Saka Fikara, député de l’Un : "Qu’il veuille ou non, les élections auront lieu"
« …Yayi Boni se trompe de combat. Il n’a pas à lui seul le monopole des élections. Il n’est pas le seul impliqué dans l’organisation des élections. Alors, il y aura une loi qui va abroger l’ancienne loi et qui permettra d’organiser les élections au plus tard le 31 décembre 2014. Il n’y a rien à craindre. Qu’il veuille ou non, les élections auront lieu… »
Saka Fikara, député de l’Un : "Qu’il veuille ou non, les élections auront lieu"
« …Yayi Boni se trompe de combat. Il n’a pas à lui seul le monopole des élections. Il n’est pas le seul impliqué dans l’organisation des élections. Alors, il y aura une loi qui va abroger l’ancienne loi et qui permettra d’organiser les élections au plus tard le 31 décembre 2014. Il n’y a rien à craindre. Qu’il veuille ou non, les élections auront lieu… »
Hélène Aholou Kèkè, député Fcbe : "C’est exprès que Yayi a retardé le décaissement des fonds"
« … L’homme Yayi Boni, on le connaît. Il avance et il recule à tout moment. Le peuple béninois ne doit aucunement s’étonner de cette position de Yayi Boni, de ne pas vouloir organiser les communales. C’est exprès qu’il a fait retarder le décaissement des fonds. Ceci, pour ne pas faire évoluer les travaux de la correction de la Lépi. Le Cos réclame encore de l’argent pour la finition des travaux, mais il ne donnera pas. C’est pour cela qu’il a trouvé la formule d’annoncer stratégiquement à travers son ministre chargé des Relations avec les institutions un report des élections. Il pense jouer le peuple béninois mais il n’y arrivera pas. Il n’y arrivera jamais. Il se trompe. Il y a une surprise en vue. Que Yayi Boni veuille ou non, les communales seront organisées.
Propos recueillis par Thobias Gnansounou Rufino
(Br Ouémé/Plateau)
Martin Assogba, président de l’Ong Alcrer : « …Il nous a demandé de faire pression sur le Cos-Lépi »
« Ce que nous pouvons comprendre dans tout ce qu’il nous a expliqué, c’est que les élections locales, municipales et communales ne pourront plus avoir lieu cette année et que nous devons tous nous pencher sur l’organisation de l’élection législative qui est une élection constitutionnelle. Il a voulu que chacun opine sur cette situation. Il a dit aussi que c’est compte tenu des différents retards pour la mise en place des nouveaux textes qu’on a prorogé le mandat des élus locaux et que la Lépi aussi n’est pas encore au rendez-vous. De ce fait, il nous demande en tant qu’organisation de la société civile, de faire pression maintenant sur le Cos-Lépi afin que ce dernier respecte les dates proposées pour rendre accessible la Lépi pour le 17 décembre. Et, ce que moi, je tire comme leçons, c’est que le gouvernement pour se coller aux textes veut laisser de côté les élections locales, municipales et communales ».
Julien Oussou, Coordonnateur du Wanep-Bénin : « On a senti un appel à l’endroit du Cos-Lépi, de la Céna et du Parlement »
« Le ministre a réaffirmé sa position : la disponibilité du gouvernement à organiser les élections mais constatant aussi que les délais prévus par le Code électoral sont forclos pour 2014. Et donc, on a senti un appel à l’action à l’endroit du Cos-Lépi, à l’endroit de la Céna mais aussi à l’endroit du Parlement qui, visiblement, doit être en train de viser une réduction des délais prévus par le code afin d’organiser les élections. Au finish, on n’est pas arrivé à clarifier les choses en termes de position. Est-ce qu’ils sont en train de proposer organiser les communales avant les législatives ou après les législatives ? La position est restée un peu floue à ce niveau-là ».
Gustave Assah, Coordonnateur du Réseau Social Watch : « Nous, Société civile, nous proclamons haut et fort notre déception »
« Sur la méthode, le réseau Social Watch semble lire une certaine confusion dans les déclarations intempestives venant des responsables des institutions et pas des moindres qui dirigent le Bénin aujourd’hui. Que le chef de l’Etat en vienne à déplorer le manque de ressources pour organiser les élections, que l’un des responsables, d’une institution qu’on appelle Cos-Lépi dise, nous allons vous proclamer la liste pour le 30 novembre, qu’il y ait une autre personne qui se lève aussi pour dire non, c’est le 17 décembre, et quand ensuite, on dit que non, qu’il y a une certaine impossibilité vu les délais pour organiser les élections, c’est la débandade totale dans l’esprit de tous les Béninois parce que du moment où on a plusieurs déclarations qui se contredisent visant un seul objectif : l’organisation des élections. Nous, société civile, nous proclamons haut et fort notre déception sur la plupart de ces déclarations qui se font. Ensuite que le chef de l’Etat vienne clarifier et se laver de tout soupçon sur l’inorganisation dont il serait responsable pour ce qui concerne ces élections, on a vu enfin que certainement il a les secrets pour organiser mais, en fait, c’était une fuite en avant. Nous sommes déçu aujourd’hui d’apprendre que définitivement, qu’on ne puisse pas organiser ces élections ».