Dimanche prochain, les mélomanes surtout les adulés de la musique congolaise rendront hommage au géant de la musique congolaise Luambo Makiadi Franco, l’un des meilleurs artistes musiciens de la musique congolaise moderne.
Il y a 25 ans, il faisait la fierté de l’Afrique en portant haut l’étendard de la musique congolaise.
Connu par son talent musical, Franco a été tout à la fois : un organisateur, un travailleur, un poète lyrique et satirique, un éducateur-moralisateur, un amuseur-public, etc. l’autre qualité qu’il portait en lui était celle de défenseur des faibles, une sorte de porte-voix des déshérités.
Dans sa musique, Luambo Makiadi Franco a chanté pour dénoncer l’oppression des peuples par le pouvoir public impérialiste et dictatorial. Dans la chanson « Luvumbu ndoki » paru à l’aube du régime dictatorial de Mobutu, l’on s’en souviendra, Franco dénonce les tueries et les assassinats perpétrés par le pouvoir de l’époque. La musique de Franco, c’est la vie dans son environnement social, culturel et politique : dénonciation et mise en garde dans un langage voilé mais sévère.
En dépit de nombreux efforts en vue de le maintenir parmi les siens, l’auteur de « Course au pouvoir », « Où est le sérieux », « Radio trottoir », « Ayant droit », « Locataire », « Propriétaire », « Très fâché », « Lettre à M. le directeur général », « Mamou », « 12 600 lettres », « Mario »,…devrait s’éteindre comme un feu. Il y a de cela un quart de siècle. Mais il est resté immortel grâce à son œuvre immense.