La paralysie dans le secteur de la santé est relativement suivie. Dans beaucoup de centres de santé, on tente de sauver les meubles, mais le constat général dénote d’une administration sanitaire visiblement au ralenti avec des patients visiblement éméchés.
A l’hôpital de la mère de l’enfant, Homel, tôt dans la matinée de ce mardi, le désert retient l’attention. Pas de grande affluence comme à l’accoutumée. Le personnel comme un jour de sabbat se fait désiré. Les usagers sous informés ont afflué ce matin, mais se sont heurtés à la mesure et retournent sur leurs pas. La motion de grève lancée par l’Intersyndicale semble bien être respectée dans ce centre. Mais contrairement à la menace, l’hôpital n’est pas encore totalement mort. On peut retenir que le service minimum est assuré puisqu’on s’occupe bien pour l’instant des patients déjà hospitalisés. Pour le Secrétaire général Syntra Homel, Maxime Assogba, les gouvernants sont responsables de la situation actuelle. « Nous n’avons pas prêté serment pour un vœu de pauvreté. Celui qui veut servir doit avoir le moral sinon nous sommes des tueurs. L’Etat a pour obligation de garantir la santé à la population tel que stipulé par la constitution », martèle sans ménagement cet agent de la santé. La paralysie est également visible à l’hôpital de zone de Tokpahoho. Dans ce centre de santé, aucun service ne fonctionne. On se contente juste des services de vaccination. Idem dans les hôpitaux du Mono, de Porto-Novo et ailleurs. La santé de la population est donc à l’épreuve des mouvements de débrayage, mais au sommet, le bras de fer se poursuit.
L’immobilisme toujours visible
Au sommet, on ne semble toujours pas trouver la formule consensuelle appropriée. Sur la Chaîne de télévision ce lundi, le Directeur de Cabinet du ministère de la Santé a fait part des avancées notées au cours des négociations. De telles avancées avance-t-il, peuvent permettre aux syndicalistes de modérer leur position et permettre d’avancer. Cette déclaration de l’autorité ne semble pas du tout du goût du Secrétaire général de l’Intersyndicale, Adolphe Houssou, qui raidit sa position. Il a affirmé qu’aucune des avancées dont il a fait cas n’est contenue dans un protocole. « Il dit que tout ce qu’il a dit, nous l’avons eu alors que ce n’est contenu dans aucun document. On n’a rien signé. Le Dac est un homme bien, mais à l’entendre, c’est comme si on lui a dit de dire ce qu’il a dit là. Tout ce qu’il a dit c’est vrai. Mais c’est signé par qui ? Ils ont refusé de signer le rapport et disent qu’on a eu des choses », a déclaré le syndicaliste.