Le ministre chargé des Relations avec les Institutions (MCRI), Gustave Dépo Sonon a procédé hier mardi 7 octobre, à l’installation officielle du Comité sectoriel pour le dialogue social au sein de son ministère. La cérémonie qui s’est déroulée dans la salle des fêtes des tours administratives de Cotonou a connu la participation de tout le personnel dudit ministère et des responsables des structures sous tutelle.
Par Lazare AKPAHOU (Stagiaire)
Créer un cadre de concertation et d’échanges entre administration et partenaires sociaux sur les questions touchant les conditions de vie et de travail du personnel en vue de la préservation de la paix sociale. C’est l’objectif de la création du Comité sectoriel pour le dialogue social au sein du ministère chargé des Relations avec les Institutions (MCRI). Le ministre Gustave Dépo Sonon en procédant hier mardi 7 octobre à l’installation officielle dudit comité, a souligné que l’évènement du jour va permettre désormais, de disposer dans son département ministériel d’un cadre formel assez organisé, pour pouvoir résoudre les divergences par le bon sens, la négociation et le droit. Ces genres d’outils, selon le ministre, aideront au règlement des crises sociales dans les différents ministères. Pour Gustave Depo Sonon, l’installation de ce comité de dialogue social voulu par le chef de l’Etat, le président Boni Yayi, va permettre de placer le développement au-dessus des dissemblances et d’encourager les différentes instances qui animent l’environnement de travail, de vivre dans une coopération et une harmonie qui préservent la paix sociale. «La raison nous conduit à constater que seule une action collective et globale est nécessaire pour loger la protection des droits des travailleurs et l’avenir de notre administration au cœur des décisions prises dans nos différents ministères», a précisé l'autorité ministérielle avant de conclure sur l’utilité de ce creuset officiellement installé.Le secrétaire général du syndicat des travailleurs du ministère, Christian Dagba, a attiré l’attention de l’assistance sur deux éventuels dysfonctionnements qui peuvent gripper le comité et le rendre inefficace. Il s'agit de la non tenue régulière des différentes sessions des instances de l’organe et surtout de la non application des décisions, délibérations et résolutions des différentes instances de l’organe. Il a insisté sur le fait que chacun doit œuvrer «pour que cet organe ne devienne pas un machin, incapable de produire les résultats escomptés» avant de souhaiter que la mise en place de ce comité contribue réellement à apporter des solutions idoines aux légitimes préoccupations du personnel. Invité à l’occasion de cette cérémonie d’installation du comité, Paul Essè Iko, secrétaire général de la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (CSTB), a indiqué que le dialogue social ne peut pas être considéré comme une panacée. «Il faut que le dialogue social puisse amener effectivement la satisfaction des revendications sinon, ça n’a pas sa raison d’être», a-t-il souligné. Il a par ailleurs souhaité que le dialogue social puisse amener le MCRI à recruter des agents permanents de l’Etat et non plus des contractuels. Car, a-t-il dit, les contractuels sont un avatar pour la fonction publique et «la contractualisation est une précarisation de l’emploi».
