L’attention est désormais tournée vers le prochain président de la Cour constitutionnelle qui pourrait être élu le mardi 11 juin prochain ou mercredi 12. Déjà le vendredi 7 juin dernier, les sept nouveaux sages ont prêté serment et ont été officiellement installés dans leurs fonctions. Les tractations vont bon train déjà pour choisir donc le futur président de la Cour constitutionnelle, le successeur de Me Robert Dossou. Les indices portent sur Mme Marcelline Gbèha Afouda.
Le président Robert Dossou n’attend que l’élection du nouveau président pour passer le témoin. Il ne reste donc qu’à choisir celui qui va présider aux destinées de cette haute juridiction du Bénin en matière constitutionnelle. Ce qui pourra se faire demain ou après demain au plus tard. Deux noms sont depuis quelques jours sur toutes les lèvres. Il s’agit notamment de Mme Marcelline Gbèha Afouda et Théodore Holo qui sont pressentis à la tête de l’institution de par leur parcours. Mais selon des indiscrétions, le nom de Mme Marcelline Gbèha Afouda est plus d’une fois cité. Pour avoir été deux fois successivement Secrétaire Générale de la Cour constitutionnelle lors des mandatures passées, elle est la personnalité qui présente le meilleur profil outre ses riches expériences ultérieures. Non pas que le professeur Théodore démériterait. Il pourrait conserver son poste de président de la Haute Cour de Justice. En tout cas, les jeux se font déjà dans les coulisses et le successeur de Robert Dossou sera connu bientôt.
Le départ de Robert Dossou
Ce départ annoncé avait nourri d’intenses polémiques la semaine dernière. Deux membres du pouvoir en place notamment l’Honorable Chabi Sika Mama et le Conseiller spécial du Chef de l’Etat aux affaires politiques étaient montés au créneau pour tenter de justifier et de défendre cette décision prise par le Chef de l’Etat. Ces polémiques agitent l’idée d’un départ organisé du président Robert Dossou en vue de choisir une nouvelle personne qui pourrait être favorable à l’option de la révision opportuniste de la loi fondamentale du pays. Selon l’esprit de ces considérations longuement relayées dans la presse, le président sortant aurait jugé contraire à la Constitution, la proposition de loi devant susciter cette révision et qui était parvenue à son institution. C’est ce qui aurait précipité son départ de la tête de l’institution, à en croire la primeur desdites polémiques. Mais, rien ne confirme officiellement pour le moment, cette thèse largement répandue et qui affiche malheureusement, le niveau de dégradation des relations entre le Me Robert Dossou et le Chef de l’Etat Boni Yayi.
Cependant, lors de la cérémonie de prestation de serment et d’installation officielle des sept nouveaux sages de l’institution au Palais de la Marina le vendredi dernier, le Chef de l’Etat, dans son discours qu’il a prononcé, s’est adressé à Robert Dossou. Il l’aborde en ces termes : ‘’ C’est le lieu pour moi d’adresser particulièrement mes compliments au Président Robert DOSSOU et lui témoigner la reconnaissance de toute la Nation pour sa compétence, son abnégation, son dévouement à la patrie et son sens aigu de responsabilité dans l’exercice de ses fonctions’’. Loin donc de ce que disent les polémiques au sujet du départ de Me Dossou de la tête de l’institution, Boni Yayi a salué ses mérites en les reconnaissant publiquement. C’est un bon signe. Mais qui sera le successeur de l’ancien doyen de la faculté de droit et sciences politique de l’université d’Abomey-Calavi ? Les voies des urnes nous le feront savoir le mardi 11 juin ou le mercredi 12.