Le gouvernement a transmis par décret le projet de budget général de l'Etat exercice 2015 à l'Assemblée nationale dans les délais. Sauf que, cette fois-ci, certains observateurs annoncent déjà le rejet du projet de budget lors de la prochaine session budgétaire. Et pour cause, le non-respect de l'article 107 du code électoral par le ministre des Finances. Ajoutée à la tension politique qui secoue actuellement la classe politique, cette situation risque de déboucher sur le rejet du projet de budget envoyé au parlement.
A peine transmis à l'Assemblée nationale, le projet de loi des finances de l'Etat exercice 2015 fait déjà l'objet de certaines observations de la part des parlementaires. Dans le document transmis, le gouvernement a prévu la somme 1.506, 638 milliards de francs CFA contre la somme de 1.000 milliards 117 millions de F Cfa, pour l'année 2014. Pour le compte de ce budget, le gouvernement béninois prévoit en dépense, la somme de 1.213,021 milliards de francs CFA, et en recette, 1.034,4 milliards FCFA. Après une lecture en diagonale, certains honorables députés n'ont pas attendus le démarrage de la deuxième session ordinaire de l'année en cours prévue pour le 28 octobre prochain pour commencer par relever certaines imperfections. Celle qui saute à l'œil et auquel la 6ème législature ne saurait entretenir le silence est, à en croire l'honorable Eric Houndété, la violation manifeste de l'article 107 du nouveau code électoral. En effet, l'article 107 stipule que : "… sont à la charge de l'Etat, les dépenses relatives à l'organisation, la gestion et le contrôle de régularité des opérations électorales. Chaque année précédant une année au cours de laquelle des élections seront organisées, la commission électorale nationale autonome (Céna) élabore, un avant projet de budget des dépenses électorales. Ce projet de budget après discussion en conférence budgétaire est pris en compte par le projet de budget général de l'Etat. Ce budget intègre les propositions budgétaires des autres institutions impliquées dans l'organisation, la gestion et le contrôle des élections et liées aux activités électorales relevant de leur compétence … ". A l'antipode de cette disposition, le gouvernement dans l'élaboration du projet de budget est resté dans la logique de l'ancienne méthode de prévision de fonds pour l'organisation des élections de 2015.