Le Centre de rencontres et d’études des dirigeants des administrations fiscales (CREDAF) et la direction générale des impôts et des domaines du ministère de l’Economie, des Finances et des Programmes de Dénationalisation organisent depuis hier lundi 6 octobre à Cotonou, un séminaire des directeurs ou responsables d’administrations fiscales. Il a été officiellement ouvert par Thomas Azandossessi, secrétaire général du ministère en charge de l’Economie, des Finances, et des Programmes de dénationaalisation en présence de Didier Cornillet, secrétaire général du CREDAF et Tawaniou Guiwa, directeur des grandes entreprises.
Par Didier Pascal DOGUE
«Audit et maîtrise des risques». C’est sur ce thème que seront focalisés les échanges des responsables des administrations fiscales de 15 pays conviés à un séminaire du Centre de rencontres et d’études des dirigeants des administrations fiscales (CREDAF) dont les travaux ont démarré hier à Cotonou. L’objectif principal du séminaire organisé par le CREDAF en collaboration avec la direction générale des Impôts et des Domaines est de donner aux participants, des outils et méthodes de travail sur les systèmes d’informations entre l’audit interne et la maîtrise des risques. Au titre des objectifs spécifiques, il s’agira pour les participants de mieux cerner les notions du risque et de l’audit, de présenter les outils essentiels pour la maîtrise des risques et de présenter la démarche de l’audit, notamment les étapes à suivre.
Mission capitale
L’honneur était échu à Tawaniou Guiwa, directeur des grandes entreprises représentant la directrice générale des Impôts et des Domaines (DGID) d’accueillir les participants. «S’il est vrai que la mobilisation des ressources financières pour le compte de l’Etat est une mission capitale pour la DGID, il n’en demeure pas moins que dans l’exécution de cette noble mission, des dérapages surviennent», a souligné le directeur des grandes entreprises. Il en déduit que se réunir pour fédérer toutes les compétences et énergies nécessaires pour limiter voire éradiquer des administrations respectives de ces dérapages est la noble mission que se sont assignés les dirigeants du CREDAF à travers l’organisation de ce séminaire avec un thème aussi significatif. Le choix dudit thème, relève le représentant de la DGID, s’inscrit dans la perspective de la quête d’une véritable administration fiscale performante et plus apte à faire face aux besoins sans cesse croissants des différents pays. C’est bien dans ce crédo que s’inscrit le CREDAF en organisant ce séminaire. Comme l’a souligné Didier Cornillet, secrétaire général du CREDAF, l’heure est à la réflexion au moment où tous les pays cherchent à accroître leurs revenus en vue de mieux faire face aux charges publiques. Dans ce contexte, l’audit et la maîtrise des risques paraissent nécessaires pour éviter la perte et ou le détournement de fonds dans un univers marqué, selon lui, par l’existence de risques multiples et variés.Pour Didier Cornillet, le CREDAF s’emploiera à offrir des méthodes et outils de travail basés sur des échanges interactifs à la suite de communications animées par deux experts de haut niveau, disposant d’une grande expérience en matière d’audit et de maîtrise des risques. Il s’agit de Coulibaly Michel Niandio, inspecteur général des services fiscaux de la Côte d’Ivoire et de Gilles Viault, administrateur général des finances publiques, chef de la Mission Risques et Audit à la direction générale des Finances publiques de la France.«La quasi-totalité des budgets de nos pays étant fiscaux, un séminaire visant en priorité à doter nos administrations fiscales d’outils performants d’audit et de maîtrise des risques est forcément la bienvenue», s’est réjoui Thomas Azandossessi, secrétaire général du ministère en charge des Finances. Pour lui, le Bénin a entrepris de nombreuses réformes fiscales et en appui, plusieurs missions d’assistance de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international ont été reçues. «Le thème du séminaire apportera à coup sûr, des améliorations aux différents dispositifs d’audit et de maîtrise des risques existants», a rassuré le secrétaire général du ministère en charge des finances, appelant l’assistance à une pleine et active participation en vue d’une mutualisation des expériences fiscales respectives. Le séminaire est ouvert aux dirigeants des administrations fiscales des pays membres du CREDAF tels que le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, le Congo, la Côte-d’Ivoire, la France, la Guinée, Maroc, la Mauritanie, le Niger, la République Démocratique du Congo, le Sénégal, le Tchad et le Togo représentés par 29 délégués.
