Les musulmans béninois célèbrent samedi, à l'instar de la communauté internationale musulmane, la fête de Tabaski ou Aid El-Kébir, au cours de laquelle tout fidèle musulman doit sacrifier un mouton pour perpétrer l'acte du Prophète Ibrahim.
A la veille de la célébration de cette fête de l'Aïd El Kébir, chaque membre de la communauté musulmane du Bénin, s'active pour commémorer le sacrifice d'Abraham en se procurant le mouton qui sera immolé le jour de la fête.
Cette fête commémore le sacrifice d'Abraham, qui s'apprêtant à sacrifier son fils à Dieu sur ordre de ce dernier, avant de voir s'approcher de lui un mouton "envoyé du ciel". En souvenir, chaque famille sacrifie son mouton après l'avoir câliné et bichonné pendant plusieurs jours.
D' immenses marchés de vente de moutons s'organisent dans les quartiers périphériques de Cotonou, la capitale économique du Bénin, où des fidèles musulmans béninois se ruent pour se procurer les moutons qui sont déversés sur ses lieux par des dizaines de camions en provenance des pays voisins, notamment du Niger, du Burkina Faso et du Mali.
"Les prix des moutons, qui variaient généralement entre 50 000 et 200.000 FCfa, ont connu à cette veille de la fête de la Tabaski, une hausse considérable allant de 130.000 à 300 000 FCFA", a confié à Xinhua, Issa Issakou, vendeur de mouton au marché de bête à Zongo, un quartier périphérique de Cotonou.
Cette hausse des prix des moutons observée, a-t-il expliqué, est liée aux faux frais, notamment les différents prélèvements de taxes de la municipalité sur chaque bête vendue, celui des tracasseries policières et douanières sur les routes et enfin celui des transports.
