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Le Matinal N° 4444 du 1/10/2014

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Yayi veut tout interdire au Bénin
Publié le jeudi 2 octobre 2014   |  Le Matinal


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© APA par Saliou Amah
Visite d`amitié et de travail du président Yayi Boni à Abidjan
Mardi 11 Mars 2014. Abidjan. Dans le cadre de la visite d`amitié et de travail, qu`il effectue en Côte d`Ivoire, le président béninois Yayi Boni a été reçu en audience par son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Ph : Yayi Boni


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Les plaies infligées à la démocratie béninoise par le régime en place deviennent de plus en plus béantes et nombreuses. Ça a commencé par le refus d’organiser les élections à bonne date. Beaucoup s’en sont offusqués. Il y a eu des arrestations arbitraires et politiques. On croyait que ça allait s’arrêter à ce niveau.

Ça a continué. Après le traumatisme créé par le Ko de 2011, les choses se sont gâtées plus qu’avant. Il a eu persécution contre des hommes d’affaires et leurs proches. La justice a tranché.

Le 27 décembre 2013, la Police a fait usage de la force pour réprimer une marche des travailleurs qui ne réclamaient qu’un peu plus de libertés démocratiques. Dans la foulée, on a vu une tentative de domestication du pouvoir judiciaire. Heureusement que les magistrats ont tenu bon. Depuis quelque temps, le régime surveille tous les mouvements de potentiels candidats à la présidentielle. Il intervient gaillardement pour interdire des meetings. Après le Général Robert Gbian à Nikki, c’est au tour des femmes leaders de se voir empêcher de jouir de leurs droits de manifestation et de réunion à Parakou.

Par ses discours haineux, le chef de l’Etat a tenté de galvaniser ses partisans à l’affrontement, au combat contre d’autres enfants du pays. La Cour constitutionnelle l’a condamné. Et puis récemment, il prétexte de la cherté des élections au Bénin pour laisser planer l’incertitude sur la tenue des prochaines consultations électorales. Nombreux d’entre vous sont sortis de leur mutisme pour crier « trop c’est trop ». En résumé, Yayi Boni n’aime pas la démocratie. Sa dernière idée en date, c’est de fermer les quotidiens qui le gênent. Ce n’est pas le moment de rigoler. Ce qui nous arrive nous interpelle tous.

On se demande s’il faut commencer par se préparer au pire. Oui. Parce que la presse est en danger. Pour accomplir sa destruction, le roi du Palais de la Marina a confié cette mission à un homme croyant qu’il va agir aveuglement ou naïvement. Adam Boni Tessi (Abt) instruit par son mentor devrait passer à l’acte. La principale cible, le quotidien Le Matinal, sans doute, bête noire du régime et une épine sous les pieds de Yayi Boni. Mais Abt sous son nouveau képi de soldat en mission consulte lui-même tous les jours les astres pour savoir s’il doit s’exécuter ou s’il faut qu’il raisonne le Chef. On ne connaît pas encore les réponses des consultations, mais acculé par le Palais, il tente de concocter un plan pour satisfaire à la demande du Président de la République.

A supposer que Abt passe à l’acte, les conséquences seront énormes et dommageables pour le pays. Toutes les autres démocraties au monde vont se moquer du Bénin et traiteront le pays de non fréquentable à un moment où l’appel aux investisseurs domine les discours du régime. Les Ambassades, les Chancelleries des pays étrangers à Cotonou vont revoir leur coopération avec ce pays. L’organisme Reporter sans frontières classera le Bénin sur la liste des pays où la liberté de presse est en recul. Un mauvais présage pour la démocratie. En tout cas, si la Haac doit se comporter comme une institution sous l’influence des réseaux du Palais de la présidence, en pratiquant une stricte censure des médias, en fermant les organes et en mettant au chômage des centaines d’employés pour plaire à un régime coutumier des faits, elle sera traitée de copinage ou de connivence avec Yayi Boni. On se demande à quoi cela servira de fermer des organes.

Comment comprendre que le président de la République qui chante matin, midi et soir qu’il est préoccupé par le renforcement de la démocratie, décide d’en couper l’un des piliers ? Il ne faut plus se tromper sur l’homme. Il veut renforcer son emprise sur le pays, en assassinant la presse et en donnant de l’élan à ses méthodes autocratiques. Une telle obsession qu’on retrouve chez Yayi Boni remet en cause ses promesses de quitter le pouvoir en 2016.

Fidèle Nanga

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