La présidente de l’Union pour le Développement du Bénin Nouveau (Udbn), a fait cet après-midi, une conférence de presse publique au siège du parti à Godomey. La première secrétaire parlementaire a effectué cette sortie médiatique pour dénoncer la mauvaise politique du gouvernement de Boni Yayi et le traitement inapproprié dont est victime les hommes d’affaires béninois sous ce régime.
L’Honorable Claude Prudencio n’est pas allé par quatre chemins pour désapprouver la politique du gouvernement de Boni Yayi. Dans son discours ce dimanche au siège de son parti, l’ancienne ministre de la culture a été claire. « …Les plus courageux d’entre nous n’ont pas hésité à demander pardon au peuple pour l’avoir conduit à commettre la plus grave erreur de notre histoire … » Et cette grosse erreur dont parle l’honorable Claudine Prudencio est l’arrivée au pouvoir de Boni Yayi.
Si Boni Yayi est une erreur politique, la députée reconnait avoir participé et humblement, tout en demandant pardon, elle se culpabilise. « …C’est moi, n’est-ce pas, qui parlais de « Papa bonheur » ! Mea culpa. Mea maxima culpa. C’était « papa malheur ». C’était bien papa malheur… » a -t-elle avoué sans complexe.
Prévoyante, elle dénonce la situation économique catastrophique dans laquelle le Chef de l’Etat et son gouvernement pourrait laisser le Bénin à son successeur. « …ce que prépare notre Président, c’est un gouffre financier dans lequel il va plonger le pays avant de le laisser à son successeur. Il sait très bien que son « après nous, c’est nous » là, n’est que du vent… » a averti la députée qui ne croit plus en la politique de Boni Yayi.
Malgré la pression et les menaces qu’elle reçoit régulièrement, l’Honorable Claudine Prudencio est déterminée à mener ce combat. Même si chaque jour le Chef de l’Etat ne fait qu’enfoncer davantage le Bénin dans un marasme économique « …Ce combat est sur le terrain économique. Et notre pays est en train de le perdre. Notre pays y a déjà perdu plusieurs batailles. Et il se prépare à en perdre d’autres… Tout ce que nous savons, nous, à l’UDBN, c’est qu’il a décidé de nuire à ces investisseurs nationaux, mais qu’il s’y prend vraiment très mal. Si mal, que ce qui risque d’arriver, c’est ce que j’annonçais plus tôt : un trou financier dans lequel il va enfoncer le pays. »
Et pour étayer son argumentaire, l’Honorable a évoqué en exemple, les difficultés que rencontrent les hommes d’affaires béninois qui ont décidé d’investir dans leur pays. La plus brûlante actuellement, c’est l’affaire du projet « Epine dorsale » de Samuel Dossou-Aworet, pendante en justice. Un dossier dont la présidente de l’Udbn maîtrise parfaitement les composantes. Et c’est pour alerter l’opinion publique à qui elle est doit son mandat, que la députée se prononce. « …Et, parce que je dois mon mandat à ce peuple, je viens le dénoncer avec force. Il ne sera pas dit demain, quand le groupe Pétrolin aura gagné des milliards de dommages-intérêts, qu’il faudrait qu’il y renonce par souci de patriotisme… » a averti la présidente de l’Udbn.
Avant de conclure son discours, la 1ère secretaire parlementaire a conseillé le Chef de l’état « Dites à Boni Yayi de restituer à chacun son dû maintenant avant qu’il ne soit trop tard. S’il y a encore une concession que Monsieur Samuel Dossou-Aworet serait prêt à faire, c’est d’exécuter le projet en associant pour sa part l’opérateur Bolloré et son groupe. Pas l’inverse. Que cela soit clair… »
