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Le Confrère de la Matinée N° 942 du 29/1/2014

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Présidentielle 2016: Yayi prépare-t-il la victoire de l’hypothétique « 3ème larron » ?
Publié le jeudi 2 octobre 2014   |  Le Confrère de la Matinée


Conférence
© aCotonou.com
Conférence de presse du président Thomas Yayi Boni


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De tous les potentiels candidats à la présidentielle de 2016, il y en a un qui fait l’objet d’une attention particulière de la part du régime en place. Son nom est connu. Robert GBIAN, ancien collaborateur du chef de l’Etat. De ce que l’on peut déduire de cette fameuse attention à l’endroit de ce candidat inconnu du grand nombre des Béninois, c’est que Boni YAYI n’aimerait pas l’avoir comme successeur à la tête de l’Etat béninois au terme de l’élection présidentielle de Mars 2016. Réalité ou manipulation politique ?

De façon successive, les faits s’enchainent. Robert GBIAN, ancien collaborateur de Boni YAYI, annoncé comme potentiel candidat à la présidentielle de 2016 est tenu avec rigueur par le régime en place. Il fait l’objet d’une intense attention. Dans le nord, il y a peu, c’est le très ‘’célèbre’’ député Djibril DEBOUROU, qui a été arraisonné, dans son élan d’organisation d’une manifestation publique célébrant Robert GBIAN. Plus récent, le week-end dernier, l’interdiction d’une manifestation de jeunes de NIKKI, décidés à rendre hommage au potentiel candidat à la présidentielle Robert GBIAN. Pourtant, ces jeunes estimaient ne vouloir que manifester leur gratitude à un homme qui sur le plan social, a beaucoup fait à leur endroit. Hormis ces cas d’interdictions de manifestations, il y a aussi, d’après les reflets de l’apparence, des cas de répression silencieuse contre des personnalités soupçonnées d’amitié avec Robert GBIAN. A l’instar de l’Honorable Sacca LAFIA. La situation interroge. Elle suscite des questions de compréhension.

Des questions de compréhension
Pourquoi tant d’inimitié manifestée de manière ostentatoire à l’égard d’un homme, annoncé comme candidat à la présidentielle ? Pourquoi il n’en est pas de même des autres candidats annoncés ? Tout comme Pascal Irénée Koupaki qui semble plus en vue, Robert GBIAN a été aussi un ancien collaborateur de Boni YAYI. Mais pourquoi le premier, malgré ses déclarations remettant en cause la logique du régime en place, n’a pas encore fait l’objet de telles attaques ? Quel est l’intérêt de cet acharnement ‘’stérile’’ contre un homme inconnu de la majorité des Béninois et qui pense pouvoir les diriger à partir d’avril 2016 ? Dans d’autres situations, la stratégie du gouvernement n’est pas moins connue. Pourquoi a-t-on choisi la méthode illégale contre le candidat GBIAN, au lieu d’une campagne médiatique ou toute autre forme visant à le déstabiliser, à remettre en cause les valeurs qu’il prône, et qui aurait pu avoir davantage d’effet, si tant est-il que l’objectif est de d’annihiler ses chances à la présidentielle de 2016 ? L’absence de réaction conséquente des victimes de répression du fait de leur amitié avec R.G. est de nature aussi à interroger.

Inimitié apparente entre YAYI et GBIAN : signe d’une vraie amitié politique ?
Si YAYI ne veut pas gouverner par ordonnance après Avril 2015, comme l’a dénoncé Me Adrien HOUNGBEDJI sur une chaîne de télévision privée, c’est que la présidentielle de 2016 est à espérer avec la grâce de sa bonne foi et surtout sans son positionnement au critérium. Toutefois, il ne montre pas du doigt, celui sur qui porte son choix pour lui succéder. Et le temps passe, et 2016 se rapproche, produisant excitations, incitations et prises de positions tous azimuts.
A l’observation de ses collaborateurs actuels, sur qui Boni YAYI peut valablement porter son choix et être sûr de s’assurer de l’adhésion populaire en 2016 ? Serait-ce, François ABIOLA, Komi KOUTCHE comme ont pu émettre certains, ou un quidam illustre inconnu qu’il faudra encore chercher à identifier ? Or on le sait, politiquement, ces deux sont encore loin d’exercer un impact électoral d’envergure nationale, sinon qu’il leur reste du chemin à faire. On imagine donc mal, comment il peut en arriver à faire l’un ou l’autre de ses choix. Parallèlement, même si on n’aborde la question que délicatement, le régionalisme peut jouer dans ce choix que pourrait faire l’actuel occupant de la Marina. Dans nombre de ses discours, peut-être en blaguant, comme pourraient avancer certains spécialistes dans l’interprétation de ses nombreux discours à polémique, il a souvent démontré malgré la fonction de Chef d’Etat qu’il occupe, qu’il était fortement attaché à ses origines.

Du coup, n’ayant pas montré une amitié particulière à l’endroit de Robert GBIAN depuis que son nom est cité parmi les potentiels candidats à l’élection présidentielle de 2016, peut-on imaginer qu’il se rebiffe au dernier moment en le soutenant, ou alors porté son choix sur un autre candidat de la même région du pays, et qu’on ne voit pas encore si ce n’est Abdoulaye Bio TCHANE. Encore que ce dernier schéma reste peu envisagé.

Ce vide existant, fait peser un état de suspense accru. A priori, on s’attend à ce que Boni YAYI choisisse. Mais son choix, ce qui serait la surprise, peut être un non choix, à l’image de Mathieu KEREKOU, son prédécesseur. Faisant ainsi l’affaire d’un candidat détesté en apparence. Car ayant réussi à river toutes les attentions sur lui, lui créant une importance nationale dont celui-ci n’aurait jamais rêvé, par l’effet, de son inimitié apparente.
Robert GBIAN, comme l’ont dit certains sans citer de nom, pourrait bien être le troisième larron tant redouté. Et Boni YAYI semble en être le coach.

Mastiano Bernard DAVID

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