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Le Matinal N° 4440 du 25/9/2014

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Polémiques autour de la correction de la Lépi : Karim Chabi Sika, le pyromane
Publié le vendredi 26 septembre 2014   |  Le Matinal


Le
© Autre presse par DR
Le député Karimou Chabi Sika


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Pendant que tout le monde plaide pour une décrispation de la tension politique actuelle au Bénin, Karim Chabi Sika, député à l’Assemblée et membre du conseil d’orientation et de supervision de la correction de la Liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi) vient encore embrouiller les esprits. Reçu sur une radio locale émettant depuis Parakou hier, jeudi 25 septembre 2014, le député ressortissant de la même localité que Yayi Boni est resté pessimiste sur la fin des travaux de correction de la Lépi en novembre 2014.


Tout comme en 2013, le député Karim Chabi Sika vient encore de prédire un mauvais sort sur la Lépi. Au lieu de souhaiter le bien et faire passer un message d’apaisement qui rassure les Béninois, le ‘’frère de Yayi Boni’’ a semblé projeter hier des ondes négatives sur l’avenir du fichier électoral. Et quand c’est ce député qui parle, il doit être pris au sérieux, pour ses relations fraternelles avec le président Yayi Boni. Chabi Sika est de Tchaourou et il dit publiquement que la Lépi ne sera pas prête dans les délais. « A l’heure précise, au moment précis au Cos-Lépi, ce n’est pas un problème d’argent. Je suis formel là-dessus que la question de l’argent à l’étape où nous en sommes, c’est l’arbre qui cache la forêt. Le problème, je l’ai évoqué au palais, malheureusement, personne ne m’a écouté ; puisque j’ai dit qu’on a un problème de fonctionnement interne. Jusqu’à l’heure où je vous parle, même au sein du Cos-Lépi, on a fait le débat, il a été houleux… ». Ces phrases ‘’maléfiques’’ sont du député de la 8è circonscription électorale.

Pour ceux qui ne le perçoivent pas, son intervention est une manière de dédouaner Yayi Boni de la situation de crise actuelle. Le député Fcbe, communément appelé discrètement par certains de ses collègues « boîte aux projets de lois » a fait cette intervention pour faire croire que Yayi Boni n’est pas à la base des difficultés du Cos-Lépi. Il veut, comme en 2013, démontré que l’argent ne pose pas de problème mais plutôt les querelles internes. Seulement, il s’est trompé. Il n’est pas membre du bureau de Cos-lépi et ceux qu’il a indirectement pointés du doigt dans cette affaire n’ont jamais étalé un quelconque divergence sur la place publique. Depuis que la crise est en cours, Nicaise Fagnon, rapporteur et Saca Lafia, président n’ont jamais parlé des langages différents. Augustin Ahouanvoébla, Vice-président n’est pas monté au créneau pour dire que le problème du Cos-Lépi n’est pas l’argent. Mieux, les sous envoyés depuis par le gouvernement ont toujours été consommés et les prestataires ne se sont pas plaints de ne pas percevoir de l’argent à cause d’une quelconque querelle interne. Au cours de sa sortie, dimanche dernier, Me Adrien Houngbédji dont un député est membre du Cos-Lépi, n’a évoqué aucun problème de querelle interne. En tout cas, cet aspect des difficultés du Cos-lépi n’a jamais été évoqué et c’est toujours Karim Chabi Sika qui le sait et le dit. C’est lui qui l’avait dit au palais devant Yayi Boni en 2013 et c’est encore lui qui vient tenir le même discours pendant que la crise tend vers la fin.

Les Béninois, après ces déclarations du ‘’frère du président de la République’’ doivent se rendre compte qu’il y a des gens qui sont animés par les crises et qui ne voient que le rouge partout. Même s’il y avait crise, a-t-ton besoin d’aller en parler sur les ondes alors que cela ne constitue pas un frein à la correction de la Lépi ? De toutes les façons, ce député proche de Yayi Boni vient encore de prophétiser le pire pour le fichier électoral. Il a dit que ce ne serait pas prêt et on peut retenir qu’il n’y aura pas élection en 2014. La thèse développée par Houngbédji au sujet d’une gouvernance par ordonnance reste alors d’actualité. C’est un bras droit du chef qui l’a dit, et il a donné sa tête à couper. Pas de Lépi dans les délais. Voilà qui relance la polémique qu’on croyait terminer après l’annonce de déblocage de deux milliards de FCfa au profit du Cos-Lépi.

