Le président de la République, Boni Yayi et le chef de l’Etat nigérien Mahamadou Issifou étaient hier mardi 14 octobre à Lomé au Togo aux côtés de leur homologue togolais, Faure Essozimna Gnassingbé pour l’inauguration du 3e quai du Port autonome de Lomé. La solidarité régionale avait gouverné les manifestations !
Le retour à la compétitivité est devenu le leitmotiv du Port de Cotonou, mais également celui de son confrère de Lomé. Les deux structures sœurs se livrent une concurrence saine et empreinte d’échanges de bonnes pratiques qui convergent vers la relance de la croissance dans les économies de la sous-région ouest-africaine. A l’instar de Bénin Terminal, le 3e quai du port de Lomé, inauguré hier avec faste dans l’enceinte portuaire de Lomé, porte la marque Togo Terminal, l’un des symboles des investissements structurants du Groupe Bolloré Africa Logistics au Togo. «Ce projet a permis à beaucoup d’entreprises et beaucoup de gens de travailler. Il va permettra de développer le commerce extérieur du Togo et de ses voisins, c’est une véritable source de création d’emplois et de richesse», soutient Vincent Bolloré, PDG du Groupe de Bolloré. L’ambition de l’homme d’affaires français est de mettre en place une chaîne logistique de transports à la fois portuaire et ferroviaire pour rapprocher le Togo, le Bénin et le Niger. «L’avenir du monde, il est en Afrique, il est au Togo, au Bénin et au Niger. Notre ambition, c’est d’apporter les technologies nouvelles. Et l’inauguration n’est que le maillon d’une chaîne. Une chaîne composée de port, de chemin de fer mais aussi de technologies», poursuit-il. Le coût total des investissements réalisés par le groupe français sur le 3è quai de Lomé est estimé à environ 300 milliards de francs CFA. Accélérer la cadence de manutention ! Long de 450 mètres, le 3e quai porte à 920 le linéaire de quai dont dispose désormais Togo Terminal au Port de Lomé. Avec une profondeur de 15 mètres, l’ouvrage ouvre les portes de Lomé aux navires de dernière génération. Du coup, les autorités togolaises y voient le joyau manquant à la plate-forme portuaire de Lomé pour accueillir des navires pouvant transporter jusqu’à 7000 conteneurs équivalent 20 pieds. Le 3e quai est donc adossé à un terminal à conteneurs entièrement informatisé et désormais équipé de deux portiques de quai et de six grues mobiles déjà opérationnelles qui permettront d’accélérer la cadence et de traiter simultanément au moins quatre navires. «En se donnant, grâce au 3e quai, la possibilité d’accueillir des navires de nouvelles générations, le Togo s’est résolument positionné comme une destination de choix pour les grands armateurs internationaux», souligne Kwesi Ahoomey-Zunu, Premier ministre du Togo qui n’a pas manqué de saluer la présence des chefs d’Etat du Bénin et du Niger aux côtés de leur homologue togolais. Pour lui, les liens historiques doivent continuer à hisser les pays de la sous-région à la hauteur de leur dessein commun, face aux défis pressants de la mondialisation qui rendent l’amitié entre les peuples ainsi que l’esprit d’entraide et de solidarité précieux. «La solennité et l’importance d’un événement se mesurent avant tout à l’intérêt que lui accorde le voisinage. Tout ce qui touche aux intérêts du Bénin et du Niger intéresse le Togo et tout ce qui touche aux intérêts du Togo intéresse le Bénin et le Niger», soutient-il. Kwesi Ahoomey-Zunu informe que la mise en service du troisième quai et de la darse permettrait au Port autonome de Lomé de projeter un résultat net d’environ 1.667 milliards de francs CFA, soit une progression de 94% par rapport à l’année 2013. Et de conclure : «Avec le troisième quai s’ouvrent de nouvelles perspectives pour l’économie togolaise. Il revient de l’utiliser de sorte à en faire un outil de création d’emplois et une source de prospérité pour les populations du Togo et de la sous-région».