A la Fédération béninoise de football (Fbf), le ridicule ne tue pas ! Non contents d’avoir été au cœur de polémiques inutiles, les membres de l’instance faitière ont étalé jeudi dernier leur divergence au grand jour. Parce que chaque camp veut contrôler la commission chargée de piloter les prochaines élections du mois d’août. S’ils le faisaient même dans la courtoisie, on pouvait accepter.
Mais l’image que ces dirigeants ont envoyée aux jeunes est mauvaise. Si des personnes âgées sensées gérer le football béninois doivent se retrouver pour s’invectiver, se menacer et s’affronter, que peut-on attendre des jeunes ? Quelles leçons ces dirigeants donnent-ils à leurs enfants en offrant ce triste spectacle ? Etaient-ils conscients du mal qu’ils faisaient à la nation ? Des interrogations qui sont restées sans réponses jusque-là. Certainement, ils n’en ont cure. Seulement, ils avaient la possibilité de reporter leur spectacle.
Qu’est ce qui presse tant ?
En effet, on a du mal à comprendre pourquoi ils ont décidé d’organiser une Ag ordinaire à la veille du match contre l’Algérie (prévu dimanche prochain). Or, ils savent bien que les antagonismes sont exacerbés au sein du Comité exécutif et que le clivage entre le président Anjorin Moucharafou (il est soutenu entre autres par les frères Didavi, Clément Adéchian…, ndlr) et certains des membres du bureau (Valère Glèlè, Augustin Ahouanvoébla, Ildevert Gnikpo…) s’est accentué depuis quelques mois. Alors, pourquoi offrir ce show alors qu’un match crucial attend le Bénin. En tout cas, ça sent la politique de la terre brûlée. Et on ne doit plus chercher loin. Les artisans d’un éventuel échec des Ecureuils sont bel et bien les membres du Comité exécutif de la Fbf.
