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Le Matinal N° 4452 du 13/10/2014

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Suite à la sortie du Conseiller Kinkpé : La Mairie dément et clarifie
Publié le lundi 13 octobre 2014   |  Le Matinal




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Le dimanche dernier, le sieur Kinkpé a fait une série de révélations graves sur la gestion de la Mairie de Cotonou. Une semaine après, hier dimanche, la mairie a réagi à travers le même canal Golfe Tv. Le Directeur des services économiques et financiers de la Mairie Mouftaou Alidou ,a démenti en bloc toutes les accusations du Conseiller Kinkpé


Golfe Tv : Monsieur le Directeur que dites-vous des séries de déballages faites sur la Mairie de Cotonou

M. Alidou : Quand on fait le point, on sent qu’en 5 ans, il ne maîtrise pas suffisamment les documents de la ville. Avant d’aborder les questions de fond qu’il a développés, je tiens à relever formellement que Monsieur Kinkpé ne m’a jamais vu. Ensuite, je voudrais dire que par rapport aux questions que vous avez posé, j’ai essayé de structurer un peu parce que tout ce qu’on vient d’entendre mérite d’être structurer. Par rapport aux questions budgétaires, heureusement, j’ai la réponse que je lui avais donnée quand il en a parlé lors de la dernière session. Je ne suis pas allé chercher. C’est vrai qu’il a posé au total 7 questions. J’ai ajouté une huitième à cause de l’intervention des auditeurs. Il a en gros dit qu’il y a 300 millions de Fcfa qui sont inscrits au budget primitif 2014 et non au collectif budgétaire. Alors, il ne comprend pas. C’est cela qu’il disait en affirmant qu’on n’a pas pu lui donner une réponse satisfaisante. Mais je lui ai dit que ces 300 millions sont destinés à l’acquisition de camions gros porteurs ? C’était dans le budget primitif 2014. Ce n’est pas dans le collectif. Le collectif qu’il ne sait pas puisque, pour lui, c’est le budget primitif 2015. Je lui ai dit que c’était déjà dedans.

Et pourquoi on a commandé ces camions gros porteurs ?

C’est pour la destruction des tas sauvages d’ordures déposés dans la ville. Tout le monde voit Cotonou comparée aux autres villes.

Monsieur Kinkpé a dit également que pour un budget de 3 milliards, l’ex circonscription urbaine la tenait propre et qu’il ne comprend pas qu’avec tout 12 voir 15 milliards aujourd’hui, rien ne se fait.

Pour moi, c’est un chiffre imaginaire. Quand nous avions pris service au début de la décentralisation, c’était en gros à 7 milliards. Ensuite, il oublie quelque chose. Nous sommes dans la décentralisation avec le transfert des compétences et donc qui nécessite un certain nombre de choses que les anciennes circonscriptions urbaines ou sous-préfectures ne faisaient pas. Et qu’aujourd’hui avec 15 milliards, on peut bien comprendre. Et je remonterai plus loin pour montrer le budget de Dakar et de quelques villes africaines pour dire qu’on parle de 15 milliards comme si c’était quelque chose de formidable. Quand on prend une ville comme Cotonou, dire cela alors qu’on est conseillé, c’est qu’on n’a pas compris.

Monsieur Kinkpé dit aussi qu’il n’existerait pas de suivi au niveau de la gestion financière de la commune.

C’est totalement faux. La mairie de Cotonou est certainement l’une des communes les plus vérifiées. Nous avions eu tous les organes de contrôle juridictionnel de l’État. D’abord, la Chambre des comptes de la cour suprême en 2007, la Chambre administrative de la cour suprême en 2010 et en 2011 et l’Inspection générale de l’État en 2009. Nous avions même eu l’Ong Alcrer qui, au fond, n’était pas obligée. On n’était pas obligé de le faire, car ce n’était pas un organe juridictionnel, mais nous l’avions accepté. Aucun texte ne nous faisait obligation d’ouvrir les comptes de la ville à une Ong mais nous avions accepté. Nous avons écouté d’ailleurs ce que Alcrer lui-même en a dit. Il a dit qu’il est surpris de la manière dont les choses sont gérées là-bas. En ce qui concerne le financement et la construction du Pont de Fifadji.

Monsieur Kinkpé estime que cela serait assuré par l’Etat central.

