Les Ecureuils du Bénin ont joué et perdu, dimanche dernier à Dar Es Salam, un match amical contre la Tanzanie 4-1. Un score qui vient démontrer davantage combien l’équipe nationale du Bénin a besoin de se reconstruire. Et cette reconstruction doit se faire sur la la durée. Peu importe ce que cela doit coûter en termes des résultats au plan sportif. Mais au lendemain de ce que l’on peut appeler la « débâcle tanzanienne », puisqu’il y a longtemps que la sélection nationale du Bénin a encore pris tant de buts devant une équipe de rang comme la Tanzanie, des voix se sont élevées pour demander pourquoi avoir accepté livrer une telle rencontre alors que le Bénin ne participe pas aux éliminatoires ? A cet effet, les informations révèlent qu’il n’est pas question que le Bénin perde sa compétitivité même s’il est éliminé. Il doit poursuivre sa préparation. Car, dans moins de 6 mois, il va s’engager pour les préliminaires de la Can 2017. Or, qui veut voyager loin, ménage sa monture, dit-on. Selon nos sources, ce match contre la Tanzanie est une réponse aux nombreuses demandes du sélectionneur national, Didier Olle-Nicolle qui a toujours voulu faire des matches amicaux afin de mieux connaitre son équipe. Ce qu’il n’avait pas eu jusqu’à l’élimination précoce des Ecureuils des éliminatoires de la CAN 2015 qui se déroulent actuellement. Peut-être que s’il avait eu cette opportunité, il n’aurait pas eu de difficulté pour constituer son effectif. On se rappelle que face au Malawi (en match retour), les Ecureuils, avec les absences de certains cadres, n’ont pas eu autre choix que d’aligner des jeunes joueurs qui n’ont pas réussi l’exploit de franchir cette étape. Alors, il faut se lever tôt pour jeter les bases d’une équipe nationale jeune, compétitive et homogène qui pourra donner le sourire au peuple béninois lors des joutes à venir. Cette manière de faire, corrige les mauvaises habitudes développées depuis le départ de Michel Dussuyer qui avait montré qu’il faut des rencontres amicales pour asseoir une équipe capable de soulever des montagnes (la qualification à la Can 2010 après avoir tenu en respect le Mali et le Ghana). Il est donc important que le peuple sache raison garder et se dise qu’il n’y a pas de génération spontanée en football. L’autre chose est que les dirigeants de la FBF (Fédération béninoise de football) doivent essayer de mettre en place un championnat digne de nom et le rendre régulier. Cela va permettre d’avoir des jeunes joueurs plus compétitifs qui répondront mieux aux aspirations du football national, puisqu’il ne suffit pas de jouer des matches amicaux. Il faut aussi les gagner. Mais ceci passera nécessairement pas une bonne organisation des activités footballistiques, la mise en place d’une direction technique nationale efficace qui va permettre d’identifier, à l’issue des compétitions nationales, les meilleurs dont la nation pourra se servir.