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Le Matinal N° 4442 du 29/9/2014

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Malgré les obstacles dressés sur son chemin à Nikki:Le Gal Robert Gbian défie Yayi Boni
Publié le mardi 30 septembre 2014   |  Le Matinal




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Yayi Boni n’arrive toujours pas à contenir la progression fulgurante du phénomène GGR, qui n’est rien d’autre que le Général Gbian Robert. Il en a eu la preuve hier à Nikki. Plus que jamais chouchou des jeunes dans la partie septentrionale du Bénin, le militaire à la retraite, a été reçu par le roi de la localité malgré tous les obstacles dressés sur son chemin par les hommes du chef de l’Etat. Un retentissant camouflet pour tout le régime.


GGR. C’est le nouveau phénomène béninois. Peut-être que Yayi Boni ne s’en est pas encore rendu compte. Ou qu’il en sait quelque chose mais s’emploie à le réduire. Trop tard. Il faut qu’il réalise que l’homme est déjà loin, trop loin. La vitesse de démarrage de ce général est fulgurante, comme ce qui s’est passé hier à Nikki. Les hommes de Yayi Boni ont tout fait pour mettre du sable dans le gari du GGR. Ils ont empêché les jeunes d’accueillir leur leader, dispersé les vieux cavaliers sollicités pour agrémenter la rencontre. Cela n’a pas suffi. Ensuite, ils ont décrété le silence radio, en démontant le dispositif de la sonorisation prévue au Palais royal, où l’hôte était attendu. Zéro. Et puis, ils ont eu le culot d’étendre leur zèle jusqu’à un hôtel privé en interdisant une concertation entre le Gal Robert Gbian et ses amis. Tout cela n’a rien empêché. Après avoir réussi à se frayer difficilement un chemin, il a été reçu comme un enfant prodigue, celui dont tout le monde attendait avec impatience l’arrivée. Dans les faits, cela s’est traduit par l’ambiance qui a régné. Le roi et sa cour royale ont réservé un accueil triomphal à un citoyen qui s’est toujours montré disponible et qui est à l’écoute des populations. Mais le but de sa visite au roi de Nikki n’a rien à voir avec ses actions sociales et politiques. Il tenait à s’acquitter d’un devoir. Celui d’aller présenter ses civilités au souverain, porté au trône depuis août 2014. Un geste que le roi a accueilli avec bon cœur. C’est pourquoi, il s’est montré complice de tout ce qui a été mis en place pour recevoir GGR. Tout cela donne de l’insomnie au chef de l’Etat. Yayi Boni ne cache plus sa haine contre cet homme qui a été pendant longtemps son oreille, son œil. Il le connaît et l’autre le maîtrise comme le fond de sa poche. Le chef de l’Etat ne sachant pas que GGR a marqué des points dans les chefferies traditionnelles, a fait le tour des rois au prix que cela vaut pour leur demander de le rejeter et de le considérer comme celui qui ne mérite pas leur confiance. Yayi Boni ne sait pas qu’il prêche dans le désert. Malgré ses efforts et honteuses pratiques, ses plans sordides, le président de la République n’arrive pas à atteindre son but. Tous les moyens financiers et humains mis en œuvre ont du mal à exister devant le militaire à la retraite. Les actes posés hier à Nikki en sont la parfaite illustration. La Police, le maire de la ville et autres ont eu de la peine à imposer le diktat de Yayi Boni à une foule de jeunes qui s’était apprêtée pour rendre hommage au futur candidat à la présidentielle de 2016. Sollicité par la jeunesse, soutenu par de nombreux clans et dignitaires religieux, mis en confiance par les femmes, GGR s’est servi de ses nombreux atouts pour défier tout le système Yayi et ses hommes.

