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Adjinakou N° 2239 du 7/6/2013

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Mondial 2014: Les Ecureuils victimes de la crise (La défaite face à l’Algérie démontre la carence de la gestion)
Publié le lundi 10 juin 2013   |  Adjinakou




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Une défaite sur ses propres installations, fatale pour sa qualification et assortie de l'expulsion d'un de ses joueurs. C'est le triste spectacle offert par le Onze national à ses nombreux supporteurs hier. Les Ecureuils du Bénin en éliminatoires pour Brésil 2014 viennent donc de révéler, une fois de plus, les carences du management du sport roi au Bénin. L'échec d'hier n'était donc pas que celui de la sélection nationale mais aussi et surtout de son encadrement et de la Fédération béninoise de Football en prise à une guerre de leadership suicidaire pour le sport béninois.

Sans pouvoir se départir de leur patriotisme vis-à-vis du Onze national, les Béninois et les supporters de l'équipe nationale de football étaient plutôt septiques quant à la qualification, que dis-je, la victoire des Ecureuils sur les Fennecs de l'Algérie pour le compte de la quatrième journée des éliminatoires de la coupe du monde 2014. Les pronostics, et les commentaires qui se sont suivis, notamment sur les réseaux sociaux, le prouvent bien.

Pourtant, l'espoir a semblé renaitre dans les cœurs après le l'ouverture du score à la trentième minute de jeu par Messin Gestede. Mais l'espoir ne durera que le temps d'un passe-passe entre les poulains d' Halilhodzic qui n'ont pas tardé à égaliser à la trente-huitième minute de jeu au moyen du flagrant degré de technicité et du jeu collectif, dont ils ont fait montre>

Les choses sont allées encore plus vite. Trois minutes après, suite à un coup franc obtenu par Feghouli sur la droite, Lacen botta le coup franc millimétré sur la tête de Slimani doublant ainsi la mise. Comme si les spectateurs qui ont fait le déplacement du stadeCharles de Gaulle avaient vu venir le pire, le stade commença par se vider peu à peu. Du retour des vestiaires, et plus précisément à la quatre-vingtième minute, les protégés de Manuel Amoros on vu leur sort scellé. Djamel Mesbah récupère un ballon avec panache en taclant et le ballon revient sur Nabil Ghilas. L'attaquant des verts se retourne et entame une course vers l'avant, résiste à son vis-à-vis et gagne son duel avec le gardien adverse pour son premier but avec l'équipe nationale d'Algérie cinq minutes après son entrée en jeu.

Prime à la discorde
Enième trébuchement pour Sessègnon et ses coéquipiers qui visiblement affichent un niveau de jeu en permanente régression. Les interminables crises qui secouent les instances dirigeantes du football avec pour corolaires le manque d'encadrement des joueurs, la forte improvisation dans la prise des décisions et le déficit de rigueur dans le suivi des joueurs ne promettaient d'ailleurs pas mieux. Tenez ! Dans le cas d'espèce, la liste des joueurs sélectionnés pour la rencontre de ce dimanche a fait l'objet d'un long bras de fer entre le président de la fédération de football et le sélectionneur national qui, au début des séances d'entrainement n'a pas accepté les joueurs à lui imposés. Mieux, les membres de la fédération, en prise à une veille crise ont passé tout le temps à entretenir leurs petites rivalités. Pendant ce temps, les joueurs qu'on pouvait voir en boite de nuit (Magnum de l'hôtel ''Les Ambassadeurs'') ont eu le temps de se disperser remettant en cause leur forme physique. Le résultat, on le connait : un échec cuisant, sources d'incertitudes pour la suite des éliminatoires.


Réformes
Il n'y pas de doute, le double échec des Ecureuils, de son encadrement et surtout de la fédération est une expression de la persistance des réformes qui s'imposent dans le secteur du football au Bénin. Moucharaf Anjorin et ses alliés, à qui une déculottée vient d'être infligée maintiennent depuis un moment le sport roi dans une situation honteuse. Les protagonistes qui ont failli en arriver aux mains mercredi dernier au cours d'une assemblée générale, ne semblent pas envisager une réconciliation. Il est donc à souhaiter, maintenant que la qualification de notre équipe nationale au Mondial 2014 devient utopique, une réorganisation des structures spécialisées dans la gestion du football national et une nouvelle prospective de la sélection et de l'encadrement de nos joueurs.

Vitali Boton

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