Félicien Fangnon

« L’argent est l’arbre qui cache la forêt »

Deux milliards de nos francs seront débloqués par le gouvernement béninois pour relancer le Cos-Lépi. Honorable Karim Chabi Sica, Est-ce un ouf de soulagement au sein du Cos-Lépi ?

Chabi Sika : Merci Monsieur le journaliste ! Je tiens d’abord à remercier mes compatriotes parce que j’ai remarqué un élan citoyen pour que les élections se déroulent dans notre pays et à assurer que notre démocratie est en marche. Mais qu’il vous souvienne parce que la question que vous me posez a été posée au Palais de la Présidence de la République en 2013 où le chef de l’Etat avait annoncé que les élections auront lieu avant la fin de l’année. J’ai été malheureusement de ceux-là qui ont essayé de dire qu’en 2013 que ce n’était pas possible. On m’a reproché tout ce qu’on pouvait me reprocher. J’avais même risqué en disant qu’en mon âme et conscience, je n’étais pas convaincu qu’avant septembre 2014, qu’on ferait les élections. J’avais donc un peu aggravé la situation. J’ai été qualifié d’alarmiste. Aujourd’hui, je suis en position donc de prendre mes responsabilités, de contribuer donc à l’éveil citoyen pour situer un peu la situation parce que 2 milliards, c’est déjà une très bonne chose. C’est rassurant que les choses peuvent aller au mieux. Je tiens à dire à mes compatriotes qu’on aura toujours besoin de l’argent pour aller aux élections. A l’heure précise, au moment précis au Cos-Lépi, ce n’est pas un problème d’argent. Je suis formel là-dessus que la question de l’argent à l’étape où nous en sommes, c’est l’arbre qui cache la forêt. Le problème, je l’ai évoqué au palais. Malheureusement, personne ne m’a écouté puisque j’ai dit qu’on a un problème de fonctionnement interne. Jusqu’à l’heure où je vous parle, même au sein du Cos Lépi on a fait le débat, il a été houleux. J’étais tout seul. Tout le monde a dit « jamais, c’est mauvais, on va faire avant septembre 2014 ». Nous y sommes et j’ai été seul malheureusement, et puisqu’on ne voulait pas être objectif, on n’a pas voulu analyser les problèmes qu’on vit au niveau du Cos-Lépi

Alors quel est le véritable problème que connaît le Cos Lépi aujourd’hui ?

