La tournée de travail de la délégation du président de la Cour Suprême, Ousmane Batoko dans les juridictions et les centres de détention des départements de l’Ouémé et du Plateau entamée depuis le lundi 20 octobre 2014, se poursuit. Hier mardi 21 octobre 2014. Les commissariats et les brigades territoriales de gendarmerie de Owodé, Sèmè-Kraké, Sèmè-Podji et Aglangandan ont reçu la délégation. A l’occasion, la première autorité de la Cour suprême a rappelé à tous les agents à ces différents postes, le devoir à tout prix du respect de la loi et des droits de l’Homme.
Le président de la Cour Suprême, Ousmane Batoko souhaite le respect des droits de l’Homme dans les commissariats et brigades territoriales de gendarmerie. C’est ce qu’il a fait savoir à travers la tournée de travail effectuée hier dans certains commissariats et brigades territoriales de gendarmerie dans le département de l’Ouémé. Cette visite de travail qui a eu pour point de départ le commissariat de la frontière Owodé, a échoué au commissariat d’Agblangandan. Que ce soit dans les Commissariats de police de Owodé, Sèmè-Kraké, d’Aglangandan et les brigades territoriales de gendarmerie de Sèmè-Podji, d’Agblangandan, le président Ousmane Batoko a félicité ces agents de police judiciaire pour le travail qu’ils abattent sur le terrain. Il leur a rappelé que la justice est le fil conducteur, l’élément principal de l’application de la loi. A ses dires, la police et la gendarmerie sont des partenaires de la justice. Il a également reprécisé l’intérêt que ces agents ont à se mettre sous la protection de la loi. A chaque étape de la visite, le Président Batoko s’est informé des conditions de travail de ces partenaires. Il a jeté un coup d’œil sur le cahier d’écrou et la main courante et a sillonné les lieux de détention de garde à vue de chaque unité visitée.
A l’instar de la Brigade territoriale de Sèmè-Podji, toutes les unités visitées ont laissé entendre leurs conditions pénibles pour respecter au quotidien le droit et aider aux prolongations des gardés à vue. A leurs dires, pour manque de moyens, certains de leurs collègues parfois sont obligés de porter entorse à la procédure et préfèrent le règlement à l’amiable. Dans l’ensemble, ces gendarmes et policiers rencontrés ont tous évoqué le fait que les textes se modernisent mais les cellules ne se modernisent pas et les unités de brigade de gendarmerie et de commissariat de police n’évoluent pas. Pour le président Batoko, la résolution de tous ces problèmes, dont il se dit aussi être préoccupé, participent aux efforts des droits de l’Homme. Le ministre en charge de la Justice, Valentin Djènontin qui entre temps s’est joint à la délégation a fait entendre que l’Etat fait depuis un certain temps un effort pour humaniser le milieu carcéral. Au terme du périple, la délégation a organisé une séance de travail conjointe avec la gendarmerie et la police dans la salle de conférence de l’arrondissement de Sèmè-Podji. A l’occasion, les Officiers de police judicaire, policiers et gendarmes en service dans les rayons de la commune de Sèmè-Podji ont été entretenus à travers la communication : » Le régime juridique de la garde à vue en République du Bénin » donnée par l’Avocat général au parquet général près la Cour suprême, Onésime Madodé. Rappelons que ce jour mercredi 22 octobre 2014, ce sera le tour d’Avrankou, Adjarra, Dangbo, Azowilssè et Adjohoun d’accueillir la délégation de la Cour Suprême toujours dans le cadre de sa tournée.