Bientôt les classes ! Elèves et parents d’élèves se mobilisent pour une rentrée scolaire effective. Pour certains, c’est la prise de connaissance des nouvelles notions à aborder, mais pour d’autres, l’achat des fournitures scolaires constitue un souci majeur.
23 Septembre 2014. Le marché de Dantokpa plus précisément à Gbogbanou, s’anime aux couleurs de la rentrée scolaire. Difficile circulation ! Des cahiers de toutes marques, des livres, des sacs, des stylos, des couvertures et autres articles scolaires. C’est le menu qui attire l’attention des clients. « La rentrée est dans quelques jours. Moi j’ai 4 enfants qui vont tous à l’école. Je préfère donc venir ici pour payer les fournitures en gros car cela réduit les coûts », avance Judith Ahissou, une cliente. Un tour sur les voix de la ville de Cotonou, le constat est la même. Des stands de vente de fournitures un peu partout dans la ville. Adama, mère de deux enfants, après avoir fait le tour des articles dans un stand installé à Minnontin, elle confesse que son souci est de s’assurer de la qualité. Ainsi, laisse-t-elle entendre : « Je m’assure de l’épaisseur des cahiers et de la visibilité des traits avant de les acheter parce que l’année dernière, les cahiers que j’ai acheté à mes enfants ce sont vite déchirés ». Jack Dossou, père de famille, rencontré sur ces même lieux, affirme à son tour : « Je me procure déjà de l’essentiel des fournitures scolaires avant que la liste que donnera les enseignants me parvienne ». Les parents d’élèves ne sont pas les seuls dont le souci est de pourvoir des fournitures scolaires. Certains apprenants, pour faire plaisir à leurs parents, s’achètent eux même les uniformes grâce à leurs économies après les jobs de vacance. « Cette fois-ci, j’ai la chance de compter sur mes propres moyens pour mon uniforme. J’ai toujours rêvé coudre un kaki tergal et c’est ce que je vais faire », souligne carder, élève en classe de 2nd au Ceg Houeyiho.
Pour Pierrette, une vendeuse de fourniture à Gbogbanou, le marché des fournitures ne s’anime pas comme les autres fois. « Avant, il y avait du monde ici, et on ne se reposait pas de toutes la journée. Mais cette année, les clients se plaignent et disent qu’il n’y a pas d’argent dans le pays. » Confirme-t-elle tout affaibli. Thierry Abibou, agent dans un stand de la place confirme : « les clients demandent avec insistance des rabais. Parfois ils sont obligés de laisser certains articles pour revenir après ». Fréjus Mindoatissa, père de 5 enfants laisse entendre : « Tous mes enfants vont à l’école mais c’est après la rentrée des classes que je vais commencer petitement par acheter les fournitures ». Poursuivant, ils accusent les moyens financiers qui seraient à la base de cette réticence. Les prix des fournitures n’ont pourtant pas changé. Selon les explications de la vendeuse Pierrette, le paquet de 100 pages ou de 200 pages varie à partir de 1000f Cfa selon la marque, celui de 300 pages varie à partir de 2000f Cfa et les autres articles gardent leurs prix habituels.
La fin des distractions
Dans le rang de la majeure partie des apprenants, ces dernières heures de la chronologie des vacances ne sont plus aux divertissements. Il est temps de se retourner vers les nouvelles notions à rencontrer pour mieux s’apprêter. C’est ce que confirme Martin G. élève en 1èreC qui, livre de mathématique à la main, affirme : « j’ai beaucoup joué pendant ces vacances. Malgré les cours de vacances, je ne me sens pas encore près pour la rentrée car la terminale se prépare à partir de la 1ère ». Aurel Dénakpo, élève en classe de TleD et partageant le même avis que Martin G. affirme : « Avec les anciens cahiers et mes notes de cours de vacance, je prends connaissance des chapitres à aborder dans l’année ». Isaac Métonou élève en classe de 1er D au Ceg Zogbo, quant à lui, apprête ces affaires. « J’ai mis au point ma salle d’étude, arrangé mes anciens cahiers de 2nd, et apprêté mes uniformes kaki à l’avance », souligne-t-il. Firmine Dedji fait déjà le sondage sur comment encadré ses enfants. « Je contacte à l’avance les répétiteurs de maison pour la suivie des enfants car cela les aide beaucoup avec le nouveau système » fait-elle remarqué. Du coté des étudiants, surtout pour ceux qui en sont très éloignés, c’est le moment de réfléchir à comment se rendre dans les universités. « Je suis à la recherche des amis avec qui je vais m’associer pour louer une chambre près de l’université d’Abomey-Calavi puisque je réside à Adjohoun », confie Nadège Abéou étudiante en 2ème année des sciences économiques.
Félicienne HOUESSOU (Coll) et Inès DEGBEDJI (Stag)