Le général Gbian, malgré l’hostilité du pouvoir, n’entend plus faire demi-tour. Le samedi dernier, il a montré qu’il reste le maître de Bembèrèkè, malgré la présence du ministre de la Défense, envoyé par le gouvernement pour jouer les trouble-fête. Finalement, il dû prendre ses jambes à son cou pour se réfugier à Parakou…
Samedi 18 octobre. Il sonnait 9h30 quand le cortège du général fait son entrée à Bembèrèkè. Une centaine de zémidjans attendait depuis des heures. Malgré la discrétion voulue par le général Gbian, les zémidjans encadrèrent le cortège.
Direction le centre ville. Tout au long du chemin, un important dispositif humain venu témoigner son soutien. Même les parents du ministre de la Défense, pourtant nommé pour contrer les actions du général à Bembèrèkè étaient de la partie. « Yayi Boni, c’est Yayi Boni. Le général, c’est notre frère. C’est une question de sang. Le ministre peut tout faire. Bembèrèkè, c’est Gbian… », affirmait un cousin du ministre de la Défense.
En ville, c’était l’effervescence totale. Le cortège s’est dirigé vers la mosquée centrale de Bembèrèkè. Lieu de la cérémonie de décès du père du célèbre docteur, feu Chabi Kinnou. Arrivé à la mosquée, le cortège fut accueilli chaleureusement. Le général Gbian était au centre de toutes les attentions. La délégation prit place après les salutations d’usage. Le ministre de la Défense, tout malheureux, était entré dans ses coquilles et se demandait ce qu’il faisait là. Car, le général était au centre de toutes les atte ntions.
Durant la prière, l’imam de la mosquée centrale de Bembèrèkè enfonce le clou. « Bembèrèkè a besoin d’un président de la République », dit-il. Le ministre de la Défense faillit s’évanouir. L’imam mit en prière cette doléance. Tout le monde dit « amen, Bembéréké doit donner le prochain président de la République ».
A la fin de la cérémonie, tout le monde voulait saluer le général.
Comme un bossu, le ministre de la Défense disparut. Direction Parakou où il alla se réfugier, laissant le terrain au maître des lieux : GGR.