De retour d’une tournée sur le plan national, le député Force cauris pour un Bénin émergeant (Fcbe) Isidore Gnonlonfoun, s’est prêté au micro de la rédaction d’Océan Fm. Dimanche 9 juin 2013, sur l’émission Cartes sur tables, il a répondu à diverses préoccupations de l’animateur Virgile Ahouansè et des auditeurs. Au nombre de celles-ci, l’épineuse question de la révision de la Constitution, la correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) et la gestion de la ville de Cotonou.
A l’entame de son intervention, le député a d’abord salué le fait que les nouveaux sages de la Cour constitutionnelle ont été installés à bonne date. Sur la non-reconduction de l’ancien président de la Cour constitutionnelle, Isidore Gnonlonfoun s’est voulu prudent. « Je ne connais pas les relations du Chef de l’Etat avec Me Robert Dossou, ni ce qu’ils se sont dit », a-t-il expliqué. Concernant le cas du Magistrat Euloge Akpo dont le siège serait invalidé et qui malgré cela a prêté serment, il estime que la Cour n’aurait pas été saisie. Auquel cas, sa nomination serait invalidée, s’il avérait qu’il ne répond pas aux critères déterminés. L’Honorable Gnonlonfoun estime par ailleurs que la Constitution du 11 décembre 1990 face à l’usure du temps, présente des faiblesses. Il faut maintenant pour lui, constitutionnaliser la Commission électorale nationale(Cena), le Médiateur de la République, et revoir le délai entre les 2 tours de l’élection présidentielle. A ce propos, le député pense que la révision est opportune. Malgré cela, il faut selon lui sauvegarder les acquis de la Conférence nationale. Il ne faudra donc pas déclare-t-il, toucher aux repères comme l’organisation des élections à bonne date, l’alternance au sommet de l’Etat qui constitue la subsistance de la démocratie béninoise. Face à la préoccupation aujourd’hui répandue dans l’opinion publique que la révision de la constitution serve de prétexte au président de la République Yayi Boni pour se maintenir au pouvoir après 2016, le député Fcbe a fait remarquer qu’actuellement la population est très méfiante. Mais le chef de l’Etat ayant juré devant le Pape Benoît XVI entre autres, de ne pas se représenter, Isidore Gnonlonfoun pense que Yayi Boni ne se dédiera pas. Pour le cas spécifique des communales, le député de la majorité parlementaire, pense que les élections communales seront probablement organisées avant fin 2013. Selon lui, si le canevas de la Commission d’orientation et de supervision (Cos) /Lépi est bien suivi, d’ici novembre 2013, on aurait apuré la liste et apporter les corrections nécessaires. Par rapport aux ambitions des Fcbe (sa famille politique) pour la gestion de la mairie de Cotonou, le député a estimé qu’il y a des discussions à mener avec la Renaissance du Bénin (Rb) dans le cadre des prochaines communales. Il reproche cependant aux Soglo les approximations dans la gestion du foncier et de l’inondation à Cotonou et environs.