La déclaration faite par le chef de l’Etat sur le coût élevé des élections continue de faire des vagues. Dans les départements du Mono et du Couffo et principalement dans les communes de Lokossa et de ses environs, il n’est pas rare d’entendre les populations dénoncer les dérives du régime et les velléités du chef de l’Etat à s’éterniser au pouvoir. Une situation qui met à rude épreuve sa côte de popularité.
Au regard de la crise sociopolitique actuelle, le président de la République ne doit plus compter sur les populations des départements du Mono-Couffo pour ses velléités de briguer un troisième mandat. Et pour cause, sa côte de popularité est drastiquement en berne dans ces deux départements. Non seulement, ces populations le dénoncent dans leurs ménages, mais aussi, elles ne manquent pas d’occasion pour mettre à nu toutes ses velléités de s’éterniser au pouvoir. Les manifestations publiques sont devenues les occasions qu’elles saisissent pour fustiger le complot que le chef de l’Etat est en train d’ourdir contre elles. En effet, c’est au cours de l’organisation de la journée mondiale du tourisme le samedi dernier à Lokossa que les scandales financiers et la volonté du premier magistrat du Bénin de s’éterniser au Pouvoir ont été ouvertement dénoncés. « Ils nous a trop menti. Je vous aime. Je vous adore. Vous êtes trop belles. Je vais vous construire ceci. Je vais vous construire ça. Nous sommes fatigués de lui », fustigeait Emile, un des participants de la Journée. Et comme on devrait si attendre, cette déclaration a suscité des critiques et des commentaires de la part des autres les participants à cette manifestation. « Notre ami a raison. Le Chef de l’Etat nous a toujours pris pour des moutons de panurge. Il nous a traités de moins que rien. Regardez, tout ce qu’il a entrepris dans nos deux départements n’a jamais abouti. Toutes nos voies sont détruites. Au début du mois de septembre, il est venu lancer la construction de l’axe Comè-Lokossa-Dogbo qui ne sera jamais une réalité. Puisque les études ne sont pas encore faites sur la voie », martelait sans cesse un cadre de l’administration de la Commune. Invitées sur les lieux, les femmes n’ont pas hésité à critiquer la manière dont le premier magistrat du pays gère le genre. Chacune d’elles est allée comme bon lui semble. A les entendre, on pouvait déduire que plus rien ne va entre elles et le président de la République. La crise de confiance est entièrement installée. En fait, la confiance qu’elles avaient en lui a été mise à l’épreuve depuis le dernier remaniement ministériel. En réduisant à quatre le nombre de femmes dans le gouvernement, le chef de l’Etat les a toutes frustrées. Elles ont conclu à travers cet acte que le chef de l’Etat, est un homme qui ne tient pas parole. Bref, l’occasion était propice pour elles de l’avouer publiquement. « Au lieu de 30 % de femmes dans le gouvernement, le chef de l’Etat est passé à moins de 10%. S’il avait maintenu au moins à 20%, cela se comprendrait. Est-ce qu’on peut faire confiance à un tel homme d’Etat ? », se demandait madame Justine, une adhérente de l’association. « Mais non ! », répondaient ses consœurs.