Les éléments de la Police nationale vivent le martyr en raison des graves dysfonctionnements des feux tricolores à Cotonou. Ils grognent et dénoncent les autorités municipales qui ne font pratiquement rien pour réparer les feux tricolores qui sont en panne et leur donnent du fil à retordre dans la régulation de la circulation surtout aux heures de pointe.
« Les feux tricolores du grand carrefour Unafrica fonctionnent à peine. Comment peut-on l’imaginer dans une ville de Cotonou dirigée par un ancien Président de la République, aujourd’hui maire ? Tout le temps, il faut aller réguler la circulation. Nous sommes au soleil. On est exposé à toutes les intempéries et surtout à la pollution de l’environnement, alors que rien n’est fait pour améliorer nos conditions de travail et de vie…. », déplore Amand, un policier qui s’indigne des pannes répétées des feux tricolores à Cotonou.
Comme lui, plusieurs flics soutiennent que les pannes des feux tricolores leur créent des charges supplémentaires. « Si les feux fonctionnaient, on pourrait nous concentrer beaucoup plus dans la lutte contre l’insécurité. On fait le travail des feux à leur place. Il faut que le maire Nicéphore Soglo se penche sur la question… », a décrié un autre policier qui a requis l’anonymat. Sur le terrain, les policiers sont au soleil pour réguler la circulation aux heures de pointe.
Aux grands carrefours où les feux tricolores tombent régulièrement en panne, c’est la désolation totale pour les éléments de la Police nationale à Cotonou.
La chaleur et la pollution environnementale sont en grande partie leur calvaire quotidien à cause des pannes des feux tricolores. « Cette situation nous crée assez d’ennuis. Nos éléments tombent régulièrement malades, puisqu’ils sont des hommes comme tout le monde. Chaque année, nous enregistrons des morts dans leur rang… », soutient un commissaire de Police. Selon ses propos, il faut que la maire de Cotonou répare les feux tricolores pour faciliter la tâche aux policiers dans leur mission de lutte contre l’insécurité.
Situation criarde
La situation des feux tricolores à Cotonou est criarde. Elle est beaucoup perceptible dans la zone d’Akpakpa. Les feux des carrefours ‘’Le Bélier’’, ‘’Abattoir’’, ‘’Tundé Mortos’’, ‘’La Sobebra’’ et ‘’Nègre’’ n’existent que de nom. Ils ne fonctionnent plus depuis plus de trois ans. Les conséquences de ces disfonctionnements sont nombreuses. Pour traverser la voie, c’est tout un calvaire pour les piétons. « Je fais plus de dix minutes debout avant de traverser la voie au carrefour ‘’Abattoir’’. Je ne sais pas pourquoi la mairie de Cotonou ne fait rien pour corriger le tir depuis plus de trois ans… », s’indigne une vendeuse de pain.
Comme elle, élèves, personnes âgées et consorts ont du mal à traverser la voie du fait des pannes des feux tricolores à ces carrefours. Au centre-ville, c’est la même situation. Aux carrefours ‘’Marina’’, ‘’Unafrica’’, ‘’Dantokpa’’, ‘’Saint-Michel’’ et autres, les feux tricolores fonctionnent à peine avec leur cortège d’accidents. Qu’est-ce qui explique les dysfonctionnements ou pannes des feux tricolores à Cotonou ? Des investigations ont été menées au niveau de la Direction des services techniques (Dst) de la mairie de Cotonou. Ici, les responsables nous ont tournés en rond par des faux rendez-vous.
Toutefois, on a eu certaines explications dans les coulisses de la Dst. Certains agents expliquent que la commande desdits feux suit un long processus. D’autres évoquent les problèmes de moyens de la mairie pour justifier le phénomène. A en croire leurs propos, le calvaire des policiers et des populations a encore de longs jours devant lui.