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Le Matinal N° 4453 du 14/10/2014

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Que reste-il encore pour Houndégnon à prouver aux Béninois ?
Publié le mercredi 15 octobre 2014   |  Le Matinal


Troisième
© aCotonou.com par TOP
Troisième Assemblée Générale des organes de Sécurité d’Afrique sur les violences faites aux femmes et aux filles
Mercredi 13 Novembre 2013, Palais des Congrès, Cotonou : La Direction Générale de la Police Nationale lance les assises de la troisième Assemblée Générale des organes de Sécurité d’Afrique sur les violences faites aux femmes et aux filles Photo : M. Louis-Phillipe Houndégnon, Directeur Général de la Police Nationale du Bénin


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S’il est capable de quelque chose, le peuple et les dirigeants béninois l’auraient déjà su. Louis-Philippe Houndégnon, après plus d’un an de commandement, a échoué à sa mission. Si le Directeur général de police nationale pense qu’il lui faut encore du temps pour faire valoir un autre talent sécuritaire à part les échecs récemment enregistrés, il a menti. C’est vrai, il ne peut pas avoir d’insécurité zéro, mais les morts d’hommes (innocents et armés) sont de trop.

Sans fausse modestie, le bilan est catastrophique et l’équipe de Houndégnon a battu le record. Une demi-dizaine de policiers tués en moins de dix mois sur un terrain de braquage, c’est largement suffisant pour juger les performances des responsables de la Police nationale. Sans être un technicien de la sécurité, on déduit qu’il manque, à la jeune équipe de commandement de la police, la pro-activité et les tacts nécessaires pour affronter les malfrats.

Généralement, on dit souvent « qu’il faut savoir se cacher quand on ne sait pas courir. Certains disent carrément que lorsqu’on n’est pas intelligent, il faut être malin ». A défaut de pouvoir faire face aux malfrats et les dominer, il faut pouvoir anticiper sur son action. Dans l’un ou l’autre cas, la police a toujours courbé l’échine devant les braqueurs qui sont tardivement rattrapés dans leur course. Une fois peut être excusée mais lorsque cela devient une habitude pour les policiers béninois de ne jamais atteindre l’ennemi (presque pas) en cours d’opération, c’est une faiblesse. La situation est grave et point n’est besoin de caresser Houndégnon et son équipe dans le sens des poils. Ça ne va pas et il n’y a que les voix autorisées ( la presse ) pour le dire. S’il est devenu facile pour le braqueur d’abattre les policiers, qu’en sera-t-il du citoyen non armé ?

Classer les réformes inopportunes

Qui trop embrasse mal étrin, dit-on. Louis-Philippe Houndégnon, Directeur général de la police nationale est venu au commandement avec des réformes ‘’ à dormir debout’’. Elles sont importantes mais pas opportunes pour le Béninois à jeûn et épris de paix et de justice, dans un pays où la Démocratie souffre avec l’incertitude autour des élections. Tout le monde a dû constater la résistance des populations face aux réformes liées au port obligatoire de casque, l’usage de fausses pistes cyclables et l’immatriculation des engins à deux roues. A ce jour, le peuple en souffre. En début de semaine, on a même enregistré des malentendus entre usagers de la route et policiers à cause du défaut de port de casque. A plusieurs reprises, le Dgpn, lui-même, est descendu sur la route pour forcer les usagers à mettre leur casque. On continue de voir des policiers alignés sur des voies, rien que pour interpeller les usagers qui n’ont pas de casque. Pendant ce temps, l’insécurité reste dominante et le gouvernement peine à atteindre le taux nécessaire de couverture sécuritaire. Des localités manquent de commissariat et la police, elle-même, manque de moyens nécessaires pour faire face aux problèmes d’insécurité. Mais elle utilise le peu de ressources humaines pour se concentrer sur les réformes (casque et machins) au lieu de penser à l’extension des commissariats et au renforcement du personnel là où il le faut. L’évènement malheureux d’hier doit être certainement un rappel pour Houndégnon et Hounnonkpè.

Félicien Fangnon

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