoises que je veux m’adresser. Mais au Chef de l’Etat. Je voudrais demander au Président de la République compte tenu de la place éminente que les béninois lui ont confié, compte tenu de la situation de paix qui régnait au moment où il en a hérité, de faire en sorte que la paix continue à régner. De faire l’impossible pour que les élections se déroulent à bonne date pour que le processus démocratique puisse se poursuivre et continuer dans note pays. Je lui dis de prendre toute la mesure de la situation et de prendre des décisions justes. Voici mon mot de la fin.

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