La ministre de l'industrie, du commerce, des petites et moyennes
entreprises poursuit sa tournée de prise de contact avec les
différentes structures sous sa tutelle. Mardi dernier, elle était dans les locaux de la Direction générale du développement
industriel (Dgdi) et du Centre de perfectionnement et d'assistance en gestion (Cepag). Occasion pour l'autorité d'échanger directement avec le personnel et les responsables de ces structures pour des lendemains meilleurs.
La première étape du périple de Françoise Assogba l'a amenée à
la Direction du développement industriel. Une direction ayant pour mission fondamentale le suivi et le contrôle des unités industrielle dans le respect des normes établies avant la délivrance de l'autorisation d'installation industrielle. Des explications du Directeur général du développement industriel Bruno Yaovi Anagonou, au titre de 2013, la direction a déjà fait délivrer 25 autorisations pour nouvelle installation, 69 autorisation à titre de régularisation, 4 autorisations pour extension et 2 autorisations pour transfert des unités de production. La Dgdi a d'autres activités comme le contrôle industriel, le contrôle des investissements, l'agrément au régime de la Zone franche industrielle (Zfi), la signature de certificats
d'origine etc. Au-delà des difficultés liées au manque de moyens de déplacement évoquées par le délégué du personnel, Dovy Reno, le Dgdi a plaidé pour une amélioration des dotations budgétaires de la direction pour mieux accomplir sa mission. Même son de cloche de Zannou B. Jonas, secrétaire générale du syndicat qui a surtout salué la clairvoyance du ministre Françoise Assogba qui selon ses explications, est l'un des rares ministres à s'intéresser à la Dgdi dès sa prise de fonction. Sans éloges flatteurs, le ministre a relevé dans son intervention le caractère purement technique de cette direction avant de s'interroger sur la compétence des cadres et personnels qui composent l'équipe dirigée par Bruno Anagonou. Equipe qui selon la ministre doit être véritablement outillé pour relever les défis de la technique et surtout de la modernité liés aux missions de la Dgdi. La ministre a souhaité que les problèmes rencontrés par les acteurs sur le terrain soient abordés de façon collégiale en y associant le cabinet du ministre dans une synergie d'action qui réunisse l'ensemble des compétences en ressources humaines et techniques du ministère. Les questions de gestions administratives et autres difficultés
opérationnelles seront étudiées dans un cadre indiqué selon les
promesses du ministre qui a souhaité que les uns et les autres
redoublent d'ardeur dans le travail, seule solution durable aux
différents problèmes évoqués. Cepag, un audit s'impose ! «Nous allons prendre en main vos préoccupations». Cette promesse du
ministre Françoise Assogba à l'étape du Centre de perfectionnement et d'assistance en gestion (Cepag) est bien la synthèse de la thérapie qu'elle envisage pour le redécollage de ce centre à caractère scientifique. Les différents chiffres présentés par le Directeur général Augustin Bada ne rassurent pas le ministre quant à un avenir radieux de la maison. Pour elle, la mission n'est pas bien accomplie et le Cepag doit se battre pour s'imposer dans l'environnement concurrentiel actuel. C'est pourquoi il sera nécessaire de commanditer un audit afin de diagnostiquer les maux qui minent l'émergence de ce centre. Cette vision n'est pas moins partagée par le Directeur général du Cepag, qui identifie les sources du malaise dans la concurrence
déloyale des structures privées de formation, l'état de vétusté des
bâtiments du centre, l'absence d'un groupe électrogène pour relayer les coupures de l'alimentation énergétique de la Sbee, l'absence du commissaire aux comptes et surtout l'insuffisance de la subvention de l'Etat. Il a souhaité la mobilisation des ressources en faveur du centre, l'augmentation de la subvention directe de façon substantielle et la dotation en matériels informatiques et d'un groupe électrogène. Ces doléances ont été appuyées par la déléguée du personnel, madame Tossa Icoutchika Bénédicte qui n'a pas manqué de noter que la Ministre
Françoise Assogba fait partie des rares ministres qui ont pensé au
Cepag à leur prise de fonction. Des engagements ont été pris de part et d'autre pour la recherche progressive de solutions aux problèmes soulevés dans une dynamique participative.