C’est totalement faux. C’est archi faux. Je m’étonne, il a quand même eu le budget. Le budget de l’année dernière, le collectif de cette année, il a eu ça. C’est un truc de la Banque mondiale, l’Afd, etc. Mais dans cela, il y a une contrepartie de la ville. 832.825.705 et nous avions mandaté 416 millions à peu près. Malheureusement, au lieu de l’unicité de caisse, l’Etat central n’a pas pu payer ces mandats-là. L’émission fait à peu près 1 an. Jusqu’aujourd’hui, ce n’est pas encore payé mais, c’est un projet de la ville financé par la Banque mondiale et l’Afd mais avec la contrepartie de la ville de l’ordre de 832.825.705. Donc, ce qu’il a dit n’est pas vrai. Pourtant, c’est dans les documents budgétaires. Il a parlé d’un budget de 8 millions avec lequel la ville de Ouaga travaille et la propreté y est. Là aussi, il n’est pas au courant. La ville de Ouaga, son budget 2014, c’est 24 milliards, soit 2 fois le Budget de la ville de Cotonou. Ensuite, la ville de Ouaga n’a pas le même relief que Cotonou. Nous avons une ville sablonneuse, marécageuse, le sol de Ouaga est beaucoup plus ferme et donc le problème de caniveau, de désensablement coûtent moins cher. La ville de Dakar, à 1 m² près, c’est la même superficie de la ville de Cotonou. Mais pour la propriété de la ville de Dakar, le gouvernement donne chaque année, une subvention de 10 milliards (l’équivalent de notre budget) rien que pour la propreté. Au niveau du Cameroun et autres, l’Etat supporte au moins les 2/3 pour la propreté de la ville parce qu’au fond, Cotonou, c’est quand même la ville vitrine du Bénin et il est tout à fait normal que la ville puisse être subventionnée. Nous, nous n’avions rien. Ce que la Dst demande, on ne peut même pas lui donner les 2/5. Comment veut-on que Cotonou soit aussi propre que les villes citées ? Ouaga dont il parle, la ville est très subventionnée par le gouvernement burkinabé qui accompagne correctement la ville. Je crois qu’en tant que Conseiller chercheur, il aurait orienté ses recherches vers là avant de venir sur l’émission et donner des éléments crédibles. Ensuite, il a posé la question relative à la Lépi. Non, on n’a pas fait double emploi. Tout le monde sait quand la Lépi a commencé ici dans toutes les villes du Bénin. Tout le monde sait que les gens ne sortaient pas. On a demandé aux gens de sortir. Mais est-ce qu’on peut demander aux gens de sortir sans aller faire de la publicité, sans communiquer ? Nous avions sorti 18.415 000 Fcfa qu’on a envoyés dans les 13 arrondissements pour que les gens fassent sortir la population et c’est destiné normalement à la communication, à la radio, à la sensibilisation des gens pour qu’ils sortent. C’est ce qui a été fait. Ce n’est pas ceux qui ont organisé la Lépi qui vont faire sortir les populations.

Ensuite, par rapport à la question budgétaire, quand il a parlé de titrisation, il a dit que le gouvernement donne 9 milliards à la ville et qu’en même temps, c’est le gouvernement qui prend encore en charge la titrisation.

Ceci est totalement faux. D’abord, je rappelle que la titrisation est une opération de remboursement des dettes intérieures et c’est le maire qui a initié l’opération. Et les dettes qui sont en train d’être remboursées, il y a certaines dettes qui remontent même avant la décentralisation. Et donc, cette opération est entièrement financée sur les recettes propres de la ville. Nous avions prévu la première année si mes souvenirs sont exacts, en 2012 où ça devrait commencer, 1.5 milliard. Mais en réalité, c’est 2.5 milliards par an. Et donc, à partir de 2013, c’est 2.5 milliards. En 2014, pareil. Nous sommes intervenus auprès du gouvernement pourquoi ? Parce qu’il ne faut pas que l’Etat vienne payer à notre place. Je vous ai dit tout à l’heure qu’il y a des gens à qui, l’ex circonscription urbaine doit de l’argent depuis des années. Ce sont des gens qui ont payé des agios. Si en plus de cela on va faire encore l’opération de titrisation et qu’on décide qu’il puisse payer l’impôt à la source, autant les tuer. Et c’est pour cela qu’on est allé vers le gouvernement pour que d’abord, il puisse nous permettre comme il l’a fait pour la titrisation en ce qui concerne le personnel de la fonction publique, pour que cela ne soit pas frappé d’impôt, que la même chose soit faite pour les bénéficiaires de la titrisation de la mairie. Première raison. Deuxième raison qui nous a fait aller vers le gouvernement, c’est la nécessité d’ouvrir un compte séquestre. Parce que pour cette opération, quelle est la banque qui va accepter de se jeter à l’eau et de supporter si elle n’a aucune garantie ? Il faut une garantie, et c’est la garantie qu’on est allée chercher du côté de l’État qui devrait nous aider à l’ouvrir. Et au demeurant, compte tenu de la manière dont les choses sont faites,chez nous où on a une autonomie financière sans l’avoir, on ne pouvait même pas faire cette opération sans aller vers le gouvernement. C’est ce que nous avions fait. Si lui, conseiller pendant tout ce temps, n’a pas compris et pense que c’est l’État qui donne, c’est totalement erroné. Ils sont allés voir le gouvernement pour ces deux problèmes-là.

