Le ministre chargé des Relations avec les Institutions Gustave Sonon était dans les locaux du Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (COS-LEPI) hier jeudi 16 octobre. Cette visite qui, selon lui, s’inscrit dans le cadre du suivi et de l’accompagnement que le gouvernement tient à apporter à toutes les institutions intervenant dans le processus électoral lui a permis de s’enquérir du niveau d’évolution de la correction de la liste électorale. .
Par Josué F. MEHOUENOU
Le ministre chargé des Relations avec les Institutions, Gustave Sonon, est reparti satisfait de la visite qu’il a effectuée hier dans les locaux du Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (COS-LEPI). Parti pour s’enquérir du niveau d’évolution des travaux de correction de la liste électorale, il a d’abord eu un échange avec le président du COS-LEPI, Sacca Lafia et certains de ses collaborateurs pour comprendre certains détails inhérents à ladite liste. Après ce bref échange, Gustave Sonon est descendu du Centre technique de l’institution. A cette étape de la visite, le directeur du Centre national de Traitement (CNT), Chabi Kassimou s’est fait le devoir d’apporter des détails aux interrogations du ministre. Une simulation a été même faite pour l’édifier davantage. Au terme de cette descente, Gustave Sonon est parvenu à la conclusion que «le COS-LEPI abat un travail impressionnant», même si ce travail « n’est pas encore entièrement terminé et qu’il se poursuit». Pour ce qui est des craintes manifestées par certains citoyens, il a apaisé, expliquant que «c'est possible d’apporter des corrections avec l’affichage des listes de l’audit. Toute chose qui permettra de réagir et de faire des réclamations. «C’est une activité complexe», soutient-il.
Elément déclencheur
A en croire le ministre chargé des Relations avec les Institution, «la disponibilité de la liste électorale étant l’élément déclencheur du processus électorale », cela nécessite «de visiter le COS-LEPI, de comprendre les difficultés et d’apprécier le niveau où il se trouve». Avec cette évolution apparente, l’échéance de la mi-décembre initialement retenue sera-t-elle respectée ? A cette interrogation, le président du COS-LEPI, le député Sacca Lafia clarifie qu’il y a beaucoup de variables. «Nous devons aller sur le terrain pour planifier, mais la réalité va commander. Nous sommes en période de crue, des villages seront difficiles d’accès et nous devons amener des ordinateurs jusque dans le dernier village du Bénin situé à 900 kilomètres de Cotonou. C’est difficile de donner des rendez-vous avec des dates précises mais nous avons planifié qu’à la mi-décembre on peut avoir la liste si tout se passe tel qu’on a prévu», a-t-il déclaré. A défaut de tenir cet engagement, celui-ci estime qu’il faudra «demander quelques jours de plus», sans toutefois exclure la possibilité que la liste soit prête avant cette échéance. Pour ce qui est du niveau actuel de travail, la lecture optique serait déjà finie. «Nous sommes en train de consolider les résultats. De façon brute, nous nous retrouvons dans la base avec six millions cinq cent mille citoyens qui sont rentrés dans la base, mais à l’intérieur il y a des doublons. C’est cette base qui est en traitement. En ce moment, nous mettons les résultats de 2010 en face de ceux de 2014 et les individus qui avaient pris part en 2010 et qui ont leurs données biométriques, nous les mettons de côté. Et à la date du mercredi dernier, nous étions à environ trois millions de personnes retrouvées. Donc ceux-là ne passeront pas devant les kits pour les enregistrements complémentaires», détaille-t-il par ailleurs. Le traitement en ce qui concerne les trois millions cinq cent mille personnes restantes est donc actuellement en cours.