Bonaventure Didolanvi alias «Bona» et le groupe Wood-Sound offrent demain samedi 11 octobre au théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou, une grande messe des percussions. Ce rendez-vous musical pas comme les autres sera une occasion pour le groupe de se faire valoir et là-dessus, il y aura du spectacle et matière à s’égayer, promettent ses membres.
Par Josué F. MEHOUENOU
Le lead vocal du groupe Wood-Sound (le son du bois), Bonaventure Didolanvi fait partie de cette génération d’héritiers qui sont à l’école de la musique depuis leur tendre enfance. Ce qui fait d'eux au finish, de vrais et talentueux musiciens, des maîtres des instruments et de véritables «égayeurs» des cœurs. Bona comme on l’appelle affectueusement n’avait jusque-là pas eu des opportunités de se révéler et de faire apprécier son talent par le public local, même si au plan international il accompagne de nombreux artistes. Demain à l’Institut français de Cotonou, il compte le faire et entend aussi se soumettre, tel un apprenant à l’examen. «Nous on s’offre aux consommateurs. Que les gens viennent pour nous écouter vraiment et nous dire ce qu’ils pensent de nous», souhaite-t-il. A ce niveau, il serait bien utile de rappeler que parmi les musiciens qui seront sur scène, Bona restera une grande attraction. Le fils de Félix Didolanvi dit «le pêcheur» est perçu comme le successeur de son père qui n’est plus à présenter dans le domaine de la musique traditionnelle à vocation religieuse. «Je n’ai pas boycotté la musique de mon père. Je pars de là et on sent forcément tout ce que mon père fait dans ma musique. C’est dans le sang et il y a sa présence dans ce que je fais», estime-t-il. Le jeune percussionniste dit devoir le talent relatif par lequel il s’illustre à son géniteur qui l’a initié dès l’âge de quatre ans. En clair, c’est une transmission de valeurs du père au fils, même si Bona précise qu’il a eu le temps, par la suite, de se perfectionner car «cela est une exigence du milieu professionnel et il s’y est conformé». Bien que créé depuis 2010, c’est la première fois que le groupe Wood-Sound offre un spectacle digne du nom et pour ce faire, ses membres comptent donner le meilleur et livrer un spectacle à la hauteur des attentes du public. Pendant environ une heure et demi, chants et danses seront au rendez-vous, et ceci aux sons des percussions. C’est d’ailleurs un ballet de percussionnistes et ils seront au total sept sur scène à égayer les spectateurs avec des sonorités funk, jazz, afro, blues, reggae… «C’est notre premier spectacle sur scène et nous avons réalisé un bon cocktail pour le public dans un style un peu spécial», explique Bona. Le style dont il est question ici, c’est une musique d’inspiration traditionnelle. Une nouveauté dans l’univers musical national qui se présente comme une synthèse de plusieurs rythmes du Bénin soutenus par une guitare acoustique et une guitare basse. Mais Bonaventure Didolanvi rassure que c’est bien une «musique ouverte» que ses pairs et lui font.
