A l'occasion de la célébration de la 10ème journée africaine de lutte contre les faux médicaments, les responsables des officines sont revenus sur les méfaits consécutifs à l'utilisation des faux médicaments. Depuis l'appel de l'ancien président français Jacques Chirac lancé le 12 octobre 2009 à Cotonou pour combattre le recours aux faux médicaments, où en sommes-nous ? Le Bénin dispose-t-il des moyens pour venir à bout de l'usage des faux médicaments?
Les Béninois dans un passé très lointain pour se soigner, faisaient recours aux plantes. Malgré que ces derniers n'aient aucune notion du dosage des produits fabriqués à base des plantes, ils se soignaient bon an, mal an. Avec l'évolution de la médecine moderne, les Béninois ont commencé par s'habituer aux centres de santé et aux hôpitaux. Ainsi, pour acheter les médicaments prescrits par les médecins, il faut se rendre dans les pharmacies où les produits ne coûtaient pas si chers. Malgré les conditions d'accès aux médicaments à vil prix dans les pharmacies, nombreux sont les Béninois qui ont de la peine à aller dans les centres de santé pour se faire soigner et surtout aller prendre les médicaments dans les pharmacies. La situation perdurait quand en 1994 la dévaluation est intervenue avec pour conséquence, la hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité et surtout les médicaments dans les pharmacies. Ainsi, beaucoup de Béninois se trouvent dans l'incapacité de faire face à cette cherté des produits pharmaceutiques. Avec le Nigéria qui a plusieurs portes d'entrer au Bénin, plusieurs gammes de médicaments et de qualités douteuses sont déversés au Bénin à moindre coût. Les populations qui n'ont pas les moyens d' aller dans les pharmacies pour s'approvisionner sont obligés d'aller vers ces médicaments avec tous les risques possibles.
Aux grands maux
Selon l'OMS " un médicament sur quatre utilisé dans les pays en développement est faux et 200.000 décès par an pourraient être évités, si les médicaments prescrits contre le paludisme étaient conformes à la réglementation et capables de traiter réellement la maladie. "