Le processus de renouvellement des membres de la prochaine mandature de la Cour constitutionnelle est entamé. Après la désignation des membres par l’Assemblée nationale et par le président de la République, la nouvelle équipe sera bientôt installée. Elle procédera ensuite à l’élection de son président. Le choix des sept sages pourrait avoir des répercussions sur la présidence de la Haute cour de justice.
Robert Dossou ne sera plus président de la Cour constitutionnelle. C’est déjà certain. Mais qui pour le remplacer ? La réponse à cette question se peaufine déjà. En effet, ce sont de vrais calculs qui se font et se défont actuellement dans les états-majors politiques autour de la désignation du prochain président de la Cour constitutionnelle. Pour les échéances électorales prochaines, chaque camp politique voudrait bien avoir « son homme » à la tête de cette institution de la République ; à défaut, avoir un président qui se mettrait au-dessus de la mêlée au moment opportun. Depuis que le président de la République a décidé de ne pas reconduire l’actuel président de la Cour constitutionnelle, beaucoup d’informations fusent de part et d’autres au sujet de ceux qui pourraient remplacer Me Robert Dossou. Selon des sources généralement bien informées, le premier choix de la majorité était le magistrat Euloge Akpo. Seulement, les dernières informations font état de ce que la majorité entend bien lui confier une autre responsabilité non moins importante. Des sources soulignent qu’il est bien probable que le magistrat Euloge Akpo aille remplacer le Professeur Théodore Holo à la présidence de la Haute cour de justice. Mais pour que cette éventualité se concrétise, il faudrait que l’actuel président de la Haute cour de justice, probable candidat pour la présidence de la Cour constitutionnelle, triomphe d’une autre probable candidate, Mme Marcelline Gbèha Afouda. Alors, la majorité présidentielle ne cracherait pas sur l’élection du Professeur Théodore Holo à la Cour constitutionnelle afin que le magistrat Euloge Akpo puisse le remplacer à la Haute cour de justice. Pour quelle raison ? La question est sans réponse pour le moment. Mais les dossiers en instance d’anciens ministres à passer devant cette Cour pourraient en être une. Une affaire de confiance certainement. Cependant, les prochains membres de la nouvelle mandature de la Cour constitutionnelle que sont Euloge Akpo, Nassirou Lamatou et Dato Simplice (proposés par le président de la République) d’une part, puis, d’autre part, Théodore Holo, Zimé Kora Yarou, Marcelline Gbèha Afouda et Bernard Dossou Degboé reconduits par l’Assemblée nationale ont la clé de ces intrigues électorales et politiques en main.
Grégoire Amangbégnon