Le Réseau des Journalistes et Communicateurs de l’Éducation a organisé à son siège à Agla, la toute première édition du carrefour de l’éducation. Une initiative qui se veut un creuset de partage et de réflexions sur des thématiques liées aux questions de l’éducation dans notre pays. Vu l’importance du thème, objet de la première rencontre, appel a été fait aux personnes ressources du monde syndical et de l’Association des parents d’Élèves pour sa dissection. C’était ce mercredi 08 octobre 2014 en présence de journalistes et communicateurs spécialistes des questions de l’éducation.
« États des lieux de la rentrée 2013-2014 et approches de solutions. » C’est sur ce thème que les échanges ont porté. Il s’est essentiellement agi au cours de cette rencontre bimensuelle, de débattre des questions éducatives en l’occurrence, le contenu de l’Approche Par Compétence, de lui trouver des approches de solutions pour une meilleure gouvernance du secteur éducatif et de faire des suggestions pour mener à bien la présente année scolaire. C’est à cet exercice qu’a été associé le syndicaliste Anselme Amoussou. Il avait à ses côtés, Michel Lavagbé, qui, lui, a représenté le président de l’Association des Parents d’Élèves. Parti du constat des faits de grèves ayant déstabilisé l’année scolaire écoulée avec son lot de débâcle aux différents examens nationaux, Anselme Amoussou, se réjouit aujourd’hui de la présente initiative dont l’objectif est de corriger le tir et d’anticiper sur les éventuelles crises qui, si rien n’est fait, pourront à nouveau déteindre sur la qualité du système éducatif à tout point de vue ; les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets. Il pointe du doigt accusateur, le nouveau programme d’études et la responsabilité des parents d’élèves. Il insiste par ailleurs sur le fait que le mode d’évaluation du nouveau programme dit Approche Par Compétence (APC) et la pratique de certains acteurs de l’éducation sont les facteurs qui favorisent la baisse du niveau des apprenants. Pour ce qui est des résultats catastrophiques observés, il dit s’interroger lui-même sur les récurrentes causes car, a-t-il souligné « les résultats catastrophiques ne datent pas de cette année mais depuis bien des années ». Selon Michel Lavagbé, en dépit de tout, la responsabilité des parents d’élèves dans l’éducation de leurs enfants est à revoir. A l’en croire, des parents d’élèves se soucient moins du niveau d’étude de leurs enfants et vont jusqu’à corrompre d’une manière ou d’une autre, les enseignants à faire passer leurs enfants en classe supérieure. Face à ces différents maux qui rongent le secteur éducatif, il revient d’une part au gouvernement de faire preuve de responsabilité en respectant ses engagements vis-à-vis des syndicalistes ; aux syndicalistes de privilégier le dialogue et la concertation et de participer activement à la bonne marche des initiatives gouvernementales. Aux enseignants, de maitriser leur domaine de compétence pour ainsi contribuer à l’amélioration du niveau et des performances chez les apprenants, ont-ils recommandé.