La production du riz « Padis » avoisinerait les 43 mille tonnes. Mais son écoulement sur le marché national est bloqué pour défaut de lancement de sa commercialisation par le gouvernement. Les producteurs vendent déjà leurs productions aux commerçants des pays frontaliers. L’alerte a été donnée par le maire Issaka Bako, lors de la 2ème session ordinaire, du Cdcc des départements du Borgou et de l’Alibori, qui s’est déroulé mardi 14 octobre 2014 à Parakou.
Les producteurs de riz de Malanville sont confrontés, cette saison, à la trop grande production de la culture. Selon les propos du maire, Issaka Bako, le retard dans le lancement de la commercialisation n’est pas pour aider les producteurs. Le maire a confié que les producteurs ont épousé la vision du gouvernement qui demande une production à grande échelle. A cet effet, 42 mille 500 tonnes de riz de contre-saisons récoltés attendent d’être commercialisés. Mais ladite commercialisation n’est pas lancée. Ce qui désole l’autorité communale qui alerte la tutelle et le Conseil départemental de concertation et de coordination des départements. Les producteurs, pour cause de manque de débouchés sont contraints à vendre leurs produits sur les marchés étrangers. Malgré les conseils et la mise en place des ‘’ comités et brigades de veille’’ aux frontières, les producteurs qui ont besoin de l’argent frais sont obligés d’écouler les récoltes au Niger et au Nigéria. « Nous avons écrit à l’Onasa, à la Sonapra et à la tutelle, mais il n’y a pas eu de réactions » se désole Issaka Bako. Si la commercialisation ne s’ouvre pas, la perte sera énorme. Pourtant, explique le maire, c’est le gouvernement qui a subventionné les intrants de 18.000 francs à 10.000 francs. Et, même les motos pompes ont été fournies et installées par le même gouvernement. Face au cri d’alarme du maire, l’urgence du lancement de la campagne, de commercialisation s’impose, si l’on ne veut pas assister aux gâchis qui amèneraient les producteurs à baisser leur production les années à venir.