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Opération « Santé morte » dans les centres de santé publics : Le service minimum sauve les meubles, le DAC du ministère explique
Publié le mercredi 15 octobre 2014   |  L`événement Précis




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Qu’est-ce qui constitue aujourd’hui la pomme de discorde ?

DAC/ Aboubacar Moufalilou: Le but de ma sortie n’est pas de jeter l’opprobre sur les paramédicaux avec qui nous avons, par ailleurs, de bons rapports. Ce sont des partenaires comme on le dit. Mais, c’est vraiment, comme je viens de le dire, tantôt, de pouvoir vous donner des éléments objectifs d’appréciations. Pour répondre à votre question, j’estime qu’il n’y a pas de discordance de point de vue. Nous avons eu une plateforme revendicative qui comporte six (06) points. Le Gouvernement s’est engagé pour satisfaire quatre (04) points.

Pouvez-vous nous les rappeler de façon succincte ?
Vous savez, la santé est une question suffisamment grave pour que nous la politisions. Je voudrais vraiment donner les appréciations de façon objective comme je le disais. Je vais vous lire un projet de rapport qui a été élaboré conjointement par nous et par l’intersyndicale au terme de la réunion que nous avons eue avec le ministre d’Etat, la semaine passée.

En quoi consiste ce projet ?
Le premier point, ce sont les arriérés de salaires aux ayants droits. Ça, c’est des gens qu’on appelle « agents mesure sociale ». C’est vrai que le Gouvernement a dit qu’il donne de l’argent en termes d’arriérés à ces gens. Et il sera décaissé un montant de 250.000.000 fcfa pour couvrir le payement de leurs salaires et à la date du 31 décembre 2014. Voilà ce que le Gouvernement promet faire. Quand aux partenaires sociaux, ils ont donné leur accord de principe pourvu que cela soit respecté. Le deuxième point concerne ce que nous appelons le payement des risques et les rappels y afférents aux agents. Il se fait que tous les agents ne bénéficient pas de ces primes de risques. Il reste environ 383 agents qui n’ont pas encore ces primes de risques sur leurs fiches. Alors, le Gouvernement dit que, dans un premier temps, la directrice des ressources humaines du Ministère de la Santé va signer les attestations de présence au poste pour ces agents. Le Ministère des Finances va émettre les fiches de paie. Et avec ces deux pièces, nous allons pouvoir les payer. Les syndicalistes ont dit que ce sont des dossiers à suivre. Donc, on s’est entendu. C’est tout un processus pour pouvoir faire apparaître ces informations sur les fiches. Troisième point, c’est ce qu’on appelle le reversement des agents. Vous savez qu’il y a des agents qui ont été reversés et qui ont un statut précaire. Il se fait que, pour certaines raisons, ce processus n’est pas encore arrivé à terme. Le quatrième, c’est la prime de motivation au titre de l’année 2007. Le Gouvernement dit, je reconnais vous devoir des primes de motivation pour un montant de cinq milliards trente cinq mille huit cent. Alors, je vous propose deux choses. Soit j’échelonne le payement sur 10 ans à raison de 500.000.000 fcfa par an, vu les contraintes que j’ai, soit je mets des titres. Les partenaires ont opté pour la titrisation à condition que le délai soit ramené à 5 ans. Le Gouvernement parle de 10 ans, mais ils demandent qu’on ramène ça à 5 ans, et la date d’émission du titre soit au plus tard le 30 novembre 2014. Le service en charge du dossier nous dit que c’est difficile. Car, pour émettre des titres, cela suppose un certain nombre de mécanismes, et qu’il n’est pas sûr qu’au 30 novembre, il puisse tenir son engagement. Mais, le principe est acquis et le Gouvernement reconnait leur devoir 5 milliards. Sur le cinquième point, c’est ce que nous appelons les trop-perçus de salaires sur agents reversés. Ce sont des agents qui étaient dans un statut jusqu’en 2007 et qui avaient un salaire donné. Quand ils sont passés agents contractuels de l’Etat, vous savez avec moi ce que sont les salaires dans la Fonction publique ? Donc, ces agents se sont retrouvés à percevoir des salaires qui sont inférieurs à leur situation d’avant leur reversement. Alors, pour certains d’entre eux, ils ont continué à percevoir les salaires qu’ils avaient. A partir du moment où le processus de renouvellement a été achevé, ils ont eu leurs contrats. Et donc, le Gouvernement a dit qu’il entre en possession du trop-perçu qu’il a payé pendant ce temps-là. Ils disent que, sur le plan juridique, c’est normal mais qu’il faut voir l’aspect social. C’est vrai, ils nous ont montré des fiches de paie où les gens se sont retrouvés avec des salaires qui ne sont pas tenables. Mais déjà, avant même que le Gouvernement ait commencé les négociations, ils s’étaient rapprochés du ministre de la Santé qui avait saisi son homologue des Finances pour plaider. Ce qui est déjà fait. Mieux, c’est que certains agents ont des engagements auprès des banques. C’est tout cela qui fait que la fiche de paie traine… Le sixième point concerne la prime de logement. Vous savez comment ces primes sont venues. Ils ont commencé à revendiquer à un moment ou le Gouvernement a accordé cette prime aux praticiens hospitaliers. Le Gouvernement a accordé cette prime sur la base des données qui ont été signées depuis 2008. Entre temps, dans un processus, nous avons mis sur pied un comité interministériel qui est allé à Abomey et a travaillé. On a fait des propositions et le Gouvernement s’est engagé à payer.

Selon vous, quels seront les impacts de ces grèves sur la santé de la population parce qu’on précise « sans service minimum » et que toutes les communes du Bénin sont concernées ?
Je pense que l’impact serait atténué parce que, d’une part, les praticiens hospitaliers ne sont pas dans le mouvement. C’est vrai qu’à l’hôpital, nous travaillons en chaine et leur présence est tout à fait indispensable. Mais l’autre chose est qu’il y a que certains syndicats ne sont pas en grève. Il s’agit, notamment, du Syntrasech que nous remercions pour sa compréhension. Le droit nous donne la possibilité d’engager des personnels et nous allons également faire appel aux formations sanitaires confessionnelles, privées, aux hôpitaux de l’armée pour vraiment nous aider à passer ce cap. Le Gouvernement garde la main tendue.

Transcrits par la rédaction

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