Les Ministres en charge des Affaires étrangères et de l’Intérieur ont rendu compte au Conseil des Ministres du dossier relatif aux passeports électroniques et visas électroniques.
Il ressort de ce compte rendu que passant outre les instructions du Conseil des Ministres à lui données d’introduire une communication conjointe avec le Ministre en charge des Affaires étrangères, sur le passage au passeport électronique, l’ancien Ministre de l’Intérieur Monsieur François Houessou a signé un avenant dont il n’a pas informé le Conseil des Ministres, avec l’opérateur technologique Geb, concessionnaire des passeports depuis 2001 pour la production de trois cent mille (300.000) passeports sur la base d’un contrat signé par l’ancien Ministre, Daniel Tawema.
Ainsi, le Ministre François Houessou n’a pas optempéré à la présentation au Conseil des Ministres de la communication conjointe, nonobstant les relances du Conseil et de son collègue des Affaires Etrangères. L’avenant signé depuis février 2014 et qui dans les règles de l’art devrait faire l’objet d’un appel d’offre, n’a été connu du Conseil que sur information du nouveau Ministre de l’Intérieur le 17 septembre 2014.
L’ancien Ministre François Houessou affirme avoir signé l’avenant de février 2014 qui porte sur la production de sept cent mille (700.000) passeports en accord avec ses conseillers et qu’il ignorait que l’avenant consacrait le passage à l’ère des passeports électroniques. Les explications données par l’opérateur technologique ne laissent aucune ambigüité sur le fait que l’avenant signé par le Ministre François Houessou, marque la fin des passeports biométriques et la production de sept cent mille (700.000) passeports électroniques. C’est d’ailleurs, fort de cela, qu’il s’est équipé depuis février 2014 pour faire face aux exigences de l’avenant. Par ailleurs, le Cabinet de l’ancien Ministre de l’Intérieur ainsi que les services de l’Immigration ont déclaré n’avoir pas été informés ni impliqués dans la signature de cet avenant de février 2014.
Au regard ce cette confusion et des agissements de l’ancien Ministre François Houessou qui ont conduit aux dysfonctionnements et blocage de la délivrance des passeports à nos concitoyens, le Conseil des Ministres a décidé de clarifier la situation et d’accélérer le processus d’établissement des passeports électroniques et visas électroniques. A ce effet, le Conseil des Ministres a donné des instructions précises pour que :
- dans l’immédiat, les passeports biométriques, environ cinq mille (5.000), en souffrance soient délivrés au coût habituel de vingt-cinq mille (25 000) francs Cfa afin d’assurer la jouissance par nos compatriotes de leur droit à
- la liberté de circuler ;
- un comité présidé par le Ministre d’Etat, et comprenant les Ministres en charge des Affaires Etrangères, de l’Economie et des Finances, de l’Intérieur et l’opérateur technologique Geb, se penche sur l’ensemble du dossier des passeports électroniques et visas électroniques en vue de faire des propositions concrètes sous huitaine au Conseil des ministres sur :
o le coût d’acquisition des nouveaux passeports électroniques ;
o le nécessaire réexamen des conditions de délivrance des nouveaux passeports et visas électroniques afin de vérifier les assertions des uns et des autres, de clarifier la situation qui a prévalu à la signature de l’avenant de février 2014 et de permettre à notre pays de se conformer à la règlementation internationale dans le domaine d’établissement des passeports électroniques et visas électroniques.