Le Cos-Lépi, aujourd’hui, pour ne pas exagérer, je dirai, qu’on a deux bureaux. Il y a le bureau constitué du Président et de son vice-président et un deuxième bureau constitué du rapporteur. Vous savez, quand vous avez un bicéphalisme comme celui-là, il se passe des choses difficiles à expliquer. Ce qui est difficile à expliquer par exemple, vous avez vu les jeunes ont manifesté. Des jeunes qu’on utilise qui ont pris quand même la main et qui nous aident à régler des problèmes importants. Par exemple, si vous, vous nommez Coda et au lieu de O on a mis D, il faut corriger sinon après on va rechercher et on ne va pas trouver. Donc, c’est toute une série de travail qu’il faut faire. Mais, ces agents-là, certains viennent de Ouidah, ils arrivent, ils repartent et reviennent et on ne les paie pas. Vous pensez que ce sont des milliards qu’il faut pour payer un jeune homme qui gagne 2 ou 3 mille francs par jour ? Donc, on a une série de problèmes à l’intérieur qu’on veut occulter. C’est pour cela que je crains le risque d’en parler à tous mes compatriotes qui veulent qu’on aille aux élections le plus rapidement possible. Il faut qu’on règle ces problèmes-là. Il faut qu’on arrête de les occulter. Nous avons donc un véritable problème de fonctionnement interne. Et ce problème-là, s’il n’est pas réglé, on n’ira pas de l‘avant. Des fois, les gens veulent acheter quelque chose de 2 mille, 3 mille. Le règlement financier dont le gouvernement parle, maintenant de crée une caisse de menu dépense. Je ne sais pas. Notre règlement intérieur me permet, au moins une fois par mois, de savoir le point financier. Jusqu’aujourd’hui, je ne sais pas. Je n’ai aucun point financier. Je peux vous citer une multitude de situations. Notre Président se débat. Je le lui ai dit au palais, il se débat. Mais, si on ne corrige pas tout ça, ce n’est pas des choses difficiles, mais il faut qu’on les corrige. Si on ne les corrige pas, on aura 200 milliards, mais on ne verra pas le bout du tunnel. Les membres de la Cena étaient passés au Cos Lépi pour dire, nous voulons caler notre chronogramme sur votre chronogramme. Quand est-ce que vous allez nous donner la liste ? On leur a dit le 30 novembre, vous aurez la liste. Je crois qu’ils ont fait un chronogramme sur cette base. C’est construire sur du sable mouvant. Si le 30 novembre-là on donne la Lépi, coupez-moi la tête. Ce n’est pas possible, parce qu’on ne peut pas faire techniquement, mais il y a un minimum d’organisation qui ne tourne pas. C’est quand ça va tourner maintenant que l’argent deviendra indispensable. Si on ne règle pas ça, c’est bien. Même si le gouvernement peut envoyer encore 4 000 000 000 de Fcfa, ce sera très bien, puisque l’argent ne va jamais disparaître. Il va rester là. Je tiens à dire que l’argent, c’est l’arbre qui cache la forêt.

Avec toutes ces difficultés, à quand la fin du Cos Lépi et à quand peut-on aller aux élections ?

A l’étape où nous sommes, on devrait faire l’enregistrement complémentaire. C’est prévu pour le 29. Ce n’est pas une voie officielle, mais prenez cela pour monnaie comptant. Le 29 là, on ne pourra pas faire. Donc, il y a toute une série d’activités qu’on devrait faire et qui ne seront pas terminées. Je pense que ces activités-là, si on a l’énergie telle que je le dis, si on paye régulièrement les agents qui vivent au jour le jour, si on les paie régulièrement, il faut espérer dix jours en plus. Parce que ces données sont capitales et c’est en train d’être fait. Je prends l’idéal. Donc, si on se retrouve, dans le cas idéal, dans 10 jours, on va finir. Si on finit dans 10 jours, pour charger les kits, l’opérateur a prévu trois semaines. Quand on va finir donc ça, on va déployer le matériel, il nous faut deux ou trois jours. Après, on va enclencher l’opération. Je crois, on a prévu 15 jours, mais moi je préfère toujours dire, il faut 1 mois. Quand on va finir, on va ramener les kits. Pour remettre et traiter, cela va prendre deux semaines. Après donc cette semaine, on sortira la liste qu’on appelle la Léip. C’est à cette étape-là, pour qui cherche les solutions intermédiaires, à partir de là, à la limite, on peut dire qu’on peut aller aux élections. Mais ce que la loi a prévu, c’est qu’on doit afficher ces listes provisoires-là pour les dernières réclamations que les gens auront à faire. Mais au moins, je crois que si on fait l’enregistrement complémentaire, c’est la plus importante. Le reste-là, ce sont des opérations mineures. Après, il y a des opérations de dédoublonnage. Cela va durer deux semaines pour voir ce qui était dedans. Après, cela, il faudra donc qu’on imprime. En son temps, j’espère qu’on doit avoir démarré donc l’impression de cartes d’électeurs. Il faut les distribuer et, une fois qu’on a distribué, cela va durer une semaine. Je suppose que le Chef de l’Etat, même si on lui dit, c’est le 31 décembre qu’il faut organiser les élections, il dira qu’on est toujours en 2014. Mais la sagesse veut peut-être qu’on imagine que ça va être le 31 janvier.

Transcription : Hospice Alladayè

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