Les séries de braquage dans lesquelles la Police nationale a perdu des éléments, a sorti le député de l’opposition Eric Houndété de ses gongs. Après celui du mardi 14 octobre 2014, il a dans un message dont nous publions ci-dessous la teneur, présenté ses condoléances aux familles des disparus. Profitant de l’occasion, il a mis le doigt sur les dysfonctionnements et insuffisances qui minent le système de sécurité publique au Bénin.
« C’est avec une grande consternation que j’ai appris en même temps que la plupart de nos concitoyens, la tragique nouvelle de l’assassinat hier en pleine rue et en plein jour, de trois de nos compatriotes policiers dans l’exercice de leur fonction ; alors qu’ils s’apprêtaient à faire leur devoir en volant au secours de paisibles populations terrorisées par des braqueurs, des hommes sans foi, ni loi. Je dis ici aux familles des valeureux disparus, mes sincères condoléances et mes sentiments d’une grande affliction pour ces patriotes morts sur le champ d’honneur.
Je voudrais également dire mes condoléances et apporter mes encouragements à tous les agents de Police et à toutes les forces de sécurité en général qui, de jour comme de nuit, travaillent pour la sécurité et la quiétude de tous dans notre pays. Je salue leur courage et leur bravoure.
La survenance de ces événements tragiques et douloureux me donne l’occasion de mettre le doigt sur quelques dysfonctionnements et insuffisances qui minent notre système de sécurité publique, comme je l’ai toujours rappelé par ailleurs dans mes diverses interventions à l’Assemblée nationale. Notre système de sécurité publique est en effet victime d’un manque criard de moyens techniques et technologiques, alors même que les malfaiteurs et le crime organisé semblent avoir une grande avance sur nos capacités de réaction face à une criminalité de plus en plus audacieuse et de plus en plus équipée, dans un contexte régional troublé par des groupes terroristes et la circulation anarchique d’armes de guerre et de minutions. La spécialisation des effectifs pour faire face à la grande criminalité ne semble pas prendre corps et la motivation des troupes semble baisser chaque jour. C’est l’occasion pour moi de rappeler que les nouveaux statuts de la police nationale et de toutes les forces paramilitaires sont attendus par le parlement pour être votés.
Trop de nos jeunes policiers sont tombés ces derniers temps sur le champ de la lutte contre la criminalité. Nous devons nous atteler à arrêter la saignée en mettant en place au niveau de nos structures sécuritaires, une politique des réformes et des moyens adaptés à l’évolution de la criminalité. Désormais, il faut que nos forces de sécurité publique soient gérées de façon à donner la primauté à la compétence, au savoir-faire, à la technicité et à l’expérience.
Une fois encore, je renouvelle mes sincères condoléances aux familles éplorées, à l’ensemble des forces de sécurité publique et à toute la nation béninoise éplorée. »