ans la nuit du jeudi 2 au vendredi 3 octobre 2014, le bureau du Directeur des Ressources Financières et du Matériel (DRFM) par intérim du ministère en charge de la microfinance a été l’objet d’un incendie criminel. Les enquêtes enclenchées depuis la survenance de ce fait, n’ont pas encore permis de faire de vraies découvertes. Et pendant ce temps, des signes de tentatives d’étouffement de l’affaire se dégagent.
Le fait n’est pas unique en son genre. Il est courant dans l’administration béninoise. « La technique de la terre brûlée ». Elle consiste à détruire des traces de preuves d’éventuels manquements à la loi, surtout en matière de gestion des ressources financières. Certains ministères sont mêmes particulièrement connus pour avoir souvent été victimes de pareils incendies. Cette fois-ci, c’est le ministère de la microfinance qui ramène à la mémoire ce phénomène à travers l’incendie survenu dans le bureau du Directeur des Ressources Financières et du Matériel (DRFM) par intérim dudit ministère dans la nuit du 2 au 3 octobre aux alentours de deux heures du matin.
A la suite de la découverte de l’incendie, les premières diligences policières ont conduit à la mise en garde à vue de l’assistant du protocole du ministère pour nécessité d’enquête. Ce dernier aurait avoué qu’il serait l’auteur de l’incendie. Le DRFM par intérim en question a été mis sous convocation. Depuis lors, une dizaine de jours se sont écoulés. Le silence commence peu à peu à s’installer alors que la sensibilité du bureau victime est inquiétante. Questions : les bureaux sont-ils mis sous scellés ? Le Garde des Sceaux est-il au courant de cette affaire ? A-t-il donné des instructions fermes au parquet, sans bien entendu, l’étouffer, afin que tout le monde puisse être entendu si le besoin se fait sentir?
Face à ce énième cas d’incendie survenu dans les lieux de l’administration publique, il urge de poursuivre sans désemparer les enquêtes pour que les auteurs et bénéficiaires éventuels de cette forfaiture soient identifiés et sanctionnés en vertu des dispositions légales. Dans ce dossier, les autorités policières et celles judiciaires et si possible la présence de l’autorité ministérielle, le Garde des Sceaux, sont attendues pour que la vérité éclate.