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La Presse du Jour N° 1904 du 10/6/2013

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Après un bilan élogieux : L’opération Djakpata durement éprouvée
Publié le lundi 10 juin 2013   |  La Presse du Jour




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Si l’on doit s’en tenir au bilan élogieux fait jeudi 6 juin 2013 par le ministre de l’Intérieur, de la sécurité publique et des cultes, M. Benoît Dègla, aucun braquage ne devrait plus surprendre le Bénin. Mais le samedi 8 juin aux environs de minuit, la sécurité béninoise a été mise à rude épreuve dans le Zou.

Le bilan seul interpelle les responsables en charge de la sécurité au Bénin.
Un lieutenant colonel tué, un gradé de la marine grièvement blessé, une Akm et un pistolet automatique emportés de même que le véhicule du Directeur général adjoint de la police nationale criblé de balles. Ces éléments du bilan du braquage perpétré par des malfrats dans le zou sont illustratifs de ce que le Bénin n’est pas vraiment en sécurité. Car ces malfrats ont pu attaquer des forces de sécurité, ôter la vie à un des leurs et même emporter des armes.


Cela est suffisamment grave et apporte de l’eau au moulin de ceux estimant qu’il y a trop de bruits, trop d’effets d’annonce et de tapage médiatique sur les mesures de sécurité prises pour mettre hors d’état de nuire les malfaiteurs qui agressent presque chaque semaine les paisibles populations béninoises. Le samedi, ce sont des responsables de la sécurité qui ont eu affaire à ces braqueurs ayant fini par prendre la clé des champs en leur laissant sous les bras un lourd bilan. Au regard de cette situation, il urge que les forces de l’ordre redoublent de vigilance, d’ardeur et revoient surtout les manières de surveiller le territoire pour que ces malfrats ne commettent plus autant de crimes avant de s’évaporer aussi facilement dans la nature. Il est important de revoir les moyens qui accompagnent l’opération, de revoir l’état d’esprit des forces de sécurité, la méthode de sécurisation et surtout tout faire pour éviter que les malfrats frappent avant d’être pris. Si le Bénin manque de moyen et de stratégie, il faut solliciter l’aide de pays mieux nantis ou ayant d’autres moyens de réduire la force de frappe des malfrats.

Junior Fatongninougbo

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