En réponse à la délcaration de Boko, les forces sociales et politiques se mobilisent pour contraindre le pouvoir à organiser les élections locales avant la fin de l’année. A voir les données, le système en place ne dispose plus de véritables marges de manœuvres pour distraire le peuple dans la perspective de créer un vide juridique.
L’heure est grave pour l’alliance Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) et son chef, ou du moins les caciques du régime qui continuent de nourrir des ambitions pour le maintien au pouvoir de leur leader. Les réalités sociopolitiques du pays ont radicalement changé en défaveur du leader de la refondation. En réponse à la sortie médiatique du Chef de l’Etat à Boko où on a usé de subterfuges pour révolter les populations contre l’organisation des élections, les forces sociales et politiques s’organisent pour sonner la fin de la récréation. Ils peaufinent dans les moindres détails les stratégies permettant d’amener le garant de la Constitution à respecter les textes de la république. Les oracles ne sont donc pas en faveur de Boni Yayi.
Obsédé par l’idée de s’accrocher au pouvoir, le locataire du palais de la Marina souffle le chaud et le froid. Malgré tous les moyens dont ils dsiposent, les actuels dirigeants du pays n’ont plus de grandes marges de manœuvres pour concrétiser leur projet. Ni la Cour constitutionnelle, ni l’Assemblée nationale, des institutions sur lesquelles comptait le régime pour faire avaler la pilule de la gestion du pays par ordonnance au peuple ne sont guère favorables à une telle besogne. Si la Haute juridiction, ne ménage aucun effort pour condamner les déclarations invitant le Chef de l’Etat à un troisième mandat à la tête de l’Etat, du côté du palais des gouverneurs à Porto-Novo, la majorité des députés n’entend pour rien au monde apporter son onction à cette mascarade.
Les sbires de la démocratie n’ayant jamais envisagé le tollé général suscité par la déclaration de Boko, sont dos au mûr. L’enterrement de la 90-32 du 11 décembre 1990 leur est désormais impossible. La mobilisation pour la tenue des élections est un casse-tête chinois pour les apprentis sorciers qui, sous le fallacieux prétexte de cherté des élections, veulent saboter les acquis de la démocratie.
Erreurs d’appréciations
A cette allure, le pays n’enregistrera pas de turbulences politiques. Le Bénin ne sera pas transformé en un autre foyer de tension. Imaginant qu’avec le lancment des projets de réalisation d’infrastructures qu’il pourrait corrompre les populations, le gouvernenement doit revoir sa copie et aller à l’école des démocrates.
Outre les infrastructures, on se préoccupe également de la paix sociale au Bénin. Aujourd’hui, le peuple a faim. Depuis 2011 toutes les enquêtes ont démontré que la pauvreté ambiante a pris une ampleur inquiétante dans le pays. Difficilement les populations joignent les deux bouts. Des risques de perturbations planent sur la rentrée scolaire 2014-2015. Au marché, il y a la mévente. Les bonnes dames crient au scandale. Les hommes n’ont plus les moyens de régler les problèmes de leurs foyers. Tous les regards sont tournés vers l’après 2016.