Il a dit que depuis 2008 il l’a eu et depuis il a demandé pourquoi depuis ce temps on ne lui a pas renouvelé l’assurance maladie

C’est totalement erroné. J’ai les papiers ici ainsi que les cartes. L’opération d’assurance maladie, comment on en est arrivé là ? Nous étions un peu comme l’État central, logés au Cnhu quand les ayants droits du personnel municipal tombent malade on allait au Cnhu ou à la limite, dans les cliniques privées. Et puis, on nous a informés que ce que nous dépensons, avec le même montant peut-être moins, qu’il est possible d’avoir une qualité de prestation meilleure, une quantité de prestation plus élevée en souscrivant à l’assurance-maladie. On a fait faire une étude qui a duré près de deux ans. On a fait une étude et on était convaincu que c’était vrai et on a fait. Quand on a fait au début, on a voulu être prudent. On a voulu d’abord prendre les principaux, le maire et ses conseils pour voir ce que cela donne. Puis dans une deuxième vague, nous avions généralisé le personnel et aux élus qui ont une charge administrative permanente, c’est-à-dire les Chefs d’arrondissements. Si mes souvenirs sont exacts, c’est en 2010 que l’opération a été étendue à tous les conseillers y compris Kinkpé. M Kinkpé contrairement à ce qu’il a dit, il a consommé deux fois et non une fois. En 2010, avec un montant de 101.084 Fcfa et en 2011, 156. 014Fcfa. Et puis, brutalement, d’abord, il ne vient plus aux sessions. Ensuite, il prétend qu’il ne veut pas faire les formalités. Les papiers que je vous ai montrés, ce sont les obligations posées par les sociétés d’assurances. Quand vous lisez, ils ont un certain nombre d’obligations. Si nous payons et que vous ne respectez pas ces obligations ? Lui, il a dit qu’il ne veut pas respecter les obligations des sociétés d’assurance. Voici les cartes qu’on a émises pour lui. Quand il parlait, il donnait l’impression que c’est la ville qui lui crée des problèmes. C’est totalement faux. La politique, c’est un peu cela, mais il faut un minimum de vertu.

Il a également abordé la question du foncier. Selon lui, la ville a indument loti, morcelé et vendu une parcelle derrière Erevan.

M Kinkpé fait un amalgame entre les dossiers des villas Cen Sad sises à la Plage Fiyégnon et le dossier du domaine dit Azagnandji dans le quartier Fiyégnon 2. Dans le 1er cas, c’est l’Etat central qui a attribué ledit domaine au promoteur immobilier pour la construction des villas de haut standing dans le cas du sommet des chefs d’État et de gouvernement Cen Sad. Dans le deuxième cas effectivement, il s’agit d’un processus d’assainissement du domaine dit Azagnandji après règlement du contentieux qui opposait les héritiers Azagnandji et Cakpo Agbigbi et cela a été arrangé. C’était même avant l’arrivée de la nouvelle équipe. Ici, c’est le Maire qui est compétent pour régler le problème commencé depuis les années 1990, donc avant la décentralisation. Ce lotissement a connu un certain nombre de problèmes en raison des revendications de certains administrés sur la largeur de la rue. Il l’a abordé un peu, mais pas honnêtement. Ce lotissement a connu un certain nombre de problèmes. Actuellement, le problème est pendant devant la justice. En tant que conseiller de la ville, son cœur doit se pencher plus vers la ville. L’autre problème, ce sont les accusations de morcellement d’un couloir au niveau de Calvaire Fidjrossè.

La mairie aurait morcelé et vendu une parcelle sur laquelle un R+2 a été érigé.

Le lotissement de cette zone du Calvaire a été fait par la préfecture, et non par la mairie de Cotonou. L’affaire est actuellement aussi devant la justice. La Mairie a très peu de responsabilité dans l’évolution de cette situation.

Qu’en est-il de l’occupation d’une rue à la Haie vive ?

C’est une préoccupation provisoire. C’est la mairie qui a autorisé cette occupation, et ce n’est pas un cas spécial. C’est une habitude. Elle a été accordée au moment où la rue n’était pas occupée.

Mais, cette occupation provisoire peut causer des désagréments à la circulation

L’occupation de cette rue est provisoire, une fois que les travaux vont recommencer, l’autorisation provisoire va être retirée.

Qu’en est-il de la convention accordée pour le dragage à Agla Hlazounto ?

C’est le ministère des Mines qui a signé la convention ; le ministère des Finances aussi. Les études ont été bien menées. Donc, les affabulations de monsieur Kinkpé sont fausses. Ces études ont montré qu’il y avait suffisamment de sable à exploiter dans le marécage. Donc, votre interlocuteur n’avait pas à être autant pessimiste.

Il paraît que si ce dragage continue, une partie de Cotonou va s’effondrer ?

Les études sur l’impact environnemental ont été menées. Il a introduit une demande d’exploitation au ministère et à la mairie. Donc, tout a été fait dans les règles.


Transcription Hospice A. et Wilfrid N.

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