Idriss Moussa alias Kalamoulai est un jeune artiste chanteur du septentrion, qui séduit depuis peu les amoureux de la musique béninoise. Finaliste à la Coupe nationale du vainqueur des artistes du Bénin (Conavab), Kalamoulai entend bien décrocher le trophée le 5 octobre prochain. Il lève ici un coin de voile sur sa carrière, et parle de ses ambitions.
Vous êtes de plus en plus connu au plan national et au-delà. Quel est le rythme musical que vous pratiquez et qui accroche si tant les mélomanes ?
Je fais de la musique moderne d’inspiration traditionnelle dans des rythmes du Nord de notre pays. J’ai décidé de faire du Boucacari, en plus d’un rythme qu’on appelle le Sambague. Voilà les deux rythmes qui m’ont permis de me faire connaître au plan national et international.
Quel est le message que véhiculent vos chansons ?
Je chante la royauté, la valeur de la culture et pourquoi il faut la préserver, la vie que tout être devrait mener, que l’africain devrait mener. Je chante donc le savoir vivre et le savoir-être.
Combien d’albums avez-vous à votre actif ?
J’ai déjà sorti trois (03) albums. Et je prépare actuellement mon quatrième album.
Quel est l’album qui vous a révélé au public béninois ?
Le deuxième album, Bani Bèrè, où je chante la valeur de la royauté. Cet album m’a vraiment porté.
Quelle est la particularité de cette chanson ?
Vous savez, les questions de royauté intéressent beaucoup les gens. C’est tout simple. Dans cette chanson, j’accorde un grand intérêt aux rois, au sacré. Et cette chanson passe déjà sur nos chaînes de télévision.
Comment êtes-vous venu à la musique ?
Depuis mon jeune âge, l’on trouvait que j’avais une très belle voix. Et c’est peut être un héritage, mon père aussi avait une très belle voix, mais lui n’a pas fait la musique, il est un musulman fervent. Quand je me suis rendu compte que les gens disaient vrai au sujet de ma voix, j’interprétais tout ce qu’on chantait dans mon village natal Kouandé. Quand les vieux chantent, j’écoute et j’interprète, jusqu’au jour où j’ai été sélectionné pour être admis au ballet national. De là, j’ai eu les moyens de réaliser mon rêve : faire de la musique. Et avant de me lancer dans une carrière solo, j’étais resté dans le groupe musical ‘’Les frères de sang’’ pendant deux ans. Ces expériences m’ont aussi permis d’avoir les moyens pour avancer.
Qu’est ce qui s’est passé avec le ballet national ?
Je suis resté dans le ballet national de 2000 à 2006. Si je suis aujourd’hui ce que je suis, sur le plan musical, c’est grâce au ballet national, parce que j’y étais encadré par de grands chorégraphes comme Jolidon Lafia, Romain Ayema, Florent Hessou, Alladé Coffi Adolphe. Le travail était tellement sérieux. Mon passage au ballet national a fait de moi ce que je suis.
Parlez-nous de votre participation au Conavab
Je suis en finale de Conavab 2014 qui aura lieu le 5 octobre prochain au Hall des arts de Cotonou à 14h. Je suis le représentant du département du Borgou et je compte remporter le trophée, inch’allah.