Un souci à se faire

Il y a un souci à se faire : le président de la République ne fait qu’acculer l’homme qui avait dirigé son cabinet militaire et sa caisse noire. Il réunit les éléments susceptibles de faire monter la tension pour rester coller à sa réputation de président va-t-en guerre et maître dans l’art de la provocation. Avec ce qui s’est passé hier, la tension entre les camps Yayi Boni et Robert Gbian a avancé d’un cran. Les hommes soutenant ce dernier ne vont pas se résigner à croiser les bras devant ce qui leur arrive. Ils ne vont pas tout le temps se montrer indulgents face aux agissements du pouvoir. Ils sont de plus en plus nombreux à affirmer qu’ils sont aussi des citoyens de ce pays et qu’ils ont les mêmes droits que les autres. Pourquoi donc leur interdit-on ce qui est autorisé aux autres ? Ils sont également de plus en plus nombreux à garder le silence, la main au menton, attendant le moment de leur choix pour réagir. Ils sont aussi quelques-uns, à se dire qu’il ne faut pas donner l’occasion au président de la République d’embraser ce pays afin de s’en servir pour garder le pouvoir. Par contre, les sous-fifres de Yayi Boni sont prêts à l’affrontement. C’est cela la tragédie qui est à nos portes. Et il faut l’éviter. Ils ne savent pas les soutiens que GGR dispose dans l’Armée et se comportent comme s’ils ont le monopole de ce qui fait leur force. Qu’on leur rappelle que le Général Robert Gbian sait ce que Yayi vaut, seul ou avec nos moyens. S’il ne dit rien pour le moment, c’est par pure prudence, courtoisie, humilité et surtout obligation de réserve. Dans le propre camp du chef de l’Etat, beaucoup ont compris qu’il n’est pas question de faire le jeu du patron. Dans sa famille politique livrée à la division, aux querelles intestines et où le chef est incapable de changer de stratégie politique, les éléphants qui défendaient, contre vents et marrées, les projets et actions du régime ne sont plus enclins à le faire. On voit plutôt leur sympathie aller, plus , vers GGR. Et si le ministre de la Défense nationale, Théophile Yarou en arrive à interdire le 13 septembre dernier une manifestation des Fcbe à Bembèrèkè, placée sous le parrainage de l’Honorable Djibril Débourou, ex-bouclier humain du chef de l’Etat, c’est parce qu’il est soupçonné de faire partie de ceux qui soutiennent le général. Depuis ce temps, le torchon brûle entre les deux barons du régime. Mais le règlement de leur différend est confié au roi de Nikki qui semble avoir réussi à les réconcilier. « Une paix fragile », commentent ceux qui suivent de très près le dossier.

Fidèle Nanga

Gal Gbian : « L’accueil a été triomphal »
« Je suis allé saluer le nouveau roi par devoir et par respect pour nos valeurs endogènes auxquelles je suis très attaché. J’ai reçu sa bénédiction. En tant que prince de cette cour royale, j’avais le devoir de venir prendre sa bénédiction. Ce tête-à-tête que j’ai eu avec le roi est très confidentiel. Je suis très ému de l’accueil que je viens de constater à la Cour royale de Nikki. Je ne m’attendais pas à un tel monde. J’ai vu des hommes, des femmes, des jeunes, en un mot l’accueil a été triomphal et tout cela, c’est un témoignage d’amour, de reconnaissance. Que Dieu lui donne une longue vie pour qu’il puisse nous accompagner, pour qu’on puisse bénéficier de sa bénédiction. Apparemment, il est très jeune. Je lui souhaite une longue vie pour qu’il puisse nous amener très loin même au-delà de ce que nous attendons de lui. »

Lafia Yacoubou : « Il a fait beaucoup de dons à la jeunesse »
« Il a fait beaucoup de dons à la jeunesse de la Commune de Nikki. C’est pour cela que nous avions décidé de le rencontrer. A notre grande surprise, ce matin, on nous a interpellés à la mairie soi-disant que nous ne pouvons pas l’accueillir tel que nous l’avions décidé. Nous nous sommes retirés et nous sommes allés dans un stade privé. Mais à notre grand étonnement, la Police est encore venue sur les lieux et nous a renvoyés. On avait mobilisé les cavaliers pour la circonstance, mais ils ont été chassés des lieux. Finalement, on leur a dit de venir au Palais royal pour accueillir le Général Gbian. Je suis découragé parce que nous sommes dans un Etat démocratique. En plus, l’objet de notre rencontre n’était pas du tout politique. C’était juste pour le remercier. Mais on nous envoie des forces de l’ordre pour nous renvoyer. »

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