Campagne "Tous les enfants à l’école", édition 2014 : Œuvrer pour une éducation de qualité au Bénin #aCotonou

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Campagne "Tous les enfants à l’école", édition 2014 : Œuvrer pour une éducation de qualité au Bénin

Publié le mardi 14 octobre 2014 | La Nation

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Ecole Béninoise et Education Nationale

«Œuvrons tous pour une éducation de qualité, gratuite, obligatoire et adaptée pour tous les enfants au Bénin». C’est le thème de la campagne «Tous les enfants à l’école», édition 2014 dont la cérémonie officielle de lancement a eu lieu, hier mardi 13 octobre, à la Place de l’Indépendance de la commune d’Ifangni, dans le département du Plateau.

Depuis plusieurs années les Partenaires techniques et financiers (PTF) se sont engagés auprès du gouvernement à mener des actions résolues et durables visant la scolarisation de tous les enfants sans exception. C’est dans ce cadre que s’inscrit la campagne «Tous les enfants à l’école», qui est en réalité, une initiative majeure de mobilisation sociale, permettant de mettre l’accent sur le droit à l’éducation de tous les enfants.Depuis sa mise en œuvre, l’unanimité est faite sur les efforts louables qui ont été accomplis en matière d’accès à l’éducation aussi bien des garçons que des filles et «L’écart entre filles et garçons est passé de 16 points en 2005 à 4 points en 2013», selon les statistiques. Parlant de statistique, le chef de file des partenaires techniques et financiers dans le secteur de l’éducation, Anne Vincent, représentante résidente de l’UNICEF au Bénin, a rappelé que les taux d’achèvement se sont améliorés de façon globale passant de 73,14% pour les garçons et 56,05% pour les filles en 2007 à 80,71% pour les garçons et 75,85% pour les filles en 2013. Pour elle, il s’agit des chiffres qui ne doivent pas cacher certaines insuffisances qui ont été relevées et ralentissent l’élan du Bénin vers l’atteinte du 2e Objectif du millénaire pour le développement qu’est «la scolarisation universelle pour tous d’ici à 2015», souligne Anne Vincent.

Le chef de file n’a pas manqué d’attirer l’attention sur quelques questions qui, dit-elle, nécessitent une réponse urgente. Il s’agit des 25 communes du pays dont Ifangni, qui sont encore considérées comme des zones à très faibles indicateurs de scolarisation largement en deçà des moyennes nationales. Des milliers d’enfants dont certains en situation de handicap sont encore en dehors de l’école aussi bien dans les zones rurales qu’urbaines. Elle précise qu’ils sont souvent victimes de formes diverses d’exploitation telles que la mendicité, la traite, les travaux domestiques, l’internement pour des rites traditionnels. Anne Vincent a ajouté que 7 enfants sur 10 du Cours moyen première année (CM1) ne savent pas lire, écrire et compter. C’est ce qui l’amène à tirer la sonnette d’alarme et dire qu’il y a «nécessité de prendre des mesures appropriées pour corriger ces insuffisances».Au nom de tous les PTF, elle a formulé le vœu que «les différents financements contribuent à l’amélioration de la qualité du système éducatif et à la mise en œuvre effective de stratégies novatrices qui garantissent les chances d’une scolarisation équitable et adéquate pour tous».

Elle réitère l’engagement des PTF de continuer à appuyer le gouvernement pour surmonter les obstacles à la scolarisation des enfants, en accordant une attention spécifique aux plus vulnérables et à ceux qui vivent dans des zones défavorisées.En procédant au lancement officiel de la campagne, le ministre des Enseignements maternel et primaire, Eric N’da, a fait le point des réalisations dans ce domaine. Puis, il a rappelé la volonté du gouvernement à respecter les engagements aussi bien nationaux qu’internationaux. Il a souhaité que les partenaires du monde éducatif accompagnent le mouvement et reprennent le chemin de l’école dès la rentrée prochaine.La cérémonie a été rehaussée par la présence du maire de la commune d’Ifangni, Raymond Fafoumi et du préfet des départements de l’Ouémé-Plateau, Moukaram Badarou.

Par Sabin LOUMEDJINON

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