Les nombreux braquages perpétrés dans la ville ont suscité l’inquiétude d’anciens responsables de la sécurité publique comme le Général François Kouyami reçu hier dimanche dans l’émission « Cartes sur table » sur la radio Océan Fm. L’ancien ministre et ancien patron du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) est revenu sur le système sécuritaire béninois en période révolutionnaire et a fustigé les nombreux cas de braquages enregistrés ces derniers temps. Tout en saluant la mémoire de ces soldats tombés sur les différents fronts de bataille, le Général Kouyami estime que le problème essentiel se limite au manque de confiance qui empoisonne l’atmosphère dans le secteur. « La confiance doit se situer à trois niveaux : elle doit régner entre le subordonné et son chef, entre les populations et les forces de sécurité puis, entre forces de l’ordre, ce qui n’est malheureusement pas le cas », a-t-il fait remarquer.Tout en stigmatisant le système sécuritaire béninois et le triste sort dont sont victimes les policiers sur les axes routiers, sans mettre en exergue une certaine incompétence, il jette un regard accusateur sur les responsables de la sécurité nationale qui,selon lui, sont préoccupés par la politique et non par leur travail. Il estime qu’ « il y a un abus d’ingérence du président Boni Yayi dans le système sécuritaire béninois ». Ce qui, pour lui, ne devrait pas être le cas. « Si le président a confiance en ceux qu’il a nommés, qu’il les laisse faire leur travail. Il faut, à certains moments, dissocier la politique de l’administration. « Quand la politique se mêle de tout, plus rien ne marche », a-t-il précisé. De ce pas, il invite le directeur général de la police nationale à se démarquer de l’autorité puisque « tant que l’autorité s’impliquera davantage, ça ne donnera pas grand-chose ».