La tour administrative à Cotonou a servi de cadre hier à une séance d’échanges du ministre chargé des Relations avec les institutions avec les responsables des organisations de la Société civile sur les dispositions prises par le Gouvernement, le Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos/Lépi) et la Commission électorale nationale autonome (Cena) pour la bonne organisation des élections au Bénin.
Après avoir montré la bonne foi du Gouvernement à organiser les élections, il a indiqué que l’objectif de la rencontre est de mettre tout le monde au même niveau d’informations.
Têtes couronnées, notables, acteurs d’organisations de la Société civile et dignitaires de toutes les contrées du pays ont répondu hier à l’appel du ministre chargé des Relations avec les institutions, Gustave Sonon. Ils ont été informés des vraies raisons du retard qu’accuse l’organisation des élections au Bénin. Selon le ministre Sonon, le Gouvernement, malgré sa détermination à organiser les élections, est confronté à des difficultés techniques. C’est pourquoi, il a souhaité que les uns et les autres travaillent pour sortir le pays de cette impasse. « Le Bénin est pour nous tous. Vous êtes les partenaires privilégiés du Gouvernement. On doit se rencontrer périodiquement. Tous, nous parlons au nom du même peuple. Ce qu’on souhaite, c’est qu’à des moments donnés, on dialogue… », a déclaré le ministre Gustave Sonon à l’assistance. « Nous avons le devoir d’écouter tout le monde. Entre acteurs de la Société civile, on peut se dire certaines vérités dans des termes bien appropriés… », a-t-il précisé. Selon ses propos, le Gouvernement béninois tient à l’organisation des élections communales, municipales et locales, avant la fin de cette année. « Le Gouvernement est prêt à organiser les élections avant le 31 décembre. Mais, ce n’est pas le Gouvernement qui organise les élections… », a ajouté le ministre chargé des Relations avec les institutions. Toutefois, il a expliqué aux acteurs de la Société civile que certaines lois votées par l’Assemblée nationale ont compliqué la tâche au Cos/Lépi. Il a cité en l’occurrence le Code électoral, la loi portant création des unités administratives. « J’ai noté que c’est à ces difficultés se sont confrontés les techniciens.. », a-t-il souligné. Donc, techniquement et légalement, il a reconnu que les élections ne pourront plus se tenir cette année. « La loi dit que le corps électoral doit être convoqué à 90 jours des élections… », a indiqué le ministre Gustave Sonon. Prenant la parole, la plupart des intervenants ont reconnu que le Gouvernement n’en est pour rien dans le retard dans l’organisation des élections. Pour finir, ils sont tous arrivés à la conclusion selon laquelle, il faut apaiser les esprits afin que le terrain soit balisé pour la tenue transparente des prochaines joutes électorales.
Jérôme Tonon