Le gouvernement a annoncé développer la communication de manière à faire du Bénin une référence, du moins un « quartier numérique d’Afrique ». Aujourd’hui, où en sommes-nous. Mythe ou réalité ?
Nous sommes à l’ère de la mondialisation, dit-on. Et le Bénin qui ne saurait rester à la traine, a décidé de s’arrimer, prenant les mesures y afférentes. Beaucoup d’innovations de même que le renouvellement de certaines installations ont été entrepris pour rendre effective la volonté affichée au plus haut niveau de s’adapter aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Le passage de l’analogique au numérique est devenu presqu’une obsession. Les opérateurs GSM ont été appelés à apporter les touches qui leur permettent de répondre aux exigences des mutations qu’appelle la tendance planétaire. Ainsi, depuis un certain temps, il est loisible d’entendre qu’on est passé à la 3G. Ceci devrait permettre la fluidité dans la communication et surtout, la connexion internet. Mais quel ne fut notre étonnement de constater que malgré les « efforts consentis » pour nous garantir un accès facile à l’internet, les difficultés vécues dissipent cet espoir suscité par le pouvoir. Il arrive que pendant des heures, le Bénin reste déconnecté du monde. Des zones entières restent sans internet et ce, depuis qu’on a annoncé le passage au haut débit.
Nous avons des connections qui hésitent, qui flottent et vacillent. Pas de stabilité dans l’accès à l’internet.
Outre cela, les coûts pratiqués sont prohibitifs. Bien que variant d’un opérateur à un autre, ils restent des plus élevés de la sous-région.
L’organe de contrôle installé à l’effet de diminuer les éventuels dérapages d’opérateurs se signale très rarement. Il ploie sous le poids de son efficacité.
Les associations de consommateurs qui doivent tenir la veille deviennent complices de la chose. Les consommateurs se disent souvent abusés et entrent en autodéfense. On a comme l’impression que les utilisateurs d’outils de communication ou de GSM payent le prix de leurs difficultés à accéder à l’internet. Ils payent même les frais superflus et injustifiés. Les plaintes formulées aboutissent rarement ou semblent emprunter les couloirs de négociations houleuses.
Pour l’efficacité de cette politique annoncée à grand renfort médiatique, on est désabusé. C’est la désillusion totale.
En définitive, le Bénin dans cette allure, s’écarte de plus en plus de cette vision, celle de devenir « le quartier numérique d’Afrique ». C’est simplement un mythe !
