Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Notre Voix N° 608 du 1/9/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Procès d’intention à Boni Yayi, la bonne foi du gouvernement à organiser les élections
Publié le vendredi 26 septembre 2014   |  Notre Voix


Politique
© AFP par DR
Politique : Thomas Boni Yayi, président de la République


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

A la faveur d’une tournée dans le septentrion, le Président de la République, Boni Yayi, s’est adressé à son peuple comme l’Eternel s’adressait au peuple d’Israël à chaque étape décisive de son histoire. Le Bénin, comme l’Israël en son temps, aspire à un mieux-être social, économique, psychologique, spirituel, politique, etc. Le Chef d’un pays pareil se doit de lui dire la vérité et rien que la vérité; il se doit de le mettre en garde contre tout danger susceptible de compromettre son avenir, la cohésion nationale et la paix sociale. Une telle démarche n’a rien d’apocalyptique comme tentent de le répandre les cacatoès de mauvais présage. La problématique de l’organisation des élections en République du Bénin est d’autant plus cruciale, qu’elle mérite d’être posée comme débat national dans lequel tout le monde a son mot à dire. C’est au bout de la confrontation que jaillira la lumière.
C’est cette perspective visionnaire qui a animé Boni Yayi ; celui-ci n’a pas fait économie de vérité en déclarant les risques d’une éventuelle tension de trésorerie dans l’organisation des prochaines élections au Bénin. Au lieu de s’alarmer et de dramatiser le propos, il faut plutôt voir dans cette démarche digne d’un Président-leader et perspicace, l’urgence d’associer le peuple à la gestion des affaires de l’Etat surtout quand il s’agit des questions électorales.
Ce sont les principes même de la démocratie qui l’exigent. Le peuple, tout pour le peuple. Avant de trompeter et de vociférer son ras-le-bol dans le haut-parleur du dépit et de la désolation généralisée, il va falloir d’abord faire preuve d’esprit d’analyse et de maturité. Un texte sorti de son contexte est un prétexte. On a très tôt transformé le discours du Président en un prétexte pour justifier toutes les injures et procès d’intention dont on l’accable. Le discours de Boni Yayi s’inscrit plutôt dans un contexte de projection, de prévision exposée clairement aux citoyens afin que ceux-ci, de leur position que ce soit, travaillent ardemment ou prennent leur responsabilité face à la situation économique du pays ; une situation économique (il faut le rappeler) dont les causes sont fondamentalement conjoncturelles et non structurelles. Elle n’est donc pas amputable à la gestion du gouvernement de la Refondation à qui personne ne reprochera de n’avoir pas pris des mesures combien hardies pour redresser les choses.
On reproche à l’homme de s’obstiner à bloquer la tenue des élections pour s’accrocher au Pouvoir au soir du 06 avril 2016. En affirmant à la face du peuple que les élections coûtent chères à l’Etat béninois et qu’il n’a pas l’argent pour les organiser, moi j’y vois plutôt l’expression d’une franchise politique dont n’ont jamais su faire preuve les Chefs d’Etat qui se sont succédé à la tête de notre pays. Depuis toujours, les élections présidentielles exigent des moyens colossaux qui donnent du vertige à l’Etat. Il ne sert donc à rien de faire la langue de bois, quitte à continuer d’entretenir l’illusion de notre capacité financière à faire face aux élections; une illusion qui risque de nous coûter plus chère que les élections elles-mêmes.
On a collé à Boni Yayi toutes les épithètes dégradantes et humiliantes. On l’a criblé de toutes les balles de l’intoxication, de la médisance et de toutes les crasses de la terre. Chaque acte, geste et discours de l’homme est récupéré, transformé, manufacturé dans l’usine de la méchanceté et du règlement de compte politique avant d’être resservi au peuple comme plat de frustration, de révolte sociale, de rébellion à retardement, de tension généralisée, etc.
C’est le lieu de rappeler que c’est le Président de la République Boni Yayi, qui a su concrétiser la LEPI inscrite depuis 1998 dans la loi. Pour ce faire, il a dû se rendre dans bon nombre de capitales des pays du Nord pour qu’enfin des ressources de 45 milliards soient mobilisées à raison de 25 milliards provenant des partenaires financiers et 20 milliards du budget national. S’agissant des dispositions prises par le Gouvernement pour matérialiser cette volonté, on peut retenir : les rencontres régulières avec les membres de COS-LEPI pour faire le point au niveau de la réalisation des tâches, des difficultés, etc, la régularité des décaissements financiers qui s’élèvent à la date d’aujourd’hui à 6 611 943 913 F CFA, la contribution du Gouvernement à la mise en place de la CENA.
Il s’ensuit que la situation actuelle se caractérise par la volonté constante et sans cesse renouvelée du Gouvernement d’organiser les élections et à aucun moment le contraire n’a été envisagé. C’est bien dans ce cadre que s’inscrit la décision du Conseil Extraordinaire des Ministres le 23 septembre dernier de mettre à la disposition des structures en charge des élections, des moyens financiers pour accélérer le processus : 02 milliards à COS-LEPI et 500 millions pour la CENA en vue de son installation et le démarrage de ses activités.
Ces différentes mesures ont une signification profonde. Elles indiquent qu’il est souhaitable d’opter pour la réduction du coût des élections qui se révèlent trop chères, à travers une amélioration nécessaire de la gouvernance de nos différents processus électoraux notamment au sein de COS-LEPI. En effet, de 2006 à 2011, les élections ont coûté environ 100 milliards de francs CFA. Il faut que de manière responsable, la classe politique ne perde pas de vue la nécessité de construire des routes, d’assurer l’énergie à tous, les soins de santé et de sécurité alimentaire.
Personne ne peut donc, si l’on est de bonne foi, prétendre que le Président Boni Yayi, après tant d’efforts, s’oppose à l’organisation des élections. Il faudra alors arrêter de faire peur au peuple béninois en répandant dans l’opinion le mensonge selon lequel il existerait un plan secret de nature à confisquer la démocratie.


 Commentaires