COTONOU -- Le gouvernement béninois a mis en place un Conseil national du secteur urbain (CNSU), un cadre permanent et efficient d'échanges entre les différents acteurs et partenaire, en vue d'une optimisation de leurs interventions, dans le but d'accroître la contribution du secteur urbain à la création de richesses au plan national, a-t-on appris lundi de sources officielles à Cotonou.
"Le Conseil national du secteur urbain, constitué de représentants de l'Etat, des Communes, des partenaires au développement et de la société civile, a pour mission d'assurer la coordination, la cohérence et le suivi-évaluation des interventions des divers acteurs du secteur urbain, en vue d'une plus grande synergie", a indiqué M. Christian Sossouhounto, ministre béninois de l'Urbanisme et de l'Assainissement.
M. Sossouhounto, a estimé que l'avènement de ce organe est d' une importance capitale compte tenu des nombreux défis à relever dans le secteur urbain du Bénin, pourtant porteur d'espoir en terme de création de richesse.
En effet, a-t-il souligné, l'Etat béninois a engagé dès le milieu des années 1990 des actions stratégiques pour relever le défi du développement de ces villes et améliorer le cadre et les conditions de vie des populations.
"Ces actions ont permis, entre autres, de doter 35 communes de plans directeurs d'urbanisme, de renforcer la gestion des services urbains notamment dans les domaines de l'assainissement et de l'entretien des infrastructures publiques, d'aménager et d'assainir environ 300 km de voies pavées en milieu urbain, bitumer près de 70 km de voies urbaines et réduire les cas d'inondations et leurs impacts dans les villes de Cotonou, Porto-Novo, Parakou et plusieurs autres villes secondaires", a-t-il fait observer.
Malgré ces efforts, a-t-il déploré, la situation demeure préoccupante compte tenu de l'importance des besoins à satisfaire d'une part et d'un management défaillant du développement urbain d' autre part.
"L'une des insuffisances en matière de gouvernance dans le secteur urbain réside dans la très faible capitalisation des expériences réalisées dans notre pays", a-t-il regretté, déplorant le fait que les données urbaines statistiques, stratégiques, réglementaires, produits depuis le début des années 80 sont aujourd'hui difficilement exploitables car éparses, redondantes, parfois contradictoires et quelques fois indisponibles.