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La Presse du Jour N° 4439 du 24/9/2014

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Division au sein des responsables syndicaux : La décadence syndicale au Bénin
Publié le mercredi 24 septembre 2014   |  La Presse du Jour


4ème
© aCotonou.com par DR
4ème Conférence des Ministres de l`Emploi et de la Formation Professionnelle de l`UEMOA
Mardi 16 et Mercredi 17 Juillet 2013, Cotonou, Hôtel Azalaï : Réunion des experts en prélude à la Conférence des Ministres de l`Emploi et de la Formation Professionnelle de l`UEMOA Photo : M. Alassane Soumanou Djemba, Ministre de l`Enseignement Secondaire, de la Formation Technique et Professionnelle


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a division a plus que jamais gagné le rang des responsables des Centrales et Confédérations syndicales du Bénin. Le ressort est cassé. Ils ne parlent plus le même langage, même s’ils prétendent défendre les intérêts des travailleurs. Mieux, les invectives sont de plus en plus étalées sur la place publique. Une vraie décadence dans le rang.
Qu’est-ce qui a pu tant semer la brouille au sein des responsables des Confédérations et Centrales syndicales ? Le peuple les voyait très unis, très complices, très déterminés à défendre la cause des travailleurs. Ils sont toujours déterminés à jouer leur rôle. Mais, c’est désormais en rang dispersé. Des mots ont été entendus lundi dernier, à la deuxième rencontre des négociations Gouvernement-Syndicats. Des mots d’un responsable syndical contre un autre, lesquels sont difficiles à admettre.

En réalité, chacun d’eux ne rate aucune occasion pour déblatérer sur l’autre. On a même l’impression qu’ils se détestent. Sur les points de revendications, ils n’arrivent même plus à accorder leur violon. Ce qui a d’ailleurs poussé le ministre Soumanou Alassane Djemba à ironiser lundi dernier, que le gouvernement n’avait pas devant lui un interlocuteur. Ce qui semble vrai. Car, cette division arrange bien le gouvernement. Autrefois, la salle de l’Infosec était une chaudière pour les membres de la délégation gouvernementale à cause de la fougue des syndicats. Mais l’entente syndicale a volé en éclats. Depuis quelques mois. Les Béninois ont encore en mémoire la polémique qui a été agitée pendant que certains responsables des Centrales et Confédérations syndicales ont décidé de suspendre la grève enclenchée en janvier 2014, suite à la répression sanglante de la marche du 27 décembre 2013 et, les défalcations sur salaires. Ceux qui ont décidé de suspendre la grève expliquaient que celle-ci n’était plus nécessaire et qu’il fallait un repli tactique. Pour les autres qui ont poursuivi le mouvement, c’est parce que leurs collègues ont été corrompus qu’ils ont décidé de faire marche arrière. Dans la foulée, ces responsables syndicaux se sont affrontés sur la désignation de leurs représentants au Conseil économique et social. Aujourd’hui, le pont est rompu, au point que les uns et les autres ne s’empêchent plus de se lancer des injures en public. Evidemment, c’est du pain béni pour le gouvernement. Le vrai prochain test, c’est dans quelques semaines à l’occasion de la rentrée scolaire. Les revendications n’ont pas encore trouvé de solutions. Un vrai motif pour aller en grève.


Euloge Badou

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