Face aux 51 millions de réfugiés que le monde compte à l'heure actuelle, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a plaidé mercredi jeudi à Genève pour un effort accru pour éviter les déplacements forcés.
"Jamais dans l'histoire des Nations Unies nous n'avons eu autant de réfugiés, de personnes déplacées et de demandeurs d'asile", a déploré M. Ban dans un discours lors de la 65e session du Comité exécutif du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à Genève.
"Jamais les Nations Unies n'ont reçu autant de demandes pour une assistance alimentaire d'urgence et d'autres assistances humanitaires vitales", a-t-il ajouté. "Il y a 51 millions de réfugiés à travers le monde. Il y a plus de 3 millions de réfugiés syriens".
Selon le secrétaire général, "le monde doit faire davantage pour éviter les déplacements forcés, répondre aux causes profondes de ces déplacements, et soutenir des solutions pour ceux qui sont affectés". "Cela nécessite davantage de ressources et davantage de leadership politique", a-t-il ajouté.
M. Ban a rappelé l'exemple de la crise au Soudan du Sud et la nouvelle approche adoptée par l'ONU, qui a accueilli près de 100.000 personnes dans ses bases à travers le pays.
"Les missions des Nations Unies ne sont pas conçues et ne sont pas équipées pour accueillir des centaines de milliers de personnes. C'est un énorme défi. Mais sans cette politique de portes ouvertes, je peux vous dire que des milliers de personnes seraient mortes", a-t-il ajouté.
Le secrétaire général a également salué le projet du HCR de lancer une campagne mondiale pour mettre fin à l'apatridie au cours de la prochaine décennie. "J'appelle tous les Etats à la soutenir", a-t-il dit.