Il y a quelques semaines, le mouvement des femmes leaders conduit par l’ancienne ministre Rafiatou Karimou, a été interdit de tenue de meeting d’information à la salle d’alphabétisation de Parakou par le maire de la ville à statut particulier du septentrion. Comme si, pour tenir un spectacle dans la salle du Palais des sports de Cotonou, il faudra d’abord dire à l’artiste Tohon Stan d’aller recueillir l’autorisation du Maire de la ville de Cotonou pour y chanter son dernier titre : « Midonu Yayi ni wa dèdè » (entendez dites à Yayi de faire attention) !
Les salles de spectacle sont-elles devenues des rues pour que les autorités locales puissent se donner le devoir d’interdire des manifestations qui s’y déroulent ? A Parakou, le maire Soulé Alagbé d’obédience Fcbe de Yayi Boni a osé franchir le rubicond avec la contribution d’une soldatesque de policiers commise à la sale besogne de traquer Rafiatou Karimou, Amissétou Affo Djobo, Adidjatou Mathys et compagnie jusque dans les locaux d’un hôtel de la place. Pendant ce temps, à Cotonou, le samedi 11 octobre dernier, des femmes qui se sont, pompeusement, arrogées le titre de femmes leaders, ont pris d’assaut le Boulevard des armées du ministère de la Jeunesse et des sports jusqu’à la place de l’Etoile rouge sans être inquiétées, encore moins interdites de marche par le maire de la ville de Cotonou. Au nombre de ces femmes qui déambulaient telles des errantes mendiantes à la quête de leur pitance, l’une d’entre elles n’a-t-elle pas clamé, haut et fort, que les autres qu’elles vilipendent aujourd’hui ont déjà pris leur part ? Ainsi, elles autres, aujourd’hui, veulent prendre la leur. Alors, elles n’acceptent pas que leurs grandes sœurs les en empêchent. Car, pour elles, le mouvement des femmes leaders présidé par Rafiatou Karim n’a pas droit de vouer aujourd’hui, leur leader Yayi Boni, aux gémonies. Si vous le faites, attention à vous ! Car, vous aurez sur votre chemin à aboyer tels des chiens à courre dans un concert de hou…hou…hou… des pitbulls comme Laurence Sranon Sossou, François Assogba, Naomie Azaria, Sofiath Onifadé, Sofiath Shanou Arouna, Honorine Hounnonkpè Attipka et tout un bataclan d’errantes sangsues accrochées à leurs biftecks. Lorsque l’on a des ressources de l’Etat pour s’éclaircir la peau et surtout prendre quelques kilos de chair comme c’est le cas pour certaines d’entres elles, on peut se permettre de ne réfléchir et surtout raisonner que par son nombril. Car, pour Yayi Boni, toutes les femmes béninoises sont bêêhh ! Surtout celles qui sont dévouées à ses sordides causes.
C’est ainsi que les bêêhh du samedi dernier ont, à la Place de l’Etoile rouge de Cotonou, craché leur venin sur leurs aînées sans crier gare. Elles ont été commissionnées pour cette sale besogne. Ignorant que la compagnie de Rafiatou Karim a le droit reconnu constitutionnellement de critiquer leur leader Yayi Boni, les promeneuses de Cotonou ont, aux yeux des Béninois, raté le coche dans leurs déclarations aux relents de montage grotesque venu tout droit des lambris dorés d’un Palais de la République enclin à « godillotiser », de jour en jour, l’intelligence humaine. Les occupants actuels de ce Palais présidentiel sont des habitués à envoyer des godillots à des missions de mauvais aloi où les pantins se laissent aller à des spectacles de pitrerie inouïe qui ne satisfont que des esprits triviaux en mal de sensation. Ces spectacles ubuesques sont devenus habituels. Nous les avons observés dans la ville de Bopa où l’histoire de la bretelle donna du boulot à des frères Juda qui furent commissionnés pour poignarder dans le dos leur frère Mathurin Coffi Nago qui a commis le péché de défendre un projet de désenclavement de sa localité de naissance. Sous l’ère Yayi Boni, l’intelligence humaine pas valorisé à des fins nobles. Mais à des fins de satisfaction des désirs d’un seul homme qui considère son nombril comme le centre du monde. Car, lui seul a droit au chapitre. Elles, autres, n’ont qu’à aller se faire voir ailleurs. Autrement, si vous osez voir dans une direction qui n’est pas celle qu’il a empruntée alors, on lance à vos trousses les chiens de garde pour vous mordre avec des dents pourries de scandales à répétition qui éclaboussent, chaque jour, cette République de « démocratie Nescafé » concoctée de toute pièce par leurs agissements quotidiens. Et ça, ils ne comprennent toujours pas encore que cela les desserts au grand dam de l’image du pays qu’ils font traîner chaque jour dans la boue. Si nous étions en Côte d’Ivoire au moment où Gbagbo et compagnie s’accrochaient au pouvoir après les élections calamiteuses de novembre et décembre 2010, ayant porté au pouvoir Alassane Ouattara, on leur dirait : « ooooh honte… ». C’est ce